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Thomas

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« Everybody Knows » : Lost in la mancha

9 mai 2018
Thomas
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Après les hommages des César en février, le couple Bardem-Cruz ouvre le 71e Festival de Cannes dans le nouveau film d’Asghar Farhadi

Cannes 2018 (compétition). Pouvait-il en être autrement ? Un distributeur propose au Festival de Cannes le nouveau film d’un réalisateur multi-récompensé avec l’un des couples les plus glamour de la planète cinéma actuel. Comment refuser telle ouverture pour son plus grand festival de cinéma au monde ? Et bingo. Memento décroche la timbale. Le film est même adoubé en compétition, fait assez rare à une telle place d’introduction. Todo va bene comme on dit en iranien.

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Laura est partie vivre en Argentine avec son mari. Elle a deux enfants, une jeune adolescente et un petit garçon bouclé. Elle revient seule avec sa fille et son fils pour le mariage de sa soeur dans son Espagne natale. Rien n’y a bougé. Le clocher au milieu du village. Son ex-amour de jeunesse, vignoble et notable pur sangria. Tout est là. Quand soudain Irene son aînée disparaît au cœur de la nuit de noces, le chateau de cartes s’effondre. La première demi-heure du film étonnamment carte postale vire au drame tendance Faîtes entrer l’accusé mais point de Nordal Lelandais dans le coin -on pense forcément à l’affaire Maëlys- ça en est même assez troublant. Les visages de ces acteurs tout puissants en sur-jeu total pendant une très longue introduction se figent. Méthode poker face. Penelope pleure beaucoup. Javier fait sa tête des mauvais jours. Et commence alors une très longue et pénible enquête classique. L’impression d’avoir vu cela mille fois avant et bien mieux raconté. Impossible de ne pas penser à deux chefs-d’oeuvre du genre, Mystic River de Clint Eastwood et Caché de Michael Haneke. Deux films aussi en compétition à Cannes à l’époque avec des scénarios et des mises en scène autrement plus passionnants.

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Il ne faudrait pas qu’Asghar Fahradi entame une carrière de globe-trotter plat et paresseux, déclinant de grosses ficelles de scripts pays par pays. Farhadi en Espagne après Farhadi à Paris. N’est pas les Charlots qui veut monsieur Asghar !

Certes, mais déjà au cœur de l’hiver les premiers bruissements venus d’Espagne ne disaient rien qui vaille. Asghar Farhadi ne parle pas espagnol et aurait eu du mal à diriger ses tempéraments ibériques sur le tournage (Penelope Cruz, Javier Bardem et l’argentin Ricardo Darin). Farhadi semblant bien vouloir transposer ses lubies passées (des secrets, des familles, des secrets de famille) à l’humeur des Cruz-Bardem.

On passera assez vite sur la gêne occasionnée par senora Cruz, mère courage et lacrymale au maquillage waterproof quasi permanent ou le manque de relief abyssal du personnage de Ricardo Darin. On aurait tendance à ne sauver que l’ami Javier Bardem, pour une fois dirons-nous. Il faut dire que sa dernière venue à Cannes reste encore dans toutes les mémoires chez Sean Penn dans The Last Face.

Everybody Knows (Todos Lo Saben)
Asghar Farhadi – 2h10 – Iran
Compétition (Sélection officielle) – Cannes 2018
Sortie France : 09 mai 2018
(Memento)

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Téléchargez la grille 2018

6 mai 2018
Thomas
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Cannes 2018 : téléchargez la seule grille incluant toutes les sélections jour par jour

La Grille by Wask - Cannes 2018

Téléchargez la grille 2018 (pdf)

[dernière mise à jour : 07.05.2018 – 07:29]

 

Cette année encore, l’Officielle double à la projection de 8h30 à Debussy (même conditions d’entrée – invitations/badges press – qu’au Grand Théâtre Lumière). Nouveauté cette année (qui a fait couler beaucoup d’encres) : les séances de gala du soir au Grand Théâtre Lumière seront les « vraies » premières mondiales. Finies les séances de matinée du film prévu le soir. Elles se dérouleront le lendemain.

Se rajoutent à ces séances présentes dans l’agenda wask, une sélection de séances du Marché du Film (Quentin Dupieux, Michel Ocelot, François Damiens, Julien Guetta, etc.) et quelques séances du programme Cannes Cinéphiles qui permet de découvrir les sélections cannoises à ses accrédités (au Théâtre La Licorne et au Studio 13 notamment).

Maintenant, si vous préférez les bonnes vieilles méthodes, toutes les sélections ont publié leur agenda propre et l’Officielle propose un agenda interactif.

> Sélection Officielle – grille
> Quinzaine des Réalisateurs – grille
> Semaine de la Critique – grille
> ACID – grille

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Frémaux en première ligne

13 avril 2018
Thomas
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La Sélection Officielle dévoilée jeudi présage d’une 71e édition novatrice et audacieuse

 

Après les quarante-quatre films annoncés par Thierry Frémaux le 13 avril – et en attendant quelques ajouts et « retouches » de rigueur – la Quinzaine des Réalisateurs, la Semaine de la Critique et la sélection ACID, les trois sélections parallèles annonceront leurs films en début de semaine prochaine.

Le choix d’une compétition avant-garde face à l’offensive Netflix

Presque 2 heures de conférence de presse. Du jamais vu sous l’ère Frémaux. Il faut dire que les sujets ne manquaient pas à l’aune du 71e Festival de Cannes. Netflix, L’affaire Weinstein, la place des femmes, les selfies non grata (10 minutes interminables et affligeantes en prélude des Q&A), les nouvelles règles de projection de presse… Bref du pain béni pour des journalistes venus en masse écouter la parole de l’Evangile selon Frémaux. Le délégué général a réussi à esquiver quelques balles mais en a pris pas mal d’autres, s’imposant comme le chef de file de l’ancien monde, celui du cinéma en salles où l’on vient « vivre l’émotion du film en commun » face aux nouveaux (grands méchants) acteurs de l’industrie du film, Ted Sarangos et sa firme Netflix dans le viseur.

On aurait eu tendance à trouver cela caricatural mais les habits du « chevalier blanc » ne vont pas si mal à celui qui a avoué récemment avoir failli perdre son job en 2017 après la sélection en compétition des films [Netflix jamais distribués en France] de Bong Joon-ho et Noah Baumbach.

Même si Netflix a piqué au dernier moment l’une des cibles de Frémaux en compétition (le « Roma » de Cuaron ndlr), le métronome du plus grand festival du monde a riposté fort en présentant hier une sélection officielle audacieuse et parfois surprenante, osant mettre au ban certains grands habitués (Mike Leigh, Paolo Sorrentino, Carlos Reygadas, Naomi Kawase, Nuri Bilge). Jusqu’à présent, Cannes conservait une position de force : les films avaient besoin de Cannes et le comité de sélection n’avait qu’à se servir dans la production mondiale. Mais cette nouvelle donne change le paradigme. Netflix n’a pas besoin de Cannes. Son business n’a que faire de la chronologie des médias française. Reste à connaître la position des autres grands Festivals. D’après nos premiers éléments de réponse, Cannes risque fort de rester seul avec ses idéaux.

Du 50% Wask pour le moment

Thierry Frémaux a ainsi égréné une liste quarante-quatre films composant sa sélection officielle 2018 (avant les traditionnels compléments à venir au nombre de cinq à sept). Dans ce panorama mondial, nous en avions listé la moitié dans notre liste des 100 films pour Cannes (merci aux 5 000 lecteurs cette année) avec quelques fiertés personnelles d’avoir mentionné les films de Vanessa Filho, Meryem Benm’Barek, Gaya Jiji, Andréa Bescond et Gilles Lellouche (!), Lukas Dhont, ou la totale exclu Jafar Panahi en compétition !

Et on s’excuse encore auprès d’Antoine Desrosières pour ne pas avoir eu le nez creux de l’inclure (taquin, il nous a gentiment contacté pour nous le faire savoir). On viendra découvrir « À genoux les gars » dont les premières projections privées laissent présager qu’il sera l’un des chocs cannois cette année.

On n’égrènera pas ici la liste complète de la sélection officielle 2018 dévoilée, mais pour le moment nos plus grosses impatiences se nomment Jia Zhang-ke, Ryusuke Hamaguchi, Jafar Panahi, Lukas Dhont, Bi Gan et David Robert Mitchell.

Asako I & II
Asako I & II
Girl
Girl
Ash is purest white
Ash is purest white
Long Day's Journey into Night
Long Day’s Journey into Night

Yann Gonzalez en ouverture Un Certain Regard

Un peu d’arithmétique. Thierry Frémaux a annoncé une liste de quarante-quatre films. Il nous en manque une dizaine pour compléter la sélection officielle (entre 53 et 57 au total ces dernières années) : 1 à 2 en Compétition, 1 à 2 Hors Compétition, 3 à 4 Un Certain Regard, 1 Séance de Minuit et 2 à 4 Séances Spéciales.

En sélection Un Certain Regard, il nous a été confirmé qu’un fauteuil est d’ores et déjà réservé pour « Un Couteau dans le Cœur » le nouveau film très attendu de Yann Gonzalez (« Les Rendez-vous d’après-midi ») avec Vanessa Paradis. Le film fera l’ouverture à Debussy le mercredi 09 mai. Encore fortement pressenti en compétition la veille de la conférence, cette prise est un joli coup pour Thierry Frémaux qui drafte ainsi une cible potentielle pour la Quinzaine et la Semaine et le place dans le même temps face à leurs ouvertures respectives. Coup de maître.

Deux pistes présentes dans notre classement à suivre pour compléter la sélection à Debussy : « Monos » de Alejandros Landes et « Tremblements » de Jayro Bustamente.

Compétition ou Hors Compétition, le gros morceau des compléments en sélection officielle -les films prévus dans la grande salle Lumière- font l’objet de grosses tractations : « High Life » de Claire Denis (un dernier visionnage du comité était prévu hier dont l’issue sera connue en début de semaine prochaine), « Suspiria » de Luca Guadagnino, « The Beach Bum » de Harmony Korine, et l’épouvantail « The House that Jack built » de Lars von Trier. Pour ce dernier et gros morceau, une proposition hors compétition aurait été catégoriquement refusée par le réalisateur de « Breaking the waves ». Il souhaite encore convaincre le délégué général de le laisser ferrailler pour la Palme, même si la présence de Cate Blanchett à la tête du jury, cheffe de file du mouvement #MeToo, nous fait dire que les dés sont pipés à l’avance.

Quinzaine : Nicolas Cage et Adjani avant Brian de Palma ?

Autre certitude, Nicolas Cage sera de retour à la Quinzaine. Après Paul Schrader, il viendra défendre le film d’horreur « Mandy » de Panos Cosmatos, l’une des grosses sensations du dernier Festival de Sundance (et une autre jolie trouvaille de notre top 100).

Pour sa dernière sélection, Edouard Waintrop aurait aussi réussi à convaincre « Le Monde est à toi » de Romain Gavras avec Karim Leklou, Isabelle Adjani, Vincent Cassel et Oulaya Amamra (« Divines »), et comme on vous l’annonçait déjà dans notre top 100 on devrait bien retrouver « Joueurs » premier long métrage de Marie Monge avec Tahar Rahim et Stacey Martin, « The Tower » du norvégien Mats Grorud, « Petra » de Jaime Rosales, et une jolie colonie latino menée par « Comprame un revolver » de Julio Hernández Cordón et « Los Silencios » de la brésilienne Beatriz Seigner.

