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Cannes 2010

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Cannes 2010 <em>episode five</em>

22 mai 2010
Thomas
2 Comments
Jeudi 20, vendredi 21 mai,

Ca y est, c’est lancé, il reste deux jours, mais bon il fallait bien que ça démarre un jour quand même… mieux vaut tard que jamais. Deux premiers films postulants à la Caméra d’Or se sont dégagés ce jeudi 20 alors que vendredi 21 mai a vu la Croisette en véritable état de siège, sur fond polémique, RG, et querelles nationalistes, un vrai scénario d’espionnage. De toute façon on s’en contrefout, on a vu la future Palme, sisi !

Lung Boonme Raluek Chat (Oncle Boonmee, celui qui se souvenait de ses vies antérieures) de Apichatpong Weerasethakul.
Le chouchou thaïlandais de la critique revient en compétition et émerveille une sélection atone. On ne pourra pas dire qu’il se sera embarrassé d’un scénario alambiqué. On suit l’oncle Boonmee dans un voyage onirique d’une beauté saisissante où, pêle-mêle, se croiseront les résurgences de ses proches disparus et ses vies antérieures. Car cette odyssée dans la moiteur de la jungle thaïe, chère au réalisateur de Blissfully Yours (Un Certain Regard, 2002) et Tropical Malady (Prix du Jury, 2004), nous fera tour à tour croiser une princesse éprise autant de son serviteur que d’un poisson-chat divinatoire (!), des hommes-singes aux yeux rougeâtres, une vache sacrée libérée, des fantômes,… Un travail sur les bruits, la nature livrée à elle-même, la lumière qui devient hypnotique quand elle se laisse soudain obstruée par les voiles princiers ou les moustiquaires domestiques. On a rien vu de tel depuis 10 jours, c’est certain; depuis des années, c’est probable. Au sommet du palmarès dimanche, espérons-le.

 

Fair Game de Doug Liman
Le seul film américain de la compétition est un film d’espionnage. Comme à son habitude, les studios US s’emparent d’un sujet politique récent – l’administration Bush face aux preuves d’existence de programmes irakiens d’armes de destruction massive – c’est Doug Liman qui est aux commandes (La Mémoire dans la Peau, Mr & Mrs Smith) entouré d’un casting trois étoiles, Naomi Watts et Sean Penn. Le président du jury cannois en 2008, qui a brillé par son absence ce jeudi, s’évertue à enfiler son habit de rebelle cadré (comme dans L’Interprète, 2005), le diplomate américain, seul contre tous. Pour cela, il se marie à merveille avec son épouse à l’écran, Naomi Watts, qui, pour le coup, surprend et étonne. Absolument rien de surprenant dans cette intrigue méta-politique; les gros méchants se nomment Dick Cheney & Karl Rove, mais on commence à en avoir l’habitude. De bonne facture, voilà tout.

Hors la loi de Rachid Bouchareb
Les Indigènes ont grandi. Ils ont égaré au passage le perdu Sami Nacéri. De 1945 à 1962, Rachid Bouchareb a décidé de relater l’Algérie d’après la Seconde Guerre Mondiale, de Sétif au Métro Charonne, de la Libération à Evian. Et le réalisateur algérien ne nous épargne rien. Les trois « frères » – Jamel Debouzze, Roschdy Zem, Sami Bouajila – représente à eux trois toutes les inquiétudes du peuple colonisé; l’un a décidé de s’émanciper dans cette France hostile, quand l’autre prend la tête du FLN parisien, et bien sûr le troisième navigue entre ces deux eaux. Les clichés enfilés comme des perles côtoient des scènes brillantes (ouverture à Sétif). Le film, produit par Tarek Ben Ammar et Jamel himself, souffre de pauvres dialogues  et d’une direction d’acteurs inexistante. Quand Assayas fait du cinéma pour la télévision (Carlos), Bouchareb semble, lui, faire de la télévision pour le cinéma, on verrait bien ce Hors la Loi dans un diptyque automnal sur France Télévisions suivi d’un débat d’Yves Calvi. La présentation du film ce vendredi, aura au moins eu l’intérêt de faire balader toutes les compagnies de gardes-mobiles de la région PACA dans un contexte de polémique sur-vendu.

