2e volet de notre liste des 100 films candidats pour Cannes 2017

80
THE THIRD WAVE
David Freyne (irlande) 1er film
Écrit et réalisé par David Freyne, qui signe là son premier long, le film est incarné par la canadienne Ellen Page dans une Europe en pleine reconstruction six ans après une pandémie ayant transformé les humains en zombies. L’un des gros projets du line-up Bac Films, ce film d’horreur psychologique fait écho avec l’actualité brûlante de la crise des migrants en Europe.
notre avis // quinzaine des réalisateurs
79
AVA
Léa Mysius (france) 1er film
Léa Mysius, voilà un nom qui pourrait « naître » à Cannes comme les Céline Sciamma ou autre Rebecca Zlotowski il y a quelques années. La jeune réalisatrice – coscénariste du prochain Desplechin Les Fantômes d’Ismaël – finit de mettre en boîte son premier long, après des courts remarqués à Clermond-Ferrand et à la Cinéfondation cannoise, centré sur l’histoire d’une adolescente qui perd soudainement la vue. Avec l’indispensable Laure Calamy (Rester vertical).
notre avis // quinzaine des réalisateurs
78
HOW TO TALK TO GIRLS AT PARTIES
John Cameron Mitchell (états-unis)
Dans nos radars depuis bientôt 18 mois, le nouveau film de John Cameron Mitchell semble (enfin) prêt pour Cannes. Adapté d’une courte nouvelle de bande-dessinée de Neil Gaiman, le pitch raconte l’irruption dans une soirée étudiante de trois femmes totalement mystérieuses. Réelles ? Fantasmes ? D’une autre dimension ? Ce retour très attendu au fantastique musical (après Shortbus et Rabbit Hole) dans la veine – on le rêve – de son premier film (déjà à Cannes) Hedwig and the Angry Inch a le cast qui faut pour prétendre à une présentation de gala hors compétition : Elle Fanning, Nicole Kidman, Ruth Wilson.
notre avis // hors compétition
77
CANNES, CINEMA OF LIBERTY
Jean-Pierre Devillers (france)
À édition anniversaire, docu anniversaire. C’est à Jean-Pierre Devillers que le Festival a décidé de confier un film-rétrospective des 69 premières éditions. Spécialiste des portraits d’artistes (Juliette Binoche, Claude Chabrol, David Lynch, Roy Lichtenstein), Devillers a déjà connu la sélection en 2007 pour son film consacré à Pialat (Maurice Pialat, l’amour existe). Le film fera partie du programme Cannes Classics en salle Buñuel.
notre avis // cannes classics
76
COCOTE
Nelson Carlos de los Santos Arias (république dominicaine) 1er film
Alberto, un jardinier évangélique, retourne à son village natal pour l’enterrement de son père, assassiné par la police. À son arrivée, il découvre qu’il devra participer à des rituels contraires à sa religion et à sa volonté, avant de venger la mort de son père. Le Festival de Cannes s’est souvent enorgueilli de défricher toutes les nouvelles terres de cinéma laissées en désuétude. Sera-ce le tour de la République dominicaine cette année avec ce premier long de Nelson Carlos de los Santos Arias ?
notre avis // un certain regard
75
LES CARNIVORES
Jeremie Rénier, Yannick Rénier (belgique) 1er film
Ils y pensaient depuis des années. Réaliser, scénariser et jouer dans leur propre film. Ce sera finalement uniquement au script et derrière la caméra pour les frères Rénier, laissant Leila Bekhti et Zita Hanrot jouer deux… soeurs comédiennes (dans un premier temps les rôles devaient être tenus par Sara Forestier et Mélanie Thierry). Et comme deux frères peuvent en cacher deux autres, les frères Dardenne produisent le tout. Une bonne histoire belge.
notre avis // quinzaine des réalisateurs
74
LE FILS DE SOFIA
Elina Psykou (grèce)
Berlin (Forum), Karlovy Vary, Toronto, Elina Psykou a fait le tour du monde des Festivals avec un premier long remarqué The Eternal Return of Antonis Paraskevas. Nouvelle étape à Cannes ? Le Fils de Sofia son deuxième film est en tout cas bouclé, un projet qui avait remporté le prix work-in-progress au Festival Les Arcs en 2015, un tremplin de plus en plus important pour les jeunes productions européennes où sont passés Le Fils de Saul de Laszlo Nemes ou Les Merveilles d’Alice Rohrwacher.