Los Silencios
Los Silencios
Coureur
Coureur

Quinzaine toujours, après que la SRF ait réussi à convaincre Martin Scorsese de recevoir le carrosse d’or lors de la soirée d’ouverture, on se met à rêver que la Quinzaine accueille en sélection un des grands noms attendus à Cannes cette année, Brian de Palma avec son nouveau film « Domino ». Un pied de nez à l’Officielle comme au bon vieux temps de « Tetro » de Francis Ford Coppola ?

A la Semaine de la Critique, on vous avait déjà dévoilé dans notre classement que Guillaume Senez (« Keeper ») présenterait « Nos Batailles ». Invitation confirmée, sans doute en ouverture, avec Romain Duris, Laetitia Dosch, Laure Calamy et Dominique Valadié. On devrait aussi retrouver Espace Miramar le nouveau film de l’artiste portugais Gabriel Abrantes et une autre bonne pioche de notre top 100, le premier long du belge Kenneth Mercken (« Coureur »).

La sélection de la Semaine de la Critique sera dévoilée lundi 16 avril, celles de la Quinzaine des Réalisateurs et de l’ACID mardi 17 avril.

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Cannes 2018 : vers un boycott de Netflix ?

7 avril 2018
Thomas
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A 5 jours de la conférence de presse, Netflix menace de boycotter Cannes

 

Il y a un an à peine, Cannes invitait en compétition Okja de Bong Joon-ho avec Tilda Swinton et The Meyerowitz Stories de Noah Baumbach avec Dustin Hoffmann et Ben Stiller.
Deux films de la brigade Neflix qui ne seront finalement jamais distribué dans les salles. A l’époque déjà, la grogne de toute l’industrie du cinéma et particulièrement des exploitants avaient eu comme effet de rajouter une clause d’éligibilité pour pouvoir concourir à Palme d’Or à partir de l’édition 2018 : « plus aucun film ne bénéficiant pas au préalable d’un distributeur français ne pourra faire partie de la compétition en sélection officielle ». En d’autres termes, une mise au point réglementaire visant très clairement les films Netflix.

Le nouveau règlement anti-Netflix

Depuis le mois de mai dernier, les relations entre Cannes et la firme de Ted Sarandos ne se sont pas arrangées. Dans son entretien avec Le Film Français il y a une quinzaine de jours, évoquant toutes les nouveautés envisagées pour l’édititon 2018, Thierry Frémaux en a remis une couche sur Netflix « l’an dernier, lorsque nous avons sélectionné ces deux films, je pensais convaincre Netflix de les sortir en salle. J’étais bien présomptueux : ils ont refusé.  De fait, nous avons règlementé. Désormais, tout film présent en compétition devra sortir dans les salles françaises ». Une certaine idée de la sanctuarisation de la « salle de cinéma » que nous partageons.

Un excès de naïveté que le délégué général du Festival de Cannes avait assumé et conclu en disant que « les gens de Netflix ont adoré le tapis rouge et aimeraient nous présenter d’autres films ». Vœu pieu ou incantation médiatique ? A en croire le très sérieux The Hollywood Reporter, les marches rouges de la Croisette ne sont plus trop celles d’un red carpet glamour mais plutôt celle d’un champ de bataille rouge sang : Netflix « menacerait purement et simplement de boycotter le Festival de Cannes » affirme The Hollywood Reporter et n’y proposerait plus aucun film (même hors compétition, ndlr) suite à ce nouveau règlement pris comme une attaque ad nominem.

Le nouveau film de Alfonso Cuaron chez Netflix ?
Le nouveau film de Alfonso Cuaron chez Netflix ?

Alfonso Cuarón hors course pour Cannes

Si la menace venait à exécution, plus aucune chance découvrir à Cannes des films comme Hold the dark de Jeremy Saulnier ou The Other Side of the Wind, le projet inachevé et inédit de Orson Welles qui aurait fait bonne figure dans l’édition 2018.

Et comme une (mauvaise) nouvelle n’arrivant jamais seule, Vanity Fair vient de dégoupiller une nouvelle grenade : Roma le nouveau film de Alfonso Cuarón qui faisait figure de grand outsider pour la compétition cette année (notre numéro 2 sur la liste 2018), « serait aussi distribué par Netflix » ! Envolée, l’une de nos plus grosses envies pour ce Cannes 2018 et le début annoncé d’une nouvelle ère compliquée pour le Festival de Cannes.

Comment réagir face à l’exponentielle montée en puissance de tels acteurs (alors que les rumeurs de rachat d’EuropaCorp de Luc Besson par Netflix sont plus en plus pressantes) ?

Sélection officielle, affaire Weinstein & co, #MeToo, Netflix,… les sujets ne manquent pas pour la conférence de presse du 71e Festival de Cannes et les arguments de Thierry Frémaux seront à n’en pas douter scrutés et disséqués comme rarement. Premiers éléments de réponse le 12 avril à partir de 11h.

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100 films pour Cannes 2018 : classement de 1 à 20

4 avril 2018
Thomas
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Dernier volet de notre liste des 100 films candidats pour Cannes 2018

 

Un peuple et son roi
Un peuple et son roi
pierreschoeller2

20
UN PEUPLE ET SON ROI
Pierre Schoeller (france)

Après deux premiers films saisissants et en tous points remarquables, Versailles (avec Guillaume Depardieu) et L’Exercice de l’Etat (avec Olivier Gourmet et Michel Blanc), tout ce que la planète cinéma hexagonale comporte d’acteurs et actrices sur le devant de la scène a fait le pied de grue pour participer au nouveau long métrage de Pierre Schoeller. Le résultat s’appelle Un peuple et son roi, l’un des films français les plus attendus de l’année et forcément pisté vers Cannes. Une grande fresque ambitieuse sous la Révolution Française avec un casting étoilé long comme une équipe de rugby : Gaspard Ulliel, Adèle Haenel, Olivier Gourmet, Louis Garrel, Izia Higelin, Noémie Lvovsky, Céline Sallette, Denis Lavant et Laurent Lafitte entre autres.
notre avis // hors compétition

19
THE BEACH BUM
Harmony Korine (états-unis)

« Harmony Korine fait tout pour rendre une copie à temps pour Cannes ». On le croyait hors des signaux, et encore en tournage ce printemps, les sirènes de la Croisette pourraient bien faire tourner la tête du vilain petit canard indé US si l’on en croit certaines sources. Il faut dire que le nouveau film de l’auteur des quasi-sanctifiés Trash Humpers et Springbreakers donne des envies de sélection 2018 : une comédie sur des fumeurs de marijuana un peu dépressifs et zonards à Key West avec Matthew McConaughey, Snoop Dogg et Zac Efron ! Harmony Korine rêve de le montrer dans des salles avec des volutes de marijuana, « c’est possible dans certains Etats américains, nous avons déjà une trentaine de salles qui ont accepté ».  Sûr que la grande salle Lumière est prête à accueillir un tel dispositif !
notre avis // compétition

The House that Jack built
The House that Jack built

18
THE HOUSE THAT JACK BUILT
Lars von Trier (danemark)

Le retour du banni ? Festival de Cannes 2011 : Lars von Trier dérape en conférence de presse lors de la présentation du magnifique Melancholia, maladroitement provoc ou assurément stupide, il joue au feu et à la petite blague « nazifiante ». Résultat le soir, une bronca dantesque avant la projection officielle, et une exclusion sine die en plein festival. Sept années ont passé, Nymphomaniac a vécu sans Cannes, et Lars von Trier a finalisé l’histoire d’un tueur à gages raconté sur une douzaine d’années, montrant ses meurtres et la manière dont il devient petit à petit un tueur en série. Avec Matt Dillon, Riley Keough, Uma Thurman et Bruno Ganz.
notre avis // compétition

17
UNDER THE SILVER LAKE
David Robert Mitchell (états-unis)

Déjà haut placé dans notre liste 2017 (n°10), notre attente ne s’est pas atténuée en 2018 pour le sélectionné 2014 à la Semaine de la Critique avec l’excellent et horrifique It follows (Grand Prix à Gérardmer la même année). David Robert Mitchell s’essaie au film noir (et blanc) pour son troisième long métrage Under the Silver Lake, avec Andrew Garfield et Riley Keough (décidément une potentielle reine de notre Cannes 2018). D’après quelques insiders, Thierry Frémaux l’aurait coché il y a déjà bien longtemps sur sa wishlist US pour la compétition.
notre avis // compétition

16
HEUREUX COMME LAZZARO
Alice Rohrwacher (italie)

On ne sait que peu de choses du nouveau film écrit et réalisé par Alice Rohrwacher (Le Meraviglie, Grand Prix du Festival de Cannes 2014). Premier d’une colonie italienne fournie et potentiellement omnipotente en compétition cette année (tous évoqués dans ce dernier volet), Heureux comme Lazzaro mettra en lumière les deux débutants Adriano Tardioli et Luca Chikovani accompagnés de Nicoletta Braschi, Sergi Lopez et la petite sœur Alba (Rohrwacher).
notre avis // compétition

Amanda
Amanda
Loro
Loro
Burning
Burning
Dogman
Dogman

15
AMANDA
Mikhaël Hers (france)

Douce mélancolie et langueurs musicales : en quelques films (Memory Lane, Ce sentiment de l’été) l’esthète Mikhaël Hers s’est solidement taillé une réputation de cinéaste de l’intuition. Après quelques premières projections privées et des retours impressionnants, on ne serait pas étonné que la bonne surprise française se prénomme Amanda, un mélo avec Vincent Lacoste et Stacey Martin. « Loin de vouloir peindre le portrait d’une France cataclysmique, j’ai eu envie de travailler sur les relations humaines et le sensoriel, ouvrir le film sur cette béance de la vie si difficile à appréhender [la perte d’un proche dans un attentat, ndlr], mais dans une tonalité qui serait celle de la tendresse. Une tendresse d’autant plus précieuse qu’elle persisterait malgré la mélancolie et la violence du projet » précise le réalisateur.
notre avis // compétition

14
LORO
Paolo Sorrentino (italie)

« Un biopic de Berlusconi incarné par Toni Servillo devant la caméra de Paolo Sorrentino » : ça en est presque risible tellement le pitch et le projet puent la Croisette ! Finalement coupé en deux parties pour la sortie sur les écrans italiens (24 avril et 10 mai), ce portrait du cavaliere a son fauteuil réservé pour la compétition cannoise. Dernière incertitude : quelle version concourra à la Palme d’or ? Simple compilation des deux parties à la manière du Che de Soderbergh ou montage « spécial Cannes » ? Thierry Frémaux nous dira tout le 12 avril.
notre avis // compétition