En bref

Deux très bons premiers films, Simon Werner a disparu… du français Fabrice Gobert du côté Un Certain Regard, un teen-movie à la française dans une construction à la Elephant, comme si Gus Van Sant avait rencontré Riad Sattouf (dixit Eric Vernay dans Fluctuat); Gobert, au casting impressionnant pour un premier long – Agnès Godard en chef op’ et Sonic Youth à la compo musicale, excusez du peu – aura eu l’intelligence de planter l’action au début des années 90, un contexte délicieusement anachronique. Et Picco de l’allemand Philip Koch à la Quinzaine des Réalisateurs, un huis-clos ultra violent dans un centre pénitencier pour jeunes délinquants. Une mise en scène au cordeau.
Sinon, l’italien en compétition, La Nostra Vita de Daniele Luchetti, a déjà été oublié 24h après la projection (malgré 20 premières minutes intéressantes). Je serai italien, je laisserai les histoires de deuil à Nanni Moretti personnellement.
Pour clore cette cinquième chronique cannoise, je me rappellerai longtemps de ce que Frédéric Boyer, le délégué général de la Quinzaine, annonçait lors de la conférence de presse d’annonce de sélection le 20 avril dernier à propos d’A Alegria « le plus beau film brésilien de l’année »,… comment dire, beaucoup d’entre nous, en sortant de la projection, commençaient à se faire du souci pour la cinématographie brésilienne. Pénible, en tous points.

Je vous donne rendez-vous dimanche, peu avant l’annonce du Palmarès, pour ma dernière chronique avec quelques extra-movies vus à la dernière minute (Beauvois, Inarritu, Mikhalkov,…) et le Palmarès de WasK dévoilé, tout sauf objectif, bien sûr…


Uncle Boonmee,… de Apichatpong Weerasethakul - SO/CO   1
Fair Game de Doug Liman – SO/CO   3
Hors la loi de Rachid Bouchareb – SO/CO  1
La Nostra Vita
de Daniele Luchetti – SO/CO 1
Simon Werner a disparu…
de Fabrice Gobert – UCR 3
Picco
de Philip Koch – QR  3
A Alegria de Marina Meliande & Felipe Bragança – QR   2

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Palmarès 2010 des sections parallèles

21 mai 2010
Thomas
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affichesQRSIC

A deux jours de la grande soirée de clôture au Grand Théâtre Lumière, il est déjà l’heure des premiers lauriers du côté des sections parallèles. La Semaine de la Critique et la Quinzaine des Réalisateurs viennent de dévoiler leur palmarès 2010.

Semaine de la Critique 2010 – Palmarès

Grand Prix
Armadillo de Janus Metz

Prix SACD
Bi, Dung so! de Phan Dang Di

Prix OFAJ de la jeune critique
Sound of noise de Ola Simonsson & Johannes Stjärne Nilsson (voir chronique #4)

Quinzaine des Réalisateurs 2010 – Palmarès

Art Cinema Award
Pieds nus sur les limaces
de Fabienne Berthaud (à l’unanimité)

Prix SACD
Illegal de Olivier Masset-Depasse

Label Europa Cinemas
Le Quattro Volte de Michelangelo Frammartino (voir chronique #3)

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Cannes 2010 <em>episode four</em>

21 mai 2010
Thomas
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mardi 18, mercredi 19 mai,

Il y a des jours comme ça où le goût du risque n’est pas récompensé, trois premiers films (sur quatre projections), histoire de se mettre dans la peau du Président du jury de la Caméra d’Or, Gaël Garcia Bernal, et zéro révélations. De l’audace certes mais de l’ennui beaucoup.