notre avis // un certain regard
73
DOWN A DARK HALL
Rodrigo Cortes (espagne)
Un film d’horreur par le réalisateur de Buried. Avec Uma Thurman. On ne dirait pas non pour une éprouvante séance de minuit dans le Grand Théâtre Lumière : au programme une pension de jeunes filles bien nées, d’obscures légendes gothiques et surnaturelles et la star de Kill Bill en directrice maléfique…
notre avis // hors compétition/séance de minuit
72
LA BELLE ET LA MEUTE
Kaouther Ben Hania (tunisie)
Découvert au programme de l’excellente sélection ACID à Cannes en 2014 avec Le Challat de Tunis, la réalisatrice Kaouther Ben Hania, dont le dernier documentaire Zaineb n’aime pas la neige vient d’être récompensé à Carthage et Montpellier, revient avec un nouveau film, de fiction celui-là – projet découvert déjà sur la Croisette dans la sélection Les Cinémas du Monde en 2015 – dans la Tunisie d’aujourd’hui.
notre avis // un certain regard
71
LE REDOUTABLE
Michel Hazanavicius (france)
On sera sans doute dédit d’ici quelques jours (heures ?) mais au moment d’écrire ces lignes c’est LE candidat le plus sérieux au film d’ouverture. Reste à savoir de quel Michel Hazanavicius il est question. Le réalisateur inspiré et créatif des OSS ou The Artist ou celui laissé en déshérence de The Search. Avec un sujet fortissimo – la vie amoureuse de Godard en plein quartier latin en 1968 – adapté du livre d’Anne Wiazemsky Un an après. L’oeuvre, mise en image par le chef op Guillaume Schiffman, ferait sur le papier belle figure en ouverture du 70e Festival de Cannes avec son lot de références ciné. Avec Louis Garrel, Stacy Martin, Bérénice Béjo et Micha Lescot.
notre avis // un certain regard
70
TWIN PEAKS
David Lynch (états-unis)
Depuis que l’on sait que le lancement TV du revival de la série aura lieu en plein Festival de Cannes (dimanche 21 mai sur le network US Showtime), les spéculations d’une avant-première cannoise vont bon train. Si Thierry Frémaux arrive à convaincre son Conseil d’Administration, rétif à la mise en lumière des « séries » dans un festival de « cinéma » – on se souvient l’épisode Carlos d’Olivier Assayas, le premier épisode signé du maître David Lynch aura les honneurs d’une séance de gala hors compétition (on parie sur une séance de minuit le vendredi 19 mai). Si non, la Quinzaine des Réalisateurs d’Edouard Waintrop saura rattraper par le col une telle opportunité. Le retour de Lynch en sélection officielle serait à coup sûr un des événements de ce Cannes anniversaire (avec un concert Badalamenti sur la Croisette ?)
notre avis // hors compétition/séance de minuit
69
MARY SHELLEY
Haifaa al-Mansour (arabie saoudite)
Membre du jury Un Certain Regard 2015 et réalisatrice du succès planétaire Wadjda, Haifaa al-Mansour a réussi à attirer dans ses filets, pour son premier film en langue anglaise, un casting de choix : Elle Fanning, Maisie Williams (Game of Thrones) et Tom Sturridge. La saoudienne suit l’histoire d’amour du poète Percy Bysshe Shelley avec l’auteur de Frankenstein. Un vrai et beau film en costumes qu’on rêve s’inspirer du Bright Star de Jane Campion.
notre avis // compétition
68
THE INSULT
Ziad Doueiri (liban)
Premier assistant réal de la grande période Tarantino/Rodriguez (Pulp Fiction, Une nuit en enfer, Jackie Brown), Ziad Doueiri (L’Attentat) a enfin trouvé du temps pour finaliser son nouveau film The Insult après avoir joué toute l’année dernière au showrunner de la série à succès Baron Noir sur Canal+ avec Niels Arestrup et Kad Merad.