13
BURNING
Lee Chang-Dong (corée du sud)

Attendu depuis huit ans, le nouveau film de Lee Chang-dong est fortement pressenti sur la Croisette. Le réalisateur de Secret Sunshine ou Poetry a choisi pour son retour derrière la caméra une adaptation d’une nouvelle de Haruki Murakami. L’histoire d’une femme qui se retrouve impliquée dans un étrange accident avec deux hommes, dont l’un est écrivain. On retrouve au casting Steven Yeun vu dans Okja (Bong Joon-ho) l’an dernier.
notre avis // compétition

12
DOGMAN
Matteo Garrone (italie)

Dernier représentant transalpin de notre liste 2018, le nouveau film de Matteo Garrone, distribué par Le Pacte, promet de secouer la compétition à moins d’un énorme coup de théâtre. Dogman revient en effet sur l’un des faits divers les plus marquants commis en Italie à la fin des années 1980, un toiletteur pour chiens sous cocaïne torture et assassine un ancien boxeur devenu chef de gang.
notre avis // compétition

11
DONBASS
Sergei Loznitsa (ukraine)

Déjà de retour un an à peine après l’éblouissant Une femme douce ? L’ukrainien Loznitsa a tenu secret fin 2017 les dates précises du tournage pour des raisons de sécurité. Avec le roumain Oleg Mutu à la photo, le réalisateur a tourné un film à sketchs, des histoires réelles survenues sur les territoires occupés, où les personnages vont relier les différents épisodes entre eux.
notre avis // compétition

Maya
Maya
Birds of passage
Birds of passage
Mirai
Mirai
Sunset
Sunset

10
MAYA
Mia Hansen-Løve (france)

Après les coulisses de la French Touch et le quotidien d’une sexagénaire en pleine remise en question, c’est dans la tortueuse vie de Gabriel (Roman Kolinka déjà présent dans L’Avenir et EDEN) que s’immiscera Mia Hansen-Løve. Celle qui nous avait habitué au brouhaha des rues parisiennes ou à un calme estival, ancre cette fois-ci son récit dans de lointaines contrées avec aussi Judith Chemla, Alex Descas et l’actrice allemande Suzan Anbeh. Tout juste rentré de Syrie, un reporter de guerre retrouve sa maison d’enfance située à Goa dans le sud-ouest de l’Inde, en quête d’apaisement. Après des sélections à Berlin, on verrait bien Mia Hansen-Løve retrouver Cannes par la grande porte.
notre avis // compétition

9
BIRDS OF PASSAGE
Ciro Guerra, Cristina Gallego (colombie)

L’ascension continue pour Ciro Guerra, l’une des meilleures nouvelles données ces dernières années par le cinéma sud-américain. Après l’impressionnant L’Empreinte du Serpent et avant un projet en langue anglaise avec Robert Pattinson (Waiting for the Barbarians), le colombien a coréalisé avec son épouse Cristina Gallego Birds of passage « un western colombien avec une dose de tragédie grecque ».
notre avis // compétition

8
MIRAI
Mamoru Hosada (japon)

Hayao Miyazaki parti en (semi)-retraite, tous les yeux sont rivés vers Mamoru Hosada et les studios Chizu, nouveaux maîtres de l’animation nippone. Avec Mirai, leur dernier bébé, Hosada (Les enfants loups Ame & Yuki) pourrait bien permettre à Thierry Frémaux de casser les codes de la compétition pour y inclure ce conte poétique et familial racontant l’arrivée d’un enfant qui bouscule une famille. Ce serait une première pour un film de « japanimation », alors que Berlin a déjà délivré son Ours d’or à Miyazaki pour Le Voyage de Chihiro.
notre avis // compétition

7
SUNSET
Laszlo Nemes (hongrie)

Incontestable révélation du Festival de Cannes 2015, reparti avec le prestigieux Grand Prix pour son premier film, le francophile Laszlo Nemes a choisi, après les camps d’extermination nazis dans Le Fils de Saul, de revenir dans son pays natal à Budapest à la veille de la Première Guerre mondiale pour y raconter le parcours d’une jeune femme confrontée « à une civilisation qui plonge dans les ténèbres ». Après un tel raz-de-marée pour un premier long, on craint la baisse de régime toute légitime. On ne demande qu’à être contredit.
notre avis // compétition

6
THE SISTERS BROTHERS
Jacques Audiard (france)

Pas un jour ne passe sans que le film n’oscille entre Cannes et Venise/Toronto. Coécrit avec Thomas Bidegain, Jacques Audiard tente l’aventure américaine avec un casting de choix, Jake Gyllenhaal, Joaquin Phoenix, John C. Reilly, dans un western sur les frères Eli et Charlie Sisters envoyés régler leur compte à un prospecteur qui aurait volé leur patron. Ces dernières heures, la tendance était plutôt de retrouver sur la Croisette cette épopée pendant la ruée vers l’or américaine.
notre avis // compétition

5
LE POIRIER SAUVAGE
Nuri Bilge Ceylan (turquie)

Ses cinq derniers films ont connu la compétition. Une série couronnée d’une Palme d’or en 2014 avec Winter Sleep. Pour son nouveau film avec Memento, Nuri Bilge Ceylan promet de faire du Ceylan pur jus, peut-être même plus expérimental, une histoire au long cours centrée sur Sinan, un passionné de littérature ayant toujours voulu être écrivain; de retour dans son village natal d’Anatolie, il met toute son énergie à trouver l’argent nécessaire pour être publié, mais les dettes de son père finissent par le rattraper. « Le glissement inéluctable du destin d’un fils vers un destin similaire à celui de son père et raconté à travers une série d’expériences douloureuses » précise (dans un grand éclat de rire sic) le cinéaste turc.
notre avis // compétition

Radegund
Radegund

4
RADEGUND
Terrence Malick (états-unis)

Annoncé comme son retour à des films plus narratifs, le Terrence Malick de nos amours (La Ligne Rouge, The Tree of Life) sera-t-il de passage à Cannes ? Un film biographique sur l’objecteur de conscience autrichien Franz Jägerstätter de la première moitié du XXe siècle, avec August Diehl, Matthias Schoenaerts, Bruno Ganz et le regretté Michael Nyqvist. On veut y croire.
notre avis // compétition

3
THREE FACES
Jafar Panahi (iran)

Condamné à six ans de prison et à vingt ans d’interdiction d’exercer son métier et de sortie du territoire, le cinéaste iranien Jafar Panahi continue néanmoins de vivre. Multi-primé dans divers grands festivals internationaux, Ours d’or à Berlin avec Taxi Téhéran, il filme désormais ses films dans une semi-clandestinité. Dans le plus grand secret, il vient de terminer Three Faces, l’histoire de trois portraits de femmes (une actrice, une présentatrice TV et une jeune comédienne ambitieuse) que l’on retrouvera en compétition à Cannes en mai prochain.
notre avis // compétition

2
ROMA
Alfonso Cuaron (mexique)

Ne vous y trompez pas, cinq ans après Gravity, Alfonso Cuaron n’a pas entamé une trilogie italienne à l’instar de Woody Allen ou Asghar Farhadi en quête de tourisme cinématographique. Bien au contraire, le réalisateur oscarisé revient aux sources, dans son Mexique de Y Tu Mama Tambien, quelques dix-sept plus tard. Cuaron a campé son film à Mexico dans les années 1970 dans une famille de classe moyenne. Tourné entre septembre 2016 et mars 2017, Cuaron s’est lancé dans un long processus de post-production : « je suis extrêmement satisfait des résultats du film donc je dois en prendre soin jusqu’à ce qu’il soit terminé » racontait-il en octobre dernier en marge du Festival Lumière à Lyon. Gageons que cela soit prêt pour le mois de mai.
notre avis // compétition

Ash is purest white
Ash is purest white

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ASH IS PUREST WHITE
Jia Zhang-ke (chine)

Tout en haut de notre classement, Jia Zhang-ke, le réalisateur chinois de chefs-d’oeuvre absolus du début du XXe siècle (Still Life, A Touch of Sin). L’un de nos auteurs favoris finalise en effet Ash is purest white, film de gangsters dans la Chine moderne (2001-2016) sur trois moments de la vie d’une femme (incarnée par sa compagne et muse Zhao Tao), amoureuse d’une figure de la pègre entre la province de Shanxi et celle de Sichuan. Malgré les récents remous au gouvernement de la censure en Chine qui, faute de visa délivré pour le moment, empêche toute oeuvre chinoise de sortir des frontières (et donc toute sélection à Cannes), on l’exige en compétition.
notre avis // compétition

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100 films pour Cannes 2018 : classement de 21 à 40

2 avril 2018
Thomas
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4e volet de notre liste des 100 films candidats pour Cannes 2018

 

Les Filles du soleil
Les Filles du soleil

40
LES FILLES DU SOLEIL
Eva Husson (france)

On se souvient avoir mis beaucoup d’espoir dans ces colonnes pour Bang Gang, le premier film de la cinéaste Eva Husson. Sans doute trop. Pour son deuxième long avec Golshifteh Farahani et Emmanuelle Bercot, Wild Bunch serait déçu de ne pas accrocher une place à Cannes ou Venise. Les échos plutôt très positifs en coulisses de cette histoire en plein Kurdistan entre un bataillon de femmes soldats et d’une grand-reporter de guerre française, laissent présager une virée sur la Croisette. Hasard ou coïncidence, une autre production française rentre en tournage sur des thématiques similaires : Red Snake avec Camélia Jordana, Amira Casar, Jasmine Trinca (et une nouvelle fois Golshifteh Farahani) par la novice Caroline Fourest.
notre avis // un certain regard

39
MONOS
Alejandros Landes (uruguay)

Déjà sept ans que son premier, et dernier film en date, Porfirio a connu les honneurs de la sélection à la Quinzaine des Réalisateurs. Fortement soutenu par Le Pacte et Jean Labadie, le deuxième film d’Alejandros Landes fait figure de poids lourd de la colonie sud-américaine pour Cannes cette année. Monos se situe dans la forêt colombienne avec des enfants-soldats dotés d’une étrange mission de protection d’une américaine kidnappée.
notre avis // un certain regard

Dilili à Paris
Dilili à Paris

38
DILILI À PARIS
Michel Ocelot (france)

Un projet de plusieurs années arrive enfin à son terme. La livraison du septième film de Michel Ocelot (Kirikou, Azur et Azmar, Princes et Princesses) est prévue pour cette année. Wild Bunch a calé la sortie sur les écrans en octobre prochain. On ne serait pas surpris que l’équipe de Vincent Maraval fasse le forcing pour lancer sur orbite à Cannes Dilili à Paris, une grande aventure policière dans le Paris de la Belle-Epoque.
notre avis // hors compétition

37
UNTITLED BRILLANTE MENDOZA PROJECT
Brillante Mendoza (philippines)

En mai dernier, Brillante Mendoza parrainait La Fabrique Cinéma de l’Institut Français. Il nous confiait par ailleurs partir en tournage à l’été 2017 pour raconter « l’histoire d’une mère de la communauté musulmane du Sud des Philippines dont le fils est atteint d’un cancer ». Un film hors de tout radar des pronostics cannois lus ici ou là mais dont on mettrait bien une pièce en sélection officielle.
notre avis // un certain regard