Sound of noise de Ola Simonsson & Johannes Stjärne Nilsson.
Ce film suédois fait partie de la catégorie de ces films « le pitch qui tue, et pis c’est tout ».
L’idée vaut le coup d’être suivi. Un commando terroriste a décidé de prendre en main les sons et autres bruits urbain pour les détourner et même en faire une symphonie. Dit comme ça, on pourrait s’attendre au meilleur, sauf que ça s’arrête là. Pas d’approfondissement, une pauvre intrigue policière en toile de fond, un personnage de flic-enquêteur ubuesque. Restent des scènes piquantes – le dossier de presse certifie la véridicité des prouesses sonores du film « pas de trucages, que du réel ». Ok, mais un simple court métrage aurait sans doute suffi à nous en mettre plein la vue ? C’est ce qu’il fait d’ailleurs (cf. ci-dessous, 9’30 » d’éclates). C’est TousCoProd qui est derrière ce projet, alors on soutient.

Nous vous conseillerons aisément de passer sur les deux films suivants (je ne vois de toute façon pas comment ils pourraient trouver des distributeurs en France). Los Labios de Santiago Loza et Ivan Fund nous emmène (enfin nous perd) entre fiction et réalité, le destin de trois femmes décidées à oeuvrer dans des contrées argentines reculées, dans une sorte de mission médico-sociales des populations désoeuvrées. Heurkh. Un autre premier film espagnol a achevé ma journée, Todos vos sodes Capitans (Vous êtes tous des capitaines) de Oliver Laxe, où l’on ne voit pas où veut en venir le bel hidalgo pendant 1h30, à part nous montrer des rushs de ses films de vacances. « Passionnant ».

Fort heureusement, un film péruvien est venu sauvé ce triste bilan. Octubre des frères Diego & Daniel Vega, qui, pour leur première réalisation, nous conte la tranche de vie d’un quartier de Lima pendant le mois des festivités locales. Une formidable plongée dans l’intime des malfrats du coin, proxos, putes, dealers, petites magouilles et plein d’humanité.

Octubre


Sound of noise
de O. Simonsson & J.S. Nilsson – SIC   1
Los Labios de Santiago Loza & Ivan Fund – UCR   3
Todos vos sodes Capitans
de Oliver Laxe – QR 3
Octubre de Diego & Daniel Vega – UCR   2

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Cannes 2010 <em>episode three</em>

18 mai 2010
Thomas
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Samedi 15, dimanche 16, lundi 17 mai,

Sept nouveaux films: deux grands noms et deux belles confirmations.

Paradoxe des agendas, le hasard a voulu que deux films londoniens soient présentés le même jour: Woody Allen clôt avec You Will Meet A Tall Dark Stranger son époque anglaise avant d’entamer le tournage cet été de son premier long métrage parisien. Et Mike Leigh, quant à lui, a enchanté la Croisette avec Another Year.

You Will Meet A Tall Dark Stranger de Woody Allen.
Il est donc fini le temps de la période anglaise du génie new-yorkais, et nous serions tentés de dire tant mieux. Peu inspirés, un casting raté – mis à part la délicieuse Naomi Watts on se demande bien ce que viennent bien faire Anthony Hopkins et pire Josh Brolin – Allen patine et s’embourbe dans une histoire desespérante, mille fois racontée. Il est très dur de ne pas sourire quand on voit l’ami Brolin reprendre les tics du réalisateur – emprunté, bégayant – on en serait presque à regretter Jason Biggs, c’est dire. Il faut dire que la projection a considérablement souffert de la comparaison d’avec l’autre film britannique du jour.

You will meet a tall dark stranger

Another Year de Mike Leigh.
La promenade des anglais sur la Croisette. C’est le premier film de la compétition qui semble faire l’unanimité auprès de la presse, autant française qu’internationale. Et c’est mérité. Mike Leigh réussit son coup. Raconter simplement l’histoire de gens simples, c’est ça le coup de force réussi par le réalisateur déjà palmé pour Secrets et Mensonges. Une année relatée en quatre déjeuners ritualisés: un couple a l’habitude d’inviter leur amie commune, célibattante mais tellement à la recherche d’une épaule masculine protectrice. Elle est jouée par Lesley Manville, absolument bouleversante en secrétaire hystérico-tourmentée. Si Leigh ne récolte pas de beaux lauriers (Palme ou Grand Prix), il est fort à parier que sa comédienne sera récompensée. Un succès de l’automne dans les salles françaises à n’en pas douter.