notre avis // un certain regard
67
CARRÉ 35
Eric Caravaca (france)
« Carré 35 est un lieu qui n’a jamais été nommé dans ma famille ; c’est l’emplacement de la concession où se trouve le caveau de ma sœur aînée, morte à l’âge de trois ans. Cette sœur dont on ne m’a rien dit ou presque, et dont mes parents n’avaient curieusement gardé aucune photographie. C’est pour combler cette absence d’image que j’ai entrepris ce film. » La promesse d’un documentaire intime par l’acteur et réalisateur Eric Caravaca.
notre avis // quinzaine des réalisateurs
66
UNE VIE VIOLENTE
Thierry de Peretti (france)
Comme dans Les Apaches remarqué à la Quinzaine des Réalisateurs en 2013, la Corse de Thierry de Peretti est encore être le personnage principal de son deuxième long. Une très forte atmosphère d’authenticité, des comédiens exclusivement corses, voilà les ingrédients qui ont pu filtrer de cette histoire de cet homme de retour sur l’île de beauté après un « exil » d’une année à Paris pour l’enterrement d’un ami d’enfance. Voyoucratie, radicalisme politique et bannissement au menu. Un Zviaguintsev dans le maquis.
notre avis // séance spéciale
65
HIER
Balint Kenyeres (hongrie) 1er film
Au pays de Bela Tarr et Laszlo Nemes, je demande le petit nouveau Balint Kenyeres dont la réputation de jeune prodige en herbe a franchi les frontières du Danube. En production depuis plusieurs années, le film sera prêt pour Cannes 2017. Il faut dire que Balint Kenyeres est passé par les plus grands Festivals du monde: Cannes et Sundance (Grand Prix court métrage en 2005, Before Dawn), Venise, encore Cannes à la Quinzaine des Réalisateurs (The History of Aviation, 2009). Hier, son nouveau long métrage, était déjà à l’Atelier de la Cinéfondation à Cannes en 2011 (!) pour trouver un financement. Et quand on sait que Vlad Ivanov, « l’accoucheur » de 4 Mois, 3 Semaines et 2 Jours tient le premier rôle, on sait d’ores et déjà que l’acteur sait, entre tous, choisir les meilleurs projets d’Europe centrale.
notre avis // compétition
64
K.O.
Fabrice Gobert (france)
8 ans après Simon Werner a disparu… (son premier film en sélection Un Certain Regard), et deux saisons de la série Les Revenants sur Canal + plus tard, l’orfèvre du mystère refait surface au cinéma avec K.O. une partition autour du coma, du fantastique et de l’introspection. Laurent Lafitte tient le rôle principal accompagné de Pio Marmaï et Zita Hanrot.
notre avis // semaine de la critique – séance spéciale
63
A PRAYER BEFORE DAWN
Jean-Stéphane Sauvaire (france)
Jean-Stéphane Sauvaire a choisi le « film de prison » pour son nouveau long métrage de fiction après le prodigieux Johnny Mad Dog : un américain se fait enfermé à Bangkok dans l’un des établissements les plus durs de Thaïlande. Un voyage initiatique et ultra-violent entre boxe thaï et survie extrême. Avec Charlie Hunnam (Son of Anarchy, Pacific Rim), les droits US viennent d’être achetés par le mastodonte A24.
notre avis // hors compétition/séance de minuit
62
ABRACADABRA
Pablo Berger (espagne)
Encensé par la presse – et moins par nous – grâce à Blancanieves, son noir et blanc esthétique et poseur, le basque Pablo Berger refait équipe avec Maribel Verdu pour son troisième film Abracadabra, une comédie noire et fantastique dans laquelle une femme au foyer découvre un jour que son mari Carlos semble possédé par un esprit malin.
notre avis // compétition
61
BALCANIC 1: DOG
Florin Serban (roumanie)
Pour son troisième film, Florin Serban (Box) a eu la bonne idée de réunir à nouveau à l’écran Valeriu Andriuta et Cosmina Stratan, le duo du magistral Au-delà des collines de Cristian Mungiu (Stratan récompensée du prix d’interprétation en 2012). De collines en Transylvanie, il en est encore question dans Balcanic 1: Dog, un voyage dans les années 30 au beau milieu de la forêt avec un marginal reclus qui découvre une femme errante blessée mystérieusement.
notre avis // un certain regard
HIER n’est pas prêt
L’un des films les plus attendus. Très dommage.