Au poste
Au poste

36
AU POSTE
Quentin Dupieux (france)

Avant d’enrôler Jean Dujardin dans son prochain long métrage Le Daim soutenu par ARTE et grosse attente 2019, Quentin Dupieux vient de mettre en boîte Au Poste, son premier projet franco-français depuis Steak, une comédie noire comme il sait bien les faire avec un casting qui donne des envies de voir à Cannes : Benoit Poelvoorde, Grégoire Ludig, Anaïs Demoustier et Orelsan.
notre avis // quinzaine des réalisateurs

35
COLD WAR
Pawel Pawlikowski (pologne)

Le réalisateur de Ida, et son impressionnante moisson de prix internationaux glanés en Festivals jusqu’à l’Oscar 2015 du meilleur film en langue étrangère, est de retour. Le cinéaste polonais Pawel Pawlikowski a choisi de replonger en noir et blanc dans la Pologne communiste des années 1950 et 1960 et sera centré sur l’histoire d’une relation amoureuse compliquée entre une femme et deux hommes avec en toile de fond l’activité d’un groupe de musique et de danse populaire. Avec notamment Jeanne Balibar et Cédric Kahn.
notre avis // compétition

34
JOUEURS
Marie Monge (france) 1er film

Après un court métrage nommé aux César (Marseille la nuit en 2014). Marie Monge réalise son premier film (coécrit avec Julien Guetta avec la collaboration de Romain Compingt), une histoire d’amour dans l’univers des cercles de jeux parisiens. La photo est signée Paul Guilhaume (Ava) avec en têtes d’affiches Tahar Rahim, Stacy Martin, Bruno Wolkowitch, Karim Leklou et Marie Denarnaud.
notre avis // quinzaine des réalisateurs

Cold War
Cold War
Joueurs
Joueurs
The man from the sea
The man from the sea
Domino
Domino

33
THE MAN FROM THE SEA
Kôji Fukada (japon)

On l’avait découvert dans le très rohmérien Au revoir l’été en 2013, puis il avait surpris son monde en dévoilant en 2015 Harmonium à Cannes (Un Certain Regard) un poignant mélodrame familial. Mais Kôji Fukada aime les zones d’ombres et les étrangetés. Il promet, dans The Man from the sea, de construire une fable autour du phénomène Tsunami en Indonésie : un homme est retrouvé sur la côte complètement amnésique mais doté de mystérieux pouvoirs.
notre avis // un certain regard

32
DOMINO
Brian De Palma (états-unis)

Il était prêt et quasi-booké pour Berlin en février dernier. Mais d’après nos informations, Domino le dernier film du maître Brian De Palma a fait l’objet d’une âpre lutte en hautes sphères pour que la Sélection Officielle le récupère. On ne serait pas étonné de retrouver sur le red carpet le nouveau polar du réalisateur de L’Impasse avec Nikolaj Coster-Waldau (la star de Game of Thrones), Guy Pearce et Carice van Houten. Dans les grands chamboulements annoncés par Thierry Frémaux pour cette édition 2018, le délégué général a évoqué le retour d’un film de clôture. Un De Palma ? Pourquoi pas.
notre avis // hors compétition – clôture

Angelo
Angelo
markusschleinzer2

31
ANGELO
Markus Schleinzer (autriche)

Point de Michael Haneke à l’horizon, il faut bien trouver notre quota autrichien pour parfaire notre tour d’horizon 2018. Markus Schleinzer, ancien assistant-réal de Haneke, fait partie du club fermé des cinéastes ayant pu accéder à la compétition avec leur premier film. C’était Michael en 2011, une histoire glaciale de séquestration pédophile qui n’avait pas enthousiasmé la Croisette pour rester poli. Avec Angelo, il tourne un film d’époque avec Alba Rohrwacher, l’histoire d’un enfant vendu et enlevé de son Nigeria natal pour partir en Europe au 18e siècle. Il y sera « européanisé » de force et deviendra valet auprès du prince à Vienne.
notre avis // compétition

30
LETO
Kirill Serebrennikov (russie)

Assigné à résidence dans son pays depuis 2017 pour une sombre histoire de gros sous, le cinéaste et metteur en scène Kirill Serebrennikov fait l’objet de nombreuses pétitions et de soutiens artistiques de premier ordre dans toute l’Europe. Homme de théâtre de génie, Serebrennikov s’est révélé à Cannes avec Le Disciple (Un Certain Regard) brillante évocation de l’intégrisme religieux rampant dans les sociétés contemporaines. Leto son dernier bébé tourné en 2017 est basé sur l’histoire d’une rock-star soviétique au début des années 1980 et la naissance du rock russe sous l’influence de Led Zeppelin, de David Bowie et d’autres vedettes occidentales.
notre avis // compétition

Un amour impossible
Un amour impossible

29
UN AMOUR IMPOSSIBLE
Catherine Corsini (france)

Voilà un film qui pourrait créer la surprise dans la délégation française en compétition. La réalisatrice chevronnée Catherine Corsini a choisi d’adapter le récit éponyme de Christine Angot Un amour impossible, une histoire d’amour racontée sur trois décennies avec Virginie Efira et Niels Schneider.
notre avis // compétition

28
SHOPLIFTERS
Hirokazu Kore-eda (japon)

Quelques mois à peine après la présentation à Venise de The Third Murder et après de très nombreuses sélections cannoises, le réalisateur japonais est déjà prêt pour une aventure de festival avec Shoplifters, l’histoire d’une famille de voleurs à l’étalage qui prend sous son aile une jeune orpheline. Même si Kore-Eda semble réduire de film en film une certaine « ambition de cinéma », Shoplifters ne dénoterait pas en sélection officielle.
notre avis // un certain regard

The Man who killed Don Quixote
The Man who killed Don Quixote
Shoplifters
Shoplifters
Peterloo
Peterloo

27
PETERLOO
Mike Leigh (grande-bretagne)

Quand on commence un top, on se rassure d’abord avec certaines valeurs sures. Peterloo le nouveau film du vétéran Mike Leigh est de celles-là, l’un des premiers films cochés aux prémices de notre liste. Il faut dire que Mike Leigh est un sérieux poids lourds de la compétition, palme d’or en 1996 avec Secrets et Mensonges puis de nombreuses fois primés au palmarès. Après le décevant Mr. Turner, Leigh continue d’expier les affres de l’histoire britannique en racontant le massacre de « Peterloo ».
notre avis // compétition

26
THE MAN WHO KILLED DON QUIXOTE
Terry Gilliam (grande-bretagne)

Le projet est une légende. D’abord maudit, puis bien malgré lui sujet d’un documentaire passionnant sur les coulisses d’un tournage impossible, Terry Gilliam a enfin réussi son entreprise : raconter son Don Quichotte. Exit Jean Rochefort et Johnny Depp, c’est Jonathan Pryce et Adam Driver qui incarnent le duo mythique de Cervantes transposée au XXIe siècle, avec aussi Olga Kurylenko et Stellan Skarsgard. Le film est daté à mai 2018. Si le film plaît, il sera hors compétition, s’il plaît beaucoup, il sera en compétition, tout cela si l’imbroglio judiciaire avec le producteur Paolo Branco se dénoue rapidement, mais on voit mal comment il pourrait échapper à une séance de gala.
notre avis // compétition

25
THE SOUVENIR : PART I
Joanna Hogg (grande-bretagne)

On va l’avouer, on l’avait un peu sorti du top ces dernières semaines. Mais sur le fil, avec la remise annoncée du Carrosse d’or à Martin Scorsese en ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs, on se dit que le grand Martin ne viendra pas que pour ça et qu’il pourrait bien venir aussi supporter The Souvenir (première partie), un film de Joanna Hogg qu’il produit himself. Un thriller romantique en deux parties situé dans les années 1980 avec Robert Pattinson, Ariane Labed et Richard Ayoade. La première partie est prête.
notre avis // compétition

La Quietud
La Quietud

24
LA QUIETUD
Pablo Trapero (argentine)

Quand on a croisé Bérénice Bejo fin 2017, elle nous a parlé de son tournage en Argentine, « un tournage éprouvant de huit semaines avec un réalisateur peu commun ». L’actrice franco-argentine de The Artist a en effet accepté l’invitation de Pablo Trapero (Leonera) de venir incarner la soeur de Martina Gusman (madame Trapero à la ville) dans une mystérieuse histoire de famille, avec aussi Edgar Ramirez.
notre avis // compétition

23
VISIONS
Naomi Kawase (japon)

Que serait un Festival de Cannes sans Juliette Binoche ? Dans son planning 2017, elle a tourné avec la japonaise Naomi Kawase, un film sur les femmes qui donnent naissance à des enfants non voulus pour celles qui ne peuvent pas en avoir. « Un film de société qui explorera les racines de l’existence humaine » raconte Kawase.
notre avis // compétition

Long Day's Journey into Night
Long Day’s Journey into Night

22
LONG DAY’S JOURNEY INTO NIGHT
Bi Gan (chine)

Si comme nous, vous avez été impressionnés par Kaili Blues son premier film éblouissant, vous devez, comme nous, prier Thierry Frémaux d’enrôler Long day’s journey into night (d’après nos informations le délégué général venait de recevoir une version définitive du film dans les premiers jours d’avril) le nouveau film de Bi Gan avec la star chinois Tang Wei (Lust Caution).
notre avis // compétition

21
WHERE LIFE IS BORN
Carlos Reygadas  (mexique)

Serial-polémiqueur à succès sur la Croisette, le cinéma de Carlos Reygadas est de ceux qui font le plus causé dans les vieux bars de la rue d’Antibes les jours de projection. On ne va pas cacher qu’on aime ça, bien peu pour nous les robinets d’eau tiède. Avec Reygadas on est servi (réal époustouflant de Japon à La Bataille dans le ciel). Son nouveau film, longtemps espéré à Cannes 2017, semble prêt cette fois. Une histoire d’amour dans l’univers des ranchs de toros avec le chef op de Cemetery of Splendour à la manette. Les premiers échos font état d’un nouveau choc formel reygadassien.
notre avis // compétition

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100 films pour Cannes 2018 : classement de 41 à 60

31 mars 2018
Thomas
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3e volet de notre liste des 100 films candidats pour Cannes 2018

 

La Miséricorde de la jungle
La Miséricorde de la jungle

60
LA MISÉRICORDE DE LA JUNGLE
Joël Karekezi (rwanda)

Passé sous les radars avec son premier en 2013 Imbabazi, Joël Karekezi a mis plusieurs années pour mettre sur pied La Miséricorde de la jungle, son nouveau film avec en têtes d’affiche Marc Zinga et Stéphane Bak. En 2013 déjà, son scénario sous le bras, il est sélectionné à Cannes pour La Fabrique des Cinémas du Monde et à Locarno pour un atelier de développement. Film politique sur la guerre au discours antimilitariste dans lequel deux soldats, l’un héros de guerre rwandais l’autre jeune et inexpérimenté, perdent leur bataillon et se retrouvent seuls et sans ressources dans la jungle congolaise réputée la plus hostile du continent.
notre avis // un certain regard