Deux confirmations

A peine un an après son premier long J’ai Tué Ma Mère – il avait tout raflé à la Quinzaine –  Xavier Dolan, à peine 20 ans, revient déjà avec son deuxième long Les Amours Imaginaires, mais cette fois il pointe le bout de son nez en Sélection Officielle, du côté Un Certain Regard. Après avoir conquis la critique l’an dernier, le jeune québécois va cette fois gagner le pari de la popularité, tant son film semble séduire un très large public, avec un spectre beaucoup plus mainstream. Tour à tour drôle, émouvant, et renouvelant sa mise en scène, Dolan touche juste et nous emporte à travers cette histoire d’amour à trois – Francis et Marie, épris de la même personne, se livrent à un duel malsain pour la conquérir. Dolan ou le génie énervant.


Autre ambiance pour Le Quattro Volte de Michelangelo Frammartino, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs – une histoire de boucs italiens sans paroles. Un film complètement hypnotique, d’une beauté plastique rare, où l’on se surprend à suivre frénétiquement les aventures de ce village transalpin; une scène centrale brillantissime, qui à elle seule vaut la peine d’être goûtée, à la frontière entre Albert Serra et Jacques Tati, un plan-séquence tout en virtuosité.

En bref

La Hongrie nous habitue depuis quelques années à nous surprendre et démontrer, films après films, que de ce côté de l’Europe, la Roumanie n’est pas la seule à développer une vrai cinématographie. De Bela Tarr (un temps pressenti en sélection officielle) à Kornel Mundruczo (en compétition en fin de Festival), Un Certain Regard accueille la jeune Agnes Kocsis avec Pal Adrienn. Autant le dire tout de suite, à la présentation de la Sélection, j’avais porté beaucoup d’espoirs sur ce premier film, en rêvant y percevoir la même surprise que l’an dernier quand j’avais découvert Dogtooth de Yorgos Lanthimos. Malgré un début de film particulièrement audacieux et prometteur, la tonalité de la mise en scène perd au fil des (longues, plus de 2h) minutes en puissance pour nous perdre tout simplement (comme l’héroïne se perd dans son service de soins palliatifs).
Enfin, deux films en noir et blanc évitables sont venus clore une première partie de Festival grandement décevante. Le premier est américain, Shit Year de Cam Archer, sorte de chronique ultra-sophistiquée autour d’une star hollywoodienne où les effets de style viennent polluer la formidable performance de l’actrice principale Ellen Barkin. Et un ovni venu du plat pays, Little Baby Jesus of Flandr de Gust Van den Berghe ferait passer Le Quattro Volte (sus-cité) pour un blockbuster US en terme de rythme; foutraque, hyper référencé (on pense aux rois mages d’ El Cant desl Occels de Albert Serra) sans toutefois montré quoique ce soit; à sa conférence de presse, le nouveau délégué général de la Quinzaine, Frédéric Boyer, avait parlé d’ « un Belà Tarr burlesque et Breughel », pour le burlesque on ne vous conseillera jamais assez de courir voir les joyeuses drilles de Matthieu Amalric en Tournée et pour le côté Bela Tarr rien ne vaudra plus que de (re)voir Les Harmonies Werckmeister.


Another Year
de Mike Leigh – SO/CO   1
You Will Meet A Tall Dark Stranger de Woody Allen – SO/HC   3
Les Amours Imaginaires de Xavier Dolan – UCR   3
Le Quattro Volte
de Michelangelo Frammartino – QR 3
Pal Adrienn de Agnes Kocsis – UCR  3
Shit Year
de Cam Archer – QR   3
Little Baby Jesus of Flandr de Gust Van den Berghe – QR   2

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Cannes 2010 <em>episode two</em>

16 mai 2010
Thomas
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vendredi 14 mai,

Les projections s’enchaînent, le temps du recul (nécessaire) un peu moins, c’est Cannes et son lot de files d’attente, de refus (en recul cette année, fort heureusement), en surprises (rares pour le moment) et découvertes cinéphiles. Promis le rythme de mes billets va se régulariser, enfin j’espère.

