Jeudi 14 avril. Thierry Frémaux égrène la quasi-intégralité des (49) films qui composeront la Sélection Officielle du 69e Festival de Cannes. À la veille du dévoilement de la Semaine de la Critique et de la Quinzaine des Réalisateurs, bilan et perspectives dans les sections parallèles.
L’écueil 2015 était semble-t-il dans toutes les têtes de l’équipe de sélectionneurs autour de Thierry Frémaux. Finies les récupérations en chaîne du côté de la Quinzaine des Réalisateurs comme l’an dernier, Arnaud Desplechin et Philippe Garrel en tête, « grâce » à la tentative infructueuse de « renouvellement » des têtes en Compétition – Valérie Donzelli, Guillaume Nicloux. Comme un symbole 2016, Bruno Dumont : la récup à l’envers vers la Sélection Officielle pour l’une des premières réussites du mandat du Délégué Général de la Quinzaine Edouard Waintrop en 2014 avec la saga P’tit Quinquin.
Des miettes pour les sélections parallèles ?
La Sélection Officielle a frappé fort. Il n’y a qu’à voir le niveau atteint par les relatives mineures Séances spéciales projetées en Salle du Soixantième, même là le programme est plus qu’alléchant : Rithy Panh, Paul Vecchiali et même Jean-Pierre Léaud en Louis XIV chez le fantasque ibérique Albert Serra. Excusez du peu.
Alors, à quelques heures du dévoilement des sélections parallèles (la Semaine de la Critique lundi 18, la Quinzaine des Réalisateurs mardi 19), il est facile de piocher dans la liste des absents de l’Officielle pour en esquisser des sélections hypothétiques. Dans cette catégorie, trois types de films : 1/ les potentiels compléments gardés sous le coude visionnés ou en passe de l’être, 2/ les déçus de se voir proposer un strapontin au Certain Regard par exemple, 3/ les sélectionnés d’office à la Quinzaine et à la Semaine.
Dans la 1ère catégorie, trois poids lourds candidats au 21e hypothétique fauteuil en Compétition : Asghar Farhadi, Emir Kusturica et la française Katell Quillévéré. Si on ne voit pas les deux premiers accepter un lot de consolation à la Quinzaine des Réalisateurs en cas de non sélection dans la catégorie reine, on imagine bien Réparer les vivants pourquoi pas ouvrir la Quinzaine le 12 mai prochain.
Dans la 2e catégorie selon nos informations, Amat Escalante et Kiyoshi Kurosawa ont tous les deux refusé un basculement à Debussy au Certain Regard et se retrouveront en Compétition à Venise en septembre prochain. Le même sort est à craindre pour Marco Bellocchio.
Une Quinzaine « italienne »
Dans la 3e catégorie, seraient bookés à la Quinzaine des Réalisateurs, Kim Nguyen, Wayne Roberts, Alejandro Jodorowsky, Morgan Simon, Julia Ducournau, Antonin Peretjatko, Claude Barras, Rachid Djaïdani et le film posthume de Solveig Anspach. Les journalistes transalpins, qui s’étaient émus le 14 avril de l’absence de témoins de la « renaissance » du cinéma italien (comme l’a très justement signalé une journaliste lors des Q/R en conférence de presse), devraient pouvoir goûté au Palais Croisette cette année avec les nouveaux films de leurs compatriotes, Paolo Virzi, Alessandro Comodin et Andrea Molaioli. Et comme évoqué plus haut, Edouard Waintrop et son équipe de sélectionneurs ne seraient pas contre attirer dans leurs filets les grands perdants de la conférence de presse de Thierry Frémaux, Katell Quillévéré, Arnaud des Pallières et Pablo Larrain. Seule certitude côté français, on ne retrouvera à la Quinzaine ni Bertrand Bonello (en route vers Locarno) ni Stéphane Brizé.
Plus guère de doute par contre du côté de la Semaine de la Critique qui devrait ouvrir ses hostilités avec Victoria le nouveau film de Justine Triet, et dans laquelle on devrait découvrir les films de Sébastien Marnier, Mehmet Can Mertoglu et un film collectif dont un segment serait l’oeuvre de Laëtitia Casta.
Fin du suspense cette semaine…