59
EVERYBODY KNOWS
Asghar Farhadi (iran)

On ne va pas se mentir, le nouveau film d’Asghar Farhadi était beaucoup mieux placé aux premières heures du top en début d’année. Mais après ses succès nationaux puis son projet « français » (Un passé), le cinéaste iranien a posé ses caméras en Espagne en enrôlant ni plus ni moins que le couple ibérique star Javier Bardem et Penelope Cruz (avec aussi Ricardo Darin). Et les premiers échos venus d’Espagne nous font craindre le pire. Enfin, le « pire » chez Farhadi peut assez facilement le faire figurer en ouverture de Cannes. Avec Alberto Iglesias à la musique, un plateau pareil dans sa manche et une sortie sur les écrans déjà calée au mercredi 9 mai, ça en prend le chemin.
notre avis // hors compétition – ouverture

58
ALICE T.
Radu Muntean (roumanie)

On ne présente plus Radu Muntean, l’un des fers de lance de la nouvelle vague roumaine avec Corneliu Porumboiu, Cristi Puiu et Cristian Mungiu. Ses deux derniers films ont connu la sélection Un Certain Regard (Mardi après Noël, L’étage du dessous). Le prochain semble prêt à en découdre à nouveau : une adolescente adoptée, qui entretient une relation compliquée avec sa mère adoptive, lui avoue qu’elle est enceinte alors que la mère a longtemps tenté en vain de tomber enceinte par le passé.
notre avis // un certain regard

Coureur
Coureur
Girl
Girl
Funan
Funan
Vitalina Varela
Vitalina Varela
Funan
Funan

57
COUREUR
Kenneth Mercken (belgique) 1er film

Ancien coureur cycliste professionnel au début des années 2000. Kenneth Mercken réalise son premier film : le vélo, les souffrances, la gloire et les rêves d’un jeune flandrien qui aspire à la réussite, peu importe les conséquences que lui-même et son entourage en subiront. Le rôle principal est interprété par Niels Willaert, coureur lui-même et acteur débutant. L’entreprise nous rappelle celui de Mercenaire de l’ancien rugbyman Sacha Wolff (à la Quinzaine des Réalisateurs en 2016). Pourquoi pas un destin similaire ?
notre avis // quinzaine des réalisateurs

56
FUNAN
Denis Do (france) 1er film

Funan est le premier long métrage du jeune réalisateur Denis Do, ancien étudiant de la prestigieuse école des Gobelins, un film qu’il a voulu très personnel inspiré de l’histoire de sa famille sur la survie et le combat d’une jeune mère, durant la révolution khmère rouge au Cambodge dans les années 1970, pour retrouver son petit garçon, arraché aux siens par le régime. Bérénice Bejo et Louis Garrel, peu habitués du genre, seront les voix du long métrage dont Bac Films assurera la distribution France.
notre avis // sélection officielle – séance spéciale

55
GIRL
Lukas Dhont (belgique) 1er film

C’est le film belge le plus attendu de l’année. Premier long de Lukas Dhont dont le projet est passé par plusieurs étapes de développement à la Cinéfondation à Cannes, aux Ateliers Premiers Plans à Angers et au Work in Progress du Festival Les Arcs. Girl raconte le parcours d’une adolescente transgenre née dans un corps de garçon, qui décide de continuer à vivre comme une fille, et de tout donner pour réaliser son rêve, celui de devenir danseuse classique. mais son corps de garçon devient un obstacle sur sa route. Toutes les chorégraphies du film, au cœur du projet artistique, sont signées du grand Sidi Larbi Cherkaoui.
notre avis // quinzaine des réalisateurs

54
VITALINA VARELA
Pedro Costa (portugal)

Tiens un nouveau Pedro Costa ! L’un des cinéastes européens chouchou des critiques internationaux semble sur le point de dévoiler un nouveau film. Même si on n’en sait pas grand chose, Costa semble retourner aux canaux habituels de son cinéma âpre, témoin d’un monde sous-terrain des gens de peu ou même de rien sans issue ni solution. Comme à son habitude, le fidèle cinéaste renoue avec ses acteurs fétiches, Isabel Cardoso, Ventura et donc Vitalina Varela, héroïne de ce dernier opus, une cap-verdienne de 55 ans qui arrive au Portugal quelques jours à peine après les funérailles de son mari.
notre avis // compétition

The Visitor
The Visitor

53
THE VISITOR
Sebastian Godwin (grande-bretagne) 1er film

Les frères Godwin passent au long métrage. Hugo est producteur, Sebastian réalisateur. The Visitor est présenté comme un film de genre très ambitieux tourné dans un seul et même lieu avec pour références Yorgos Lanthimos, François Ozon, Sam Peckinpah ou Michael Haneke. Rien que ça.
notre avis // semaine de la critique

52
SHARE
Pippa Bianco (états-unis) 1er film

Alors celui-là, on l’espère vraiment à Cannes. Il faut dire que ce premier film est directement inspiré du précédent court métrage de Pippa Bianco Share double vainqueur à Austin au SxSW et à Cannes en 2015. L’histoire d’une adolescente mise à mal par la fuite d’une vidéo compromettante la concernant dans tout son lycée. Avec Poorna Jagannathan (Room 104, The Night of) et Charlie Plummer.
notre avis // quinzaine des réalisateurs

51
UN COUTEAU DANS LE COEUR
Yann Gonzalez (france)

Ce serait une petite surprise si le deuxième film de Yann Gonzalez (Les Rencontres d’après-minuit) ne trouvait pas une place à Cannes en mai prochain. Thriller chic dans le milieu porno-gay des années 1970 mis en musique, comme pour son premier film vu à la Semaine de la Critique, par M83 (Anthony le frère de Yann Gonzalez est l’un des membres du groupe) avec Vanessa Paradis, Kate Moran, Nicolas Maury, Un couteau dans le coeur est un sérieux postulant pour une séance de minuit dans la grande salle Lumière.
notre avis // séance de minuit

50
LES CONFINS DU MONDE
Guillaume Nicloux (france)

Auteur d’une filmographie passionnante, Guillaume Nicloux est rarement là où on l’attend. Finie sa trilogie policière et l’irrésistible Enlèvement de Michel Houellebecq, le cinéaste ne peut plus se passer de Gérard Depardieu depuis trois films Valley of Love (en compétition en 2015), The End et donc Les Confins du monde. Dans ce dernier opus, l’ogre du cinéma français donnera la réplique à Gaspard Ulliel et Guillaume Gouix dans l’Indochine de la fin de la seconde guerre mondiale.
notre avis // compétition

49
OCEAN’S EIGHT
Gary Ross (états-unis)

Comment refuser un tel casting sur les marches cannoises ? Si les studios Warner acceptent de lancer sur la Croisette (avant la sortie monde en juin 2018)  le spin-off au féminin de la série Ocean’s avec la présidente du jury en prime (Cate Blanchett, Sandra Bullock, Helena Bonham-Carter, Anne Hattaway, Mindy Kaling, Awkwafina, Sarah Paulson, Rihanna), on voit mal Thierry Frémaux s’en priver.
notre avis // hors compétition

Ocean's eight
Ocean’s eight
P.E.A.R.L
P.E.A.R.L

48
P.E.A.R.L
Elsa Amiel (france) 1er film

Dans la brigade des nombreux premiers longs métrages français sur les rangs pour garnir les étages des sélections cannoises cette année, P.E.A.R.L n’est certainement pas le moins atypique. Avec Peter Mullan et la bodybuildeuse suisse Julia Föry au casting, Elsa Amiel, assistante-réal chevronnée (Bonello, Lvovsky, Finkiel, Amalric) l’a coécrit avec Laurent Larrivière (Je suis un soldat) : une star britannique de bodybuilding Lea Pearl voit surgir, à quelques heures de la compétition la plus importante de sa carrière son ex-petit ami et le fils de six ans qu’elle n’a pas vu depuis des lustres..
notre avis // quinzaine des réalisateurs

47
C’EST ÇA L’AMOUR
Claire Burger (france)

Deuxième long métrage de Claire Burger, son premier en solo après Party Girl, Caméra d’Or, primé à Un Certain Regard à Cannes en 2014, et nommé au César 2015 du meilleur premier film qu’elle avait réalisé avec Marie Amachoukeli et Samuel Theis, C’est ça l’amour met en vedette Bouli Lanners dans le rôle émouvant d’un homme un peu lunaire, terrassé par le départ de sa femme, et qui se trouve rapidement débordé par ses deux filles adolescentes.
notre avis // un certain regard

The Factory
The Factory

46
THE FACTORY
Yuri Bykov (russie)

On l’avait un peu perdu de vue depuis Mayor, son deuxième film dans les rangs de la compétition de la Semaine de la Critique en 2013. Digne héritier du classicisme oriental le plus strict et glacial (on pense à Zviaguintsev ou Loznitsa), l’ambitieux Yuri Bykov avait placé L’Idiot son dernier film à Locarno en août 2014. Nul doute que The Factory, encore et toujours voué à dénoncer la corruption russe, lorgne sur un ticket pour Cannes.
notre avis // un certain regard

45
HOLD THE DARK
Jeremy Saulnier (états-unis)

Nouvelle figure montante du cinéma de genre US, Jeremy Saulnier est un habitué de la Quinzaine des Réalisateurs. Après Blue Ruin et Green Room, on verrait bien le prochain showrunner de la saison 3 de True Detectives passer à l’étage du dessus en sélection officielle avec un film Netflix Hold the dark, son plus gros budget à ce jour, avec en tête d’affiche Riley Keough, dont on devrait bien parler encore un peu plus haut dans le top.
notre avis // hors compétition

44
PLAIRE, AIMER ET COURIR VITE
Christophe Honoré (france)

Alors, cela devait s’appeler au départ Plaire, baiser et courir vite. Entre temps on a perdu « la baise » pour « l’amour ». Soit. Exit aussi Louis Garrel qui devait tenir le rôle principal pour une septième collaboration avec Honoré. C’est Pierre Deladonchamps qui le remplace dans le rôle d’un auteur de théâtre épris d’un jeune étudiant. On épiera aussi avec excitation et envie le passage de l’hilarant Vincent Lacoste à un rôle plus complexe. Le merveilleux Denis Podalydès complète la distribution. Malgré ce titre français à dormir debout – on adore pourtant le nom international « Sorry Angel » – on ne serait pas surpris de retrouver le réalisateur des Chansons d’amour en compétition.
notre avis // compétition

Plaire, aimer et courir vite
Plaire, aimer et courir vite
Tremblements
Tremblements

43
TREMBLEMENTS
Jayro Bustamante (guatemala)

Voilà déjà le nouveau film du réalisateur révélé par Ixcanul, son premier long directement sélectionné en compétition à Berlin en 2015 (et lauréat du prix Alfred Bauer). Soutenu par ARTE et Memento Films, le buzz n’en finit plus de monter autour de Tremblements dans lequel Jayro Bustamante reviendra sur le tabou de l’homosexualité au Guatemala à travers l’histoire d’un homme marié, membre actif de l’église évangélique, qui tombe amoureux d’un autre homme.
notre avis // un certain regard

42
SUSPIRIA
Luca Guadagnino (italie)

Depuis le succès planétaire de Call me by your name, on ne présente plus Luca Guadagnino, réalisateur italien inclassable (Amore, The Bigger Splash) qui a réussi enrôlé pour Suspiria, son remake du film d’horreur de Dario Argento, pas moins que Tilda Swinton, Dakota Johnson, Chloe Grace Moretz et Sylvie Testud.
notre avis // hors compétition