Terrence, oû es-tu ? Passé le premier jour, la compétition officielle est vraiment lancée, mais le Festival 2010 a bien du mal à démarrer. Ca se confirme. Une drôle d’atmosphère plane au-dessus d’une Croisette qui peine à trouver des températures à la hauteur d’un mois de mai. C’est comme si les festivaliers sentaient que ce 63è Festival n’était pas né sous une bonne étoile depuis le 15 avril dernier et l’annonce de la sélection: des atermoiements de l’organisation aux péripéties volcaniques qui ont suivi, on se sent tous un petit peu orphelins de Terrence Malick.

Des nouvelles du Palais

Passons sur ces états d’âme, et place au premier (seul !) blockbuster présenté Hors Compétition en sélection officielle.
23 ans après, Oliver Stone remet le couvert avec Wall Street 2, Money Never Sleeps et retrouve pour l’occasion le légendaire Gordon Gekko – Michael Douglas – tout juste sorti de prison. Le premier épisode date de 1987, une toute autre époque, un tout autre monde, le mur de Berlin était en passe de tomber, le bloc américain faisait face à l’ennemi soviétique, Oliver Stone était un grand réalisateur, Michael Douglas au sommet de so… non, non, je m’égare un peu, mais c’est vrai qu’on se demande bien ce qu’est bien venue faire la délicieuse Carey Mulligan (on l’a adoré dans Une Education) dans cette galère. Oui, je parais être très méchant avec le travail de Stone, mais l’attente était tellement grande: plancher sur un 2è volet alors qu’une crise financière sans précédent frappe la planète mondialisée, ça avait de la gueule, espérer revoir Michael Douglas dans un grand rôle nous portait à penser le meilleur a priori, on se contentera du bon sans plus (trop d’attente sans doute). Les dialogues sont ciselés, en tout cas ceux de Douglas qui sonnent toujours justes, Shia LaBeouf assez crédible en jeune loup de la finance moralisateur, et l’apparition (éclair et hilarante) de Charlie Sheen nous remémore combien la star incontestée de sitcom US (Spin City, Mon Oncle Charlie) a complètement changé de statut plus de vingt ans plus tard.

Le troisième film en compétition est coréen, The Housemaid. Im Sangsoo nous fait le coup du remake d’un classique de 1960 La Servante de Kim Ki-young. Pour l’occasion, l’auteur de The President’s Last Bang (à Cannes en 2005), s’est entouré de Jeon Do-youn, l’actrice larmoyante de Secret Sunshine récompensée en 2007. Exercice (trop) stylisé non dénué d’intérêt mais plombé par la lourdeur de la mise en scène, des effets de caméras à n’en plus finir. Si seulement Im Sangsoo avait dénié moins se regarder filmer; plus de légèreté formelle aurait sans doute permis au film de gagner en intensité. Une relation dominé-dominant puissante.

En bref

Gaël Garcia Bernal est président de la Caméra d’Or et, à ce titre, il semble avoir fortement conseillé à Thierry Frémaux de programmer en Séance Spéciale le nouveau film de son ami Diego Luna Abel – le duo de stars sud-américaines découvert en 2001 dans Y Tu Mamma Tambien. Un film méritoire mais sans plus au sujet original traité avec conviction, un jeune enfant est sujet à de curieux troubles de la personnalité et bouleverse la cellule familiale en imposant des comportement de pater familias; la séance en salle du Soixantième aura été l’occasion de vivre la projection juste derrière Hector Babenco (!).
Pour finir, la Quinzaine des Réalisateurs aura été le cadre de la première (très) bonne surprise du Festival, La Mirada Invisible de Diego Lerman. Une plongée dans le Lycée National de Buenos Aires en 1982, à la fin de la dictature; le portrait de Marita, surveillante tourmentée par des démons internes, le portrait en creux d’une Argentine en mutation. Original à souhait, brillant, intelligent avec une interprétation bouleversante de l’actrice principale de Julieta Zylberberg. COUP DE COEUR.


Wall Street, Money Never Sleeps
de Oliver Stone – SO/HC   1
The Housemaid de Im Sangsoo – SO/CO   3
Abel de Diego Luna – SO/SS   3
La Miranda Invisible de Diego Lerman – QR   2

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Instantané cannois #1

15 mai 2010
Thomas
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Woody

Mes plus fidèles lecteurs savent bien que le blog doit son nom à deux illustres réalisateurs. Et bien, ce matin, le “Wa” de WasK a été catché par mes soins entre le photocall et la conférence de presse à l’occasion de la présentation Hors Compétition du dernier Woody Allen You Will Meet A Tall Dark Stranger avec Naomi Watts.

Le Festival 2010 est déjà réussi !

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Cannes 2010 <em>episode one</em>

14 mai 2010
Thomas
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mercredi 12, jeudi 13 mai,

Une fois badge d’accréditation et sac officiel récupérés – on abandonne heureusement le sac à dos de l’an dernier pour revenir à la sacoche aux couleurs flashy – le Festival 2010 peut bel et bien commencer.

Impasse sera faite sur l’ouverture hollywoodienne, le Robin Hood avec Russell Crowe et Cate Blanchett – il sort dans toutes les salles françaises dès mercredi – Ridley Scott himself m’aura imité prétextant une urgence chirurgicale (le genou d’après le certificat médical), le très médiatique Brian Grazer sera donc venu joué le rôle de l’heureux producteur.

Passé le mercredi tout tranquille, ce jeudi 13 mai marque le début de la compétition et de mes projections. Programme chargé avec choix limité – pas de séances du lendemain forcément, et des sections parallèles en rodage – pas moins de quatre films en vue:
les deux films du jour en compétition, Chongqing Blues du chinois Wang Xiaoshuai et Tournée de Mathieu Amalric, du côté Un Certain Regard Mardi après Noël du roumain Radu Muntean du côté, et l’ouverture à la Quinzaine avec le très attendu documentaire musical Benda Bilili ! de Renaud Barret et Florent de La Tullaye.

Deux premiers films en compétition

Le retour. Ne le cachons pas, cette compétition 2010 commence très très doucement avec Chongqing Blues. Lin est un homme absent: il est capitaine de bateau et revient d’un voyage en mer de six mois, et décide de retourner à Chongqing, ville où il a autrefois vécu. Il apprend subitement que Lin Bo, son fils de 25 ans, a trouvé la mort dans des circonstances mystérieuses. Avec un thème ultra redondant – l’absence du père, le retour auprès des siens après des années d’égarement – le cinéaste chinois Wang Xiaoshuai inflige aux spectateurs 1H50 de platitude tant sur le plan du scénario, les personnages ou de la mise en scène. Ce que le russe Andreï Zviaguintsev montrait avec force et froideur glaciale dans des films comme Le Retour ou Le Bannissement, l’auteur chinois n’impose aucune marque personnelle. Terne, ennuyeux et vain.

Amalric, la (très) bonne surprise. Fort heureusement, la sélection de Thierry Frémaux n’aura pas tardé à nous emballer: Tournée – ou le new burlesque façon Amalric – est une petite merveille. Le cinéaste-acteur nous propose d’embarquer avec lui, alias Joachim Zand ex-producteur de télévision reconverti tourneur musical, du Havre à Toulon en passant par La Rochelle, enfin c’est ce qui est prévu au départ. Soyons honnêtes, les guetteurs de Dita Von Teese vont peut-être être déçus, car les six filles (et un homme) vedettes du films ont plutôt des mensurations XXL que les standards de la mode habituels. Elles se nomment Kitten, Dirty Martini, Evie Lovelle ou encore Mimi Le Meaux, la révélation du film. A la sortie de la projection, beaucoup de festivaliers parlaient d’un élan puisé chez le maître John Cassavettes, et c’est vrai que tant sur les dialogues (délicieux avec beaucoup de bons mots « Si Le Havre vous aime, la France va vous adorer ») que sur l’apparence de liberté laissée aux acteurs, avec ce quatrième film, Mathieu Amalric signe là une réussite en tout point.