41
E-BOOK
Olivier Assayas (france)

On ne compte plus les présences en compétition d’Olivier Assayas. Pour son nouveau film il (dé)laisse un peu sa muse Kirsten Stewart, pour mieux retrouver Juliette Binoche dans un projet franco-français avec aussi Guillaume Canet, Christa Théret, Pascal Greggory, Vincent Macaigne et l’humoriste Nora Hamzawi. Si l’on en croit les premiers échos, ce Assayas plutôt mineur pourrait ne pas avoir encore de fauteuil assuré en compétition. Un strapontin à Debussy en sélection Un Certain Regard n’est pas à exclure.
notre avis // un certain regard

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100 films pour Cannes 2018 : classement de 61 à 80

29 mars 2018
Thomas
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2e volet de notre liste des 100 films candidats pour Cannes 2018

 

Another day of life
Another day of life

80
ANOTHER DAY OF LIFE
Raúl de la Fuente, Damian Nemow (espagne-pologne)

Sans doute l’un des films d’animation politiques les plus ambitieux depuis Valse avec Bachir. Une plongée en Angola en pleine guerre civile au milieu des années 1970 dans le sillage du grand reporter de guerre polonais Ryszard Kapuscinski. Une opération embedded qui a, à jamais, changé la vie et la vision du monde du journaliste.
notre avis // quinzaine des réalisateurs

79
UNTITLED MAXIME GIROUX PROJECT
Maxime Giroux (canada)

Jo pour Jonathan à Locarno en 2010, Felix et Meira à San Sebastian en 2014 (et une nomination aux Oscars), le québécois Maxime Giroud n’a encore jamais connu les honneurs d’une sélection cannoise malgré de jolies campagnes festivalières avec ses premiers films. Il a mis en boîte fin 2017 un projet à la teneur encore tenue secrète.
notre avis // quinzaine des réalisateurs

Solo : A Star Wars Story
Solo : A Star Wars Story

78
SOLO : A STAR WARS STORY
Ron Howard (états-unis)

Les festivaliers présents sur la Croisette le 15 mai 2005 se souviennent de l’effervescence qui y régnait pour l’avant-première mondiale de Star Wars : Episode III – La Revanche des Sith. Et si Disney permettait un retour de la Force à Cannes ? La chronologie du plan média pluri-annuel de la boîte à rêves US pourrait le faire penser, visant une sortie monde (et univers) le 23 mai 2018 juste après le Festival. Virés en plein tournage par LucasFilm pour incompatibilité artistique, Phil Lord et Chris Miller (les réals des deux Jump Street et de La Grande Aventure Lego) ont été remplacés au pied levé par le vétéran Ron Howard. Les Studios Disney consentiront-t-il à offrir au Festival une séance de prestige en première mondiale, une semaine avant tout le monde ?
notre avis // hors compétition

77
DI JIU TIAN CHANG
Wang Xiaoshuai (chine)

À la charnière des années 1990 et du début des années 2000, Wang Xiaoshuai a surgi comme l’un des leaders de la nouvelle vague de cinéastes chinois empreint d’un réalisme social et militant. Grand pourvoyeur des Festivals (Beijing Bicycle, So Close to Paradise, Shanghai Dreams), Wang entame avec ce nouveau film à l’intrigue située au cœur des années 1980, prêt et dit-on choyé par la Sélection Officielle, une trilogie sur la Chine d’aujourd’hui.
notre avis // un certain regard

76
CONTINUER
Joachim Lafosse (belgique)

L’un des événements belges de cette année « sans les Dardenne ». Continuer, le tout nouveau film de Joachim Lafosse avec Virginie Efira tient le rôle principal. Cette adaptation du roman de Laurent Mauvignier décrit la chevauchée d’une femme autrefois considérée comme brillante qui vend tout pour se retrouver seule au Kirghizistan avec son fils déscolarisé et encore plus paumé qu’elle. Un voyage conçu comme une dernière chance d’éviter à son enfant l’échec dont elle n’a pas pu se protéger. Le film, dont le tournage vient de s’achever mi-décembre au Maroc, promet de sérieusement secouer les âmes et les consciences.
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Continuer
Continuer
Chris the swiss
Chris the swiss
Sofia
Sofia

75
CHRIS THE SWISS
Anja Kofmel (suisse) 1er film

La réalisatrice a 10 ans quand son cousin, journaliste suisse de 27 ans, est retrouvé mort à la frontière serbe un matin d’hiver de 1992 au cœur du conflit en ex-Yougoslavie. Anja Kofmel a décidé de raconter cette histoire au travers d’un film-enquête sous la forme animée. Le style de projet dont raffole Cannes et qui ferait lieu d’une âpre lutte en sélections parallèles.
notre avis // semaine de la critique

74
SOFIA
Meryem Benm’Barek (france) 1er film

Lauréate 2017 de la Fondation GAN, Meryem Benm’Barek a fini fin 2017 le tournage de son premier long métrage Sofia. L’histoire d’un accouchement en urgence d’une fille restée en total déni de grossesse. S’en suit alors une nuit de suspense intense, l’hôpital acceptant de la prendre en charge à la seule condition qu’elle fournisse les papiers d’identité du père sauf que le père est introuvable. Avec notamment Lubna Azabal.
notre avis // acid

73
JESSICA FOREVER
Caroline Poggi, Jonathan Vinel (france) 1er film

Très remarqués pour leurs courts (Berlin, Ours d’or 2014 et sélection à la Semaine de la Critique en 2017), le premier long du duo Poggi-Vinel est totalement indispensable à notre Cannes 2018. Scénario autour d’un groupe de jeunes violents, des guerriers qui aspirent à vivre en paix. Ce qui les réunit et les apaise, c’est Jessica, une jeune femme avec qui ils cherchent à créer un monde dans lequel ils auront le droit de rester vivants.
notre avis // quinzaine des réalisateurs

Only you
Only you

72
ONLY YOU
Harry Wootliff (grande-bretagne) 1er film

Le britannique a enrôlé Laia Costa, l’actrice espagnole de Victoria le film Sebastian Schipper, pour son premier film (avec aussi Josh O’Connor). Tous ses courts ont connu de joyeuses fortunes, Nits sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs (et nommé aux Bafta) et Trip aperçu à Berlin. Only you c’est l’histoire d’un jeune couple filant le parfait amour mais basculant dans la souffrance lorsqu’il est confronté à l’impossibilité d’avoir un enfant.
notre avis // semaine de la critique

71
MON TISSU PRÉFÉRÉ
Gaya Jiji (Syrie) 1er film

Premier long de la syrienne Gaya Jiji avec Manal Issa (Peur de rien de Danielle Arbird). Le film faisait partie de la sélection 2016 de l’atelier de la Cinéfondation (lauréate du nouveau prix jeunes talents Women in Motion de la Fondation Kering décerné par Geena Davis et Susan Sarandon). Les producteurs du docu remarqué l’an dernier à la Quinzaine Nothingwood soutiennent cette histoire se passant à Damas au printemps 2011, au début de la guerre civile. Une jeune femme de 25 ans est tiraillée entre son désir de liberté et l’espoir de quitter le pays grâce à un mariage arrangé.
notre avis // un certain regard

Le grand bain
Le grand bain
Passed by censor
Passed by censor
Mon tissu préféré
Mon tissu préféré

70
PASSED BY CENSOR
Serhat Karaaslan (turquie) 1er film

C’est peu de dire que l’on parle beaucoup du premier film du turc Serhat Karaaslan avec son scénario très fort centré autour d’un trentenaire qui contrôle le courrier dans une prison située au cœur d’Istanbul. Son travail consiste à censurer les passages jugés inacceptables des lettres que les détenus envoient et reçoivent. Avec ses premiers courts métrages passés par Locarno (Musa en 2012) et Toronto (Ice Cream en 2014), Passed by censor a été développé dans plusieurs résidences d’écriture comme la Cinéfondation du Festival de Cannes et sa distribution sera assurée par Bac Films.
notre avis // quinzaine des réalisateurs

69
LE GRAND BAIN
Gilles Lellouche (france)

Nous aussi on se demande encore ce qu’il fout là mais le deuxième film de Gilles Lellouche a encore reçu, dans les dernières heures de notre bouclage, de très bons échos ici et là. Avec son impressionnant casting (Mathieu Amalric, Virginie Efira, Guillaume Canet, Vanessa Paradis, Benoit Poelvoorde, Leïla Bekhti, Jean-Hugues Anglade, Philippe Katerine, Félix Moati, Mélanie Doutey, Marina Foïs, Alban Ivanov, Noée Abita, Jonathan Zaccaï) et son pitch loufoque « vaincre la dépression grâce à la natation synchronisée masculine (!) », on se demande si finalement Le grand bain ne pourrait pas finalement plonger direction le sud. L’un des plus gros titres 2018 du catalogue français Studiocanal. Une distribution digne d’une séance hors compétition à Lumière, mais on le préfèrerait à la Malmaison.
notre avis // quinzaine des réalisateurs

68
UN AUTRE MONDE
Stéphane Brizé (france)

Au numéro 68, on commence à causer sérieux du côté des (nombreux) prétendants français pour la course aux places de choix. La fine équipe de La Loi du Marché refait surface. Dans Un autre monde, Stéphane Brizé a choisi de placer Vincent Lindon dans le rôle d’un responsable syndical confronté à la fermeture d’une usine. C’est l’histoire du monde tel qu’il se transforme, où la place des salariés devient une place jetable. La caméra se placera à hauteur des salariés, au moment où une décision est prise à l’étranger par la direction pour fermer un site industriel rentable. Brizé fera encore appel à des acteurs non professionnels. Les premiers retours élogieux laissent présager le meilleur mais le sujet et le dispositif très proche de La Loi du Marché nous fait l’aiguiller vers Un Certain Regard.
notre avis // un certain regard

Un ange
Un ange
Les Innocents
Les Innocents
Quien te cantara
Quien te cantara

67
UN ANGE
Koen Mortier (belgique)

Adapté du livre de Dimitri Verhulst (auqul on doit La Merditude des choses), Un Ange du belge Koen Mortier relate les derniers jours du célèbre coureur cycliste belge Frank Vendenbroucke au Sénégal. Le champion avait été retrouvé mort, à l’âge de 34 ans dans une chambre d’hôtel de Dakar. Avec Vincent Rottiers. Les histoires de vélo sont à l’honneur cette année et Thierry Frémaux en raffole…
notre avis // un certain regard

66
LES INNOCENTS
Simon Jaquemet (suisse)

Fort du succès de son premier film, Chrieg, le réalisateur suisse Simon Jaquemet compte bien nous stupéfier de nouveau avec son deuxième long-métrage, Der Unschuldige (« Les Innocents »), proposé et apprécié par les sélectionneurs d’après nos informations. Jaquemet confirme dans Les Innocents son intérêt pour les sujets incisifs qui vont à contre-courant et les effets de mise en scène précis et sophistiqués. Il s’intéresse ici aux églises dites libres avec le portrait d’une communauté religieuse à travers l’histoire personnelle d’une femme qui se retrouve soudain confrontée à son passé. Son amour pour Jésus sera-t-il plus fort que ses sentiments séculiers ? Un sujet atypique et intrigant qui promet des émotions fortes.
notre avis // un certain regard