En bref

Le cinéma roumain persiste et signe. Radu Muntean prend les habits de Nuri Bilge Ceylan et nous conte dans Mardi Après Noël (Un Certain Regard) une histoire toute simple, avec trois acteurs merveilleux, la mari, la femme, la maîtresse, dans une succession de sept ou huit plans-séquences de près dix minutes chacun. Du grand art.
La Quinzaine des Réalisateurs, quant à elle, est bien lancée; Agnès Varda a bien reçu son Carosse d’Or et a délivré une anecdote délicieuse « Jacques (Demy) et moi avions emmené le petit Mathieu, âgé d’à peine deux mois, avec nous à la Cinémathèque pour (re)voir Le Carrosse d’Or de Renoir, qui était l’un des films préférés de Jacques; le Carrosse d’Or est donc le premier film qu’ait vu Mathieu Demy »; et toute l’équipe du Staff Benda Bilili ! était présente pour venir défendre le documentaire éponyme de Renaud Barret et Florent de La Tullaye, une aventure aussi généreuse qu’inégale mais tellement drôlatique parfois (l’arrivée du groupe en Europe du Nord est un des grands moments de ce début de Festival). Avec un special big up au producteur Nadim Cheikhrouha alias @alphonsedoisnel.


A part ça, on aura aimé voir Thomas Langmann déambuler seul sur la Croisette, enfin seul…  c’est le seul festivalier à se balader sans son accréditation vissée autour du cou car c’est son molosse de garde du corps 2m derrière lui qui est chargé de le porter à sa place (des fois que le cordon lui inflige des marques de bronzage disgracieuses).

Chongqing Blues de Wang Xiaoshuai – SO/CO   1
Tournée de Mathieu Amalric – SO/CO   3
Marti, Dupa Craciun (Mardi, après Noël) de Radu Muntean – UCR   3
Benda Bilili ! de Renaud Barret et Florent de La Tullaye – QR   2

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Grille de Projections 2010 <em>WasKmade</em>

12 mai 2010
Thomas
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On le sait, les projections cannoises s’enchaînent souvent à des rythmes inhumains; si l’on veut vraiment couvrir le maximum de films possibles, toutes sections confondues, mieux vaut se prévaloir d’une excellente organisation.

Certes, le Festival de Cannes édite à notre intention une grille de projections reprenant l’ensemble des films – Sélection Officielle, Quinzaine des Réalisateurs & Semaine de la Critique – néanmoins, il m’apparaissait utile de développer un outil plus pratique, pour connaître jour par jour, heure par heure, sur chaque lieu de la Croisette toutes les séances en un coup d’oeil; avec, par exemple l’intégration d’un nouveau critère, celui du nombre de diffusions.

ça se passe ici   – >  PlanningdeProjections2010.pdf

Voilà, je crois que les présentations sont faites, place au cinéma ! Avec dès demain matin les deux premiers films en compétition: Rizhao Chongqing de Wang Xiaoshuai et le très attendu Tournée de Mathieu Amalric.

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A J-1, retour sur Cannes 2009 en dix moments

11 mai 2010
Thomas
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Un petit coup d’oeil dans le rétro sur le Festival de Cannes 2009 ne fait pas de mal à quelques heures d’un retour en immersion totale.
WasK revient sur ses dix humeurs cinéphiles, un matin de dimanche de palmarès – le 24 mai 2009.
C’est forcément obsolète donc indispensable.

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Ken Loach, invité de dernière minute

10 mai 2010
Thomas
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La période de pré-Festival aura donc réservé des surprises jusqu’au dernier moment… Un 19è film sera donc bel et bien rajouté à la Compétition, à deux jours de l’ouverture du Festival, comme nous vous le révélions la semaine dernière.

Après avoir d’abord refusé l’invitation de Thierry Frémaux, Ken Loach aurait donc accepté de présenter son dernier film Route Irish. Un an après Looking For Eric, le réalisateur britannique retrouve son équipe habituelle pour ce drame autour de la Guerre en Irak: Paul Laverty au scénario, Chris Menges à la photo.

Le casting cannois est maintenant au complet, place aux bobines…

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