65
QUIEN TE CANTARA
Carlos Vermut (espagne)

Le réalisateur Carlos Vermut, révélé avec La niña de fuego, (à San Sebastian en 2014) est de retour avec Quien te cantara promis à une place en festival en 2018. Le pitch : Lila, chanteuse célèbre, prépare son retour sur scène, mais perd la mémoire lors d’un accident. Violeta, imitatrice inconnue, l’aide à redevenir celle qu’elle était.
notre avis // quinzaine des réalisateurs

64
PSYCHÉ
Gaspar Noé (france)

Attention événement : Gaspar Noé aurait déjà mis en boîte un nouveau film, Psyché, son premier film français depuis Irréversible. Film de genre, Psyché se situe dans un manoir avec une bande de jeunes. Au milieu des années 1990, une vingtaine de jeunes danseurs de danses urbaines se réunissent pour un stage de 3 jours de répétitions dans un pensionnat désaffecté situé au cœur d’une forêt. Rapidement, l’ambiance devient électrique et une étrange folie va s’emparer d’eux toute la nuit. Love 3D son dernier film avait fait l’objet d’une séance de minuit dantesque encore dans toutes les mémoires.
notre avis // séance de minuit

63
OVERGOD
Gabriel Mascaro (brésil)

Même si on reparlera du cinéma brésilien un peu plus haut dans le classement, les couloirs des comités de sélection cannois bruissent beaucoup du troisième film de Gabriel Mascaro après Ventos de Agosto (Locarno 2014) et Rodéo (Venise 2015) avec Julio Machado (Joaquim, Travailler fatigue). Overgod, décrit comme « un film mystique érotique et gospel dans lequel un pasteur évangélique vient en aide à des couples en difficulté en les invitant dans des clubs de chant religieux ».
notre avis // un certain regard

62
MEKTOUB MY LOVE – SEQUEL
Abdellatif Kechiche (france)

Les acteurs de l’éblouissant Canto Uno l’affirment, le deuxième volet de Mektoub My Love est en boîte, tourné après la présentation du premier film à Venise en septembre dernier. La comédienne Hafsia Herzi en a même confié un peu plus livrant que la suite serait différente du premier avec du suspense, des surprises et encore plus d’amour ». Comment, dès lors, ne pas imaginer, si le film est prêt, que Thierry Frémaux à l’Officielle ou Edouard Waintrop à la Quinzaine essaient de capter le film de Kechiche dans une de leurs sélections ? Et quand on connait l’aversion des journalistes et professionnels étrangers pour le travail du réal de La Vie d’Adèle, on l’imagine bien garnir la dernière sélection d’Edouard Waintrop, comme un dernier pied de nez à la Desplechin (à l’époque Trois Souvenirs de ma jeunesse avaient fini à la Quinzaine au grand dam de Thierry Frémaux). C’est Pathé qui serait content.
notre avis // quinzaine des réalisateurs – ouverture

Balcanic 1 : Dog
Balcanic 1 : Dog

61
BALCANIC 1: DOG
Florin Serban (roumanie)

Déjà présent l’an dernier (à la même place), nous n’en finissons plus d’attendre le 3e film du roumain Florin Serban (Box) qui a eu la bonne idée de réunir à nouveau à l’écran Valeriu Andriuta et Cosmina Stratan, le duo du magistral Au-delà des collines de Cristian Mungiu (Cosmina Stratan récompensée du prix d’interprétation en 2012). De collines en Transylvanie, il en est encore question dans Balcanic 1: Dog, un voyage dans les années 1930 au beau milieu de la forêt avec un marginal reclus qui découvre une femme errante blessée mystérieusement.
notre avis // un certain regard

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100 films pour Cannes 2018 : classement de 81 à 100

27 mars 2018
Thomas
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1er volet de notre liste des 100 films candidats pour Cannes 2018

 

The Tower
The Tower

100
THE TOWER
Mats Grorud (norvège) 1er film

Après le formidable succès de Ma vie de courgette, on miserait bien un billet sur The Tower, un projet que le norvégien Mats Grorud mûrit depuis plus de 10 ans : un sujet éminemment politique, l’histoire de quatre générations de réfugiés palestiniens dans un camp au Liban à travers les yeux d’une fillette avec les soixante-dix ans de conflit israélo-palestinien en toile de fond. Mêlant la technique du stop motion (marionnettes animées) et celle de l’animation traditionnelle 2D, Mats Grorud ambitionne de démonter « l’absurdité des camps, l’espoir, les rêves et les luttes des habitants », le film a tout du mix rêvé entre Joann Sfar et Ari Folman.
notre avis // quinzaine des réalisateurs

99
LES CHATOUILLES
Andréa Bescond, Eric Métayer (france)

On connaît la Quinzaine friande de comédies françaises mainstream. Au moins une ou deux se retrouvent souvent dans la sélection de la Malmaison. Pour la première Quinzaine post #MeToo, on verrait bien le comité jeter son dévolu sur le film d’Andréa Bescond, l’adaptation de son succès au théâtre multi-récompensé et jouée encore aujourd’hui à guichets fermés. Les Chatouilles c’est l’histoire intime de la réalisatrice-auteur-interprète victime, enfant, d’un prédateur sexuel. La tonalité du film devrait aller chercher plutôt du côté de la résiliance et du bonheur retrouvé. Sur les planches, elle jouait tous les rôles. Sur grand écran, elle sera accompagnée de Karin Viard, Clovis Cornillac, Pierre Deladonchamps, Grégory Montel, Carole Franck et Gringe.
notre avis // quinzaine des réalisateurs

98
A RAINY DAY IN NEW YORK
Woody Allen (états-unis)

Comment dire que ce serait un événement médiatique et sulfureux ? Avec une présidente aussi emblématique du mouvement #MeToo que Cate Blanchett, la présence du nouveau film de Woody Allen (avec au cast Timothée Chalamet, Elle Fanning, Selena Gomez et Jude Law) en sélection officielle – l’actrice de Blue Jasmine vient de se déclarer favorable à l’ouverture d’une information judiciaire contre le réalisateur – donnerait du grain à moudre à une presse déjà bien remontée contre Thierry Frémaux. D’un autre côté, celui du cinéma, le délégué général a toujours affiché une fidélité sans faille au réal de NY. Contre vents et marées ?
notre avis // hors compétition

Mandy
Mandy

97
MANDY
Panos Cosmatos (états-unis)

Le film est gardé au chaud depuis sa présentation à Sundance en janvier. L’incontestable sensation gore du dernier Festival de Robert Redford ferait, à n’en pas douter, une excellente et enthousiaste séance de minuit au Grand Théâtre Lumière. Considéré par les premiers spectateurs comme le retour en grâce de Nicolas Cage, Mandy se place déjà comme l’un des meilleurs films d’action horrifique pop et violente de l’année, assez sanglants pour satisfaire les uns et assez expérimental pour ravir les autres.
notre avis // séance de minuit

96
FANNY LYE DELIVER’D
Thomas Clay (grande-bretagne)

Auteur de l’un des plus mémorables chocs cannois de ces 15 dernières années avec The Great Ecstasy of Robert Carmichael (Semaine de la Critique 2005), et coupable aussi de l’une de ses plus jolies purges Soi Cowboy (Un Certain Regard 2008), le britannique Thomas Clay fera-t-il de nouveau le voyage sur la Croisette avec Fanny Lye Deliver’d, un film d’époque en noir et blanc dans l’Angleterre du XVIIe où tout ne tournera pas si rond, on peut en être sûr.
notre avis // un certain regard

95
LE DERNIER VIDE-GRENIER DE CLAIRE DARLING
Julie Bertuccelli (france)

Elle avait fait la clôture du Festival de Cannes avec L’Arbre en 2010. La documentariste Julie Bertuccelli fait son retour à la fiction avec une adaptation d’un best-seller américain co-écrite avec Sophie Fillières. Devant la caméra l’icône Catherine Deneuve et aussi Chiara Mastroianni, Alice Taglioni, Johan Leysen, Olivier Rabourdin, Samir Guesmi et Laure Calamy. Le pitch : Claire Darling se réveille dans la nuit, c’est le premier jour de l’été, persuadée que c’est son dernier jour à vivre. Elle veut partir legère. Sur une journée, on va découvrir sa vie à travers ses objets.
notre avis // un certain regard – ouverture

Le dernier vide-grenier de Claire Darling
Le dernier vide-grenier de Claire Darling
Fanny Lye Deliver'd
Fanny Lye Deliver’d
The Wind Blew On
The Wind Blew On

94
THE WIND BLEW ON
Katrín Ólafsdóttir (islande)

Partie prenante de la mouvance artistique (et chaos) de Bertrand Mandico (Les Garçons sauvages), artiste contemporaine aux multiples talents, Katrín Ólafsdóttir écrit, met en scène, produit, réalise, et joue en même temps. Ses premiers films courts et longs ont déjà remporté de nombreux prix dans les festivals. Une sélection cannoise mettrait enfin un peu plus de lumière sur le travail de l’islandaise à la notoriété encore (trop) confidentielle.
notre avis // quinzaine des réalisateurs

93
MEMORIAS DEL CALABOZO
Alvaro Brechner (uruguay)

Nouveau film tiré du best-seller éponyme par le réalisateur de l’estimé Sale temps pour les pêcheurs (Semaine de la Critique 2009). C’est le récit de la survie de prisonniers politiques dans les geôles uruguayennes pendant la dictature, avec comme compagnon de cellule l’ex-président du pays Pepe Mujica. Avec un casting espagnisant trois étoiles : l’uruguayen Alfonso Tort, l’argentin Ricardo Darin Jr. et l’espagnol Antonio De La Torre..
notre avis // un certain regard

92
OUTSIDE
Michal Hogenauer (république tchèque)

Voilà un film aperçu en projet dans la ruche du festival des Arcs. Son premier long avait connu les honneurs de la Cinéfondation cannoise en 2012. Le 2e opus de l’autrichien Michal Hogenauer Outside a des faux airs de Canines (Yorgos Lanthimos) : autour d’une jeune fille au pair aux prises avec une famille extrêmement mystérieuse. Avec au casting Eliska Krenková aperçue dans la série Borgia.
notre avis // un certain regard

Curiosa
Curiosa
Outside
Outside
Nos batailles
Nos batailles
Tempo vertical
Tempo vertical

91
CURIOSA
Lou Jeunet (france) 1er film

Memento mise beaucoup sur le premier long de Lou Jeunet coécrit avec Raphaëlle Desplechin (Tournée). Assistée du chef opérateur de 9 doigts ou La Fille du 14 juillet, Lou Jeunet réunit dans ce film d’époque ambitieux un casting séduisant Niels Schneider, Noémie Merlant, Camelia Jordana, Amira Casar, Mathilde Warnier et Benjamin Lavernhe (le pensionnaire de la Comédie-Française, délicieux marié vu dans Le Sens de la Fête de Toledano-Nakache). Sur la passion amoureuse sur fond de liberté sexuelle entre les deux écrivains romantiques, Pierre Loüys et Marie de Régnier.
notre avis // un certain regard

90
NOS BATAILLES
Guillaume Senez (france)

Après son excellent premier film Keeper passé par le festival de Locarno, Guillaume Senez récidive avec un deuxième long très attendu. Le comité de sélection de la Semaine de la Critique ne s’y est pas trompé et a jeté son dévolu sur cette plongée dans la middle class française, l’histoire d’un contremaître brutalement délaissé par son épouse et livré à lui-même entre son travail et ses deux enfants. Le casting promet une jolie empoignade pour rentrer Espace Miramar avec Romain Duris, Laetitia Dosch, Laure Calamy et Dominique Valadié.
notre avis // semaine de la critique – ouverture

89
TEMPO VERTICAL
Lois Patiño (espagne)

Nous voilà avec le style de film que l’on aime bien mettre en avant dans notre Top 100 chaque année. Alors évidemment point de Jessica Chastain ni de Juliette Binoche à l’horizon mais un documentaire qui nous rappelle un peu le pitch de l’ébouriffant Le Quattro Volte. Dans un hameau, le temps semble s’être arrêté, tout le monde est paralysé tandis que la nature et les animaux évoluent librement. Et pourtant, on entend des gens qui parlent et se meuvent, comme d’une autre dimension inconnue : la sensation est celle d’un entre-deux plein de spectres. Lois Patiño a déjà commis Costa da Morte, un docu remarqué en festivals à Locarno ou à La Roche-sur-Yon et c’est le producteur de Mimosas (Oliver Laxe) qui s’est occupé de Tempo Vertical.
notre avis // quinzaine des réalisateurs

88
GUEULE D’ANGE
Vanessa Filho (france) 1er film

Marion Cotillard dans un de ses seuls films prêts pour Cannes cette année, Guillaume Schiffman à la photo : le mastodonte Mars Films a amené dans les meilleures conditions possibles le premier passage à la réalisation de la française Vanessa Filho. Coécrit avec Diastème et François Pirot, le scénario est centré sur une jeune femme autodestructrice qui vit seule avec sa fille de huit ans dont elle ne voit pas la souffrance et le goût pour l’alcool. Une nuit, après une rencontre en boite, la mère décide de partir et d’abandonner son enfant qui se retrouve livré à lui-même. Un rôle taillé sur mesure pour l’une des nouvelles reines de Cannes depuis plusieurs années.
notre avis // un certain regard

87
L’OISEAU DE PARADIS
Paul Aivanaa Manaté (france) 1er film

Ils sont très rares les réalisateurs français d’origine polynésienne. Remarqué pour ses précédents courts métrages passés par la Semaine de la Critique et Clermont-Ferrand, Paul Aivanaa Manaté a réussi à monter son premier film : un jeune assistant parlementaire amoral et séducteur revoit un jour une lointaine cousine maorie aux pouvoirs mystiques qui lui fait une prédiction : « Tu vas mourir… je te sauverai ». Une plongée sociale, sauvage et fantasmagorique.
notre avis // quinzaine des réalisateurs

86
CARAVAN
Sebastian Schipper (allemagne)

On le croyait préempter par la Berlinale. Point du tout. Le nouveau film de l’allemand Sebastian Schipper après son impressionnant Victoria est une des plus grosses attentes de l’année outre-Rhin. Road-movie en pleine crise des migrants avec le français Stéphane Bak, Caravan est un sérieux postulant à la compétition. On le garde au chaud en section Un Certain Regard dans nos pronos.
notre avis // un certain regard

Shéhérazade
Shéhérazade
Saturday Fiction
Saturday Fiction
Caravan
Caravan
Sibel
Sibel

85
SIBEL
Çağla Zencirci, Guillaume Giovanetti (turquie-france)

Retenez ce nom. Damla Sönmez. Elle pourrait bien faire partie des révélations cinéma cette année. Avec son regard à tomber et un rôle de femme muette livrée à elle-même dans les montagnes turques, ça pue le film de Croisette bien fagotté. Les deux réals sont passés par la sélection ACID avec leur premier long Noor en 2012.
notre avis // quinzaine des réalisateurs

84
SATURDAY FICTION
Lou Ye (chine)

Habitué des joutes festivalières, Lou Ye semble cette fois promis pour ce plus gros projet (film d’époque dans les années 1940 avec la star chinoise Gong Li, le japonais Joe Odagiri et le français Pascal Greggory) à une plus confortable place Hors Compétition.
notre avis // hors compétition

83
SHÉHÉRAZADE
Jean-Bernard Marlin (france) 1er film

Avec ce projet passé et primé via la voix royale de la Fondation GAN (Lauréat 2017), Jean-Bernard Marlin passe au long après son Ours d’Or du court métrage décroché en 2013 avec La Fugue. Distribué par Ad Vitam et tourné à Marseille, Shéhérazade conserve les thèmes et le style de prédilection de l’auteur : un casting presque exclusivement composé de non-professionnels et un style documentaire réaliste pour relater les méandres de la délinquance juvénile.
notre avis // quinzaine des réalisateurs

82
PETRA
Jaime Rosales (espagne)

Figure singulière et formaliste de la nouvelle vague du cinéma espagnol, le catalan Jaime Rosales est un habitué de la Croisette. La Solitude et La Belle Jeunesse ont tous deux connu les honneurs d’une sélection à Un Certain Regard. On ne sait que très peu de choses sur Petra son nouveau film avec Alex Brendemühl.
notre avis // quinzaine des réalisateurs

81
CAPHARNAÜM
Nadine Labaki (liban)

Caramel, Et maintenant on va où ?, Nadine Labaki est pour ainsi dire née à Cannes. Elle a attendu la naissance de sa fille début 2016 pour écrire le scénario de son nouveau film Capharnaüm. Mi-fable mi-documentaire, la cinéaste libanaise raconte une histoire tournée à Beyrouth sur les droits des enfants « Un enfant ne comprend pas pourquoi on l’a mis au monde et intente un procès ». On imagine bien Labaki faire partie des femmes postulant à une place de choix en sélection officielle et pourquoi pas en compétition ?
notre avis // compétition

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100 films pour Cannes 2018 : Prologue

25 mars 2018
Thomas
4 Comments

Tradition oblige, voilà le compte à rebours lancé pour notre liste des 100 films pour Cannes 2018 !

 

C’est officiel, Thierry Frémaux dévoilera les contours du 71e Festival de Cannes jeudi 12 avril en conférence de presse. La Semaine de la Critique emboîtera le pas le 16 avril et la Quinzaine devrait faire de même mardi 17 avril, pour ce qui sera la dernière sélection du délégué général Edouard Waintrop. Cela fait déjà plusieurs semaines que la planète cinéma bruisse de rumeurs dans tous les sens. Sitôt la Berlinale terminée, cap sur la Croisette avec son lot d’intox et de derniers coups de visses en post-production.

Après une édition 70 plus que mouvementée avec l’affaire Netflix vs. Exploitants qui a bien savonné la planche d’un festival anniversaire qui se serait bien exonéré de pareille polémique et ressentiment, Thierry Frémaux vient de mettre un terme à toute ambiguïté : après les sélections en compétition de Okja et The Meyerowitz Stories l’an dernier « plus aucun film ne pourra concourir à la Palme d’Or s’il ne fait pas l’objet d’une sortie en salles ». Le délégué général s’est même fendu d’une confession s’étant laissé aller à « un excès de naïveté pensant faire infléchir la position de Netflix de conserver uniquement sur sa plateforme les nouveaux films de Bong Joon-ho et Noah Baumbach ».

Laissant derrière lui le pont d’or proposé par Jérôme Seydoux pour lui conférer les rênes du studio Pathé (il s’en était longuement épancher dans son livre Sélection Officielle, éd. Grasset), tout porte à croire que le grand chambellan cannois revient gonflé comme jamais, prêt à ouvrir un nouveau cycle après une 70e édition satisfaisante.

L’affaire Weinstein et la reprise en main de Thierry Frémaux

Côté coulisses, M. Frémaux semble décidé à imprimer encore un peu plus sa marque et son style : dans son interview à la revue professionnelle Le Film Français (23-29 mars 2018), le délégué général a en effet confirmé son souhait de bouleverser la chronologie des projections donnant la primeur mondiale aux deux séances de gala (19h et 22h) reléguant les séances de presse au mieux le soir-même à Debussy, au pire au lendemain. Un (nouveau) pied de nez aux milliers de journalistes présents à Cannes et une situation qui inquiète le Syndicat Français de la Critique de Cinéma « c’est la pratique de notre métier et le temps nécessaire pour analyser et commenter les oeuvres présentées au Festival de Cannes qui sont ici en jeu ».

Autre annonce importante : alors que l’on savait déjà que le Festival s’avancerait d’une journée (ouverture le mardi, clôture le samedi), M. Frémaux annonce aussi le retour d’un film de clôture pour le samedi 19 mai, coutume laissée de côté depuis plusieurs années au profit de la projection de la Palme d’or après le palmarès.

Le Festival de Cannes 2018 sera aussi le premier post-Weinstein. Au rayon du chamboule-tout, l’affaire planétaire révélée à l’automne 2017 n’a pas encore fini de livrer toutes ses réminiscences. La polémique nous avait même valu, via communiqué de presse, une réaction officielle du Festival, tant les #balancetonporc et autres #MeToo avaient aussi fait fuiter de nombreux témoignages de harcèlements avérés pendant la quinzaine cannoise ces dernières années.

Exit Lanthimos, Lapid et Schnabel

Revenons à l’essentiel, la sélection. L’équipe de sélectionneurs rêvent encore d’harponner dans ses filets un plateau de rêve entre glamour, audace et cinéastes prestigieux. Mais quelques films attendus semblent d’ores et déjà hors course, Synonymes de Nadav Lapid ne sera pas terminé à temps, tout comme le projet au soir de la vie de Van Gogh de Julian Schnabel, même sort semble destiné à The Favourite le nouveau film de Yorgos Lanthimos.

Refusés ? Les yeux virés vers les festivals d’automne ? Pas prêts ? Ou même pas tournés ? Les nouveaux films de certains grands noms évoqués ici ou là ne seront ni dans notre liste 2018 et encore moins à Cannes cette année : Sainte Vierge de Paul Verhoeven, Luxembourg de Myroslav Slaboshpytskiy, Hautes terres de Miguel Gomes, Kursk de Thomas Vinterberg, Les Estivants de Valeria Bruni-Tedeschi, Wendy de Benh Zeitlin, Widows de Steve McQueen, First Man le nouveau Damien Chazelle, ou le projet colombien du maître Apichatpong Weerasethakul.

Léger spoil sur les contours de notre liste 2018 : 36 nationalités représentées, une évidente domination hexagonale, pas mal de films autour du vélo, 4 films déjà présents dans notre liste 2017 et une fois n’est pas coutume près d’une dizaine de films d’animation très ambitieux de plusieurs continents différents…

Cette année encore, les copains de Chaos Reigns publieront notre liste des 10 films chaos pour Cannes 2018, une fois notre numéro un dévoilé.

Alors rendez-vous mardi pour l’épisode I et les 20 premiers films de notre liste 2018 !

Un peu de patience.

Stay tuned,

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