2e volet de notre liste des 100 films candidats pour Cannes 2018
80
ANOTHER DAY OF LIFE
Raúl de la Fuente, Damian Nemow (espagne-pologne)
Sans doute l’un des films d’animation politiques les plus ambitieux depuis Valse avec Bachir. Une plongée en Angola en pleine guerre civile au milieu des années 1970 dans le sillage du grand reporter de guerre polonais Ryszard Kapuscinski. Une opération embedded qui a, à jamais, changé la vie et la vision du monde du journaliste.
notre avis // quinzaine des réalisateurs
79
UNTITLED MAXIME GIROUX PROJECT
Maxime Giroux (canada)
Jo pour Jonathan à Locarno en 2010, Felix et Meira à San Sebastian en 2014 (et une nomination aux Oscars), le québécois Maxime Giroud n’a encore jamais connu les honneurs d’une sélection cannoise malgré de jolies campagnes festivalières avec ses premiers films. Il a mis en boîte fin 2017 un projet à la teneur encore tenue secrète.
notre avis // quinzaine des réalisateurs
78
SOLO : A STAR WARS STORY
Ron Howard (états-unis)
Les festivaliers présents sur la Croisette le 15 mai 2005 se souviennent de l’effervescence qui y régnait pour l’avant-première mondiale de Star Wars : Episode III – La Revanche des Sith. Et si Disney permettait un retour de la Force à Cannes ? La chronologie du plan média pluri-annuel de la boîte à rêves US pourrait le faire penser, visant une sortie monde (et univers) le 23 mai 2018 juste après le Festival. Virés en plein tournage par LucasFilm pour incompatibilité artistique, Phil Lord et Chris Miller (les réals des deux Jump Street et de La Grande Aventure Lego) ont été remplacés au pied levé par le vétéran Ron Howard. Les Studios Disney consentiront-t-il à offrir au Festival une séance de prestige en première mondiale, une semaine avant tout le monde ?
notre avis // hors compétition
77
DI JIU TIAN CHANG
Wang Xiaoshuai (chine)
À la charnière des années 1990 et du début des années 2000, Wang Xiaoshuai a surgi comme l’un des leaders de la nouvelle vague de cinéastes chinois empreint d’un réalisme social et militant. Grand pourvoyeur des Festivals (Beijing Bicycle, So Close to Paradise, Shanghai Dreams), Wang entame avec ce nouveau film à l’intrigue située au cœur des années 1980, prêt et dit-on choyé par la Sélection Officielle, une trilogie sur la Chine d’aujourd’hui.
notre avis // un certain regard
76
CONTINUER
Joachim Lafosse (belgique)
L’un des événements belges de cette année « sans les Dardenne ». Continuer, le tout nouveau film de Joachim Lafosse avec Virginie Efira tient le rôle principal. Cette adaptation du roman de Laurent Mauvignier décrit la chevauchée d’une femme autrefois considérée comme brillante qui vend tout pour se retrouver seule au Kirghizistan avec son fils déscolarisé et encore plus paumé qu’elle. Un voyage conçu comme une dernière chance d’éviter à son enfant l’échec dont elle n’a pas pu se protéger. Le film, dont le tournage vient de s’achever mi-décembre au Maroc, promet de sérieusement secouer les âmes et les consciences.
notre avis // un certain regard
75
CHRIS THE SWISS
Anja Kofmel (suisse) 1er film
La réalisatrice a 10 ans quand son cousin, journaliste suisse de 27 ans, est retrouvé mort à la frontière serbe un matin d’hiver de 1992 au cœur du conflit en ex-Yougoslavie. Anja Kofmel a décidé de raconter cette histoire au travers d’un film-enquête sous la forme animée. Le style de projet dont raffole Cannes et qui ferait lieu d’une âpre lutte en sélections parallèles.
notre avis // semaine de la critique
74
SOFIA
Meryem Benm’Barek (france) 1er film
Lauréate 2017 de la Fondation GAN, Meryem Benm’Barek a fini fin 2017 le tournage de son premier long métrage Sofia. L’histoire d’un accouchement en urgence d’une fille restée en total déni de grossesse. S’en suit alors une nuit de suspense intense, l’hôpital acceptant de la prendre en charge à la seule condition qu’elle fournisse les papiers d’identité du père sauf que le père est introuvable. Avec notamment Lubna Azabal.
notre avis // acid
73
JESSICA FOREVER
Caroline Poggi, Jonathan Vinel (france) 1er film
Très remarqués pour leurs courts (Berlin, Ours d’or 2014 et sélection à la Semaine de la Critique en 2017), le premier long du duo Poggi-Vinel est totalement indispensable à notre Cannes 2018. Scénario autour d’un groupe de jeunes violents, des guerriers qui aspirent à vivre en paix. Ce qui les réunit et les apaise, c’est Jessica, une jeune femme avec qui ils cherchent à créer un monde dans lequel ils auront le droit de rester vivants.
notre avis // quinzaine des réalisateurs
72
ONLY YOU
Harry Wootliff (grande-bretagne) 1er film
Le britannique a enrôlé Laia Costa, l’actrice espagnole de Victoria le film Sebastian Schipper, pour son premier film (avec aussi Josh O’Connor). Tous ses courts ont connu de joyeuses fortunes, Nits sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs (et nommé aux Bafta) et Trip aperçu à Berlin. Only you c’est l’histoire d’un jeune couple filant le parfait amour mais basculant dans la souffrance lorsqu’il est confronté à l’impossibilité d’avoir un enfant.
notre avis // semaine de la critique
71
MON TISSU PRÉFÉRÉ
Gaya Jiji (Syrie) 1er film
Premier long de la syrienne Gaya Jiji avec Manal Issa (Peur de rien de Danielle Arbird). Le film faisait partie de la sélection 2016 de l’atelier de la Cinéfondation (lauréate du nouveau prix jeunes talents Women in Motion de la Fondation Kering décerné par Geena Davis et Susan Sarandon). Les producteurs du docu remarqué l’an dernier à la Quinzaine Nothingwood soutiennent cette histoire se passant à Damas au printemps 2011, au début de la guerre civile. Une jeune femme de 25 ans est tiraillée entre son désir de liberté et l’espoir de quitter le pays grâce à un mariage arrangé.
notre avis // un certain regard
70
PASSED BY CENSOR
Serhat Karaaslan (turquie) 1er film
C’est peu de dire que l’on parle beaucoup du premier film du turc Serhat Karaaslan avec son scénario très fort centré autour d’un trentenaire qui contrôle le courrier dans une prison située au cœur d’Istanbul. Son travail consiste à censurer les passages jugés inacceptables des lettres que les détenus envoient et reçoivent. Avec ses premiers courts métrages passés par Locarno (Musa en 2012) et Toronto (Ice Cream en 2014), Passed by censor a été développé dans plusieurs résidences d’écriture comme la Cinéfondation du Festival de Cannes et sa distribution sera assurée par Bac Films.
notre avis // quinzaine des réalisateurs
69
LE GRAND BAIN
Gilles Lellouche (france)
Nous aussi on se demande encore ce qu’il fout là mais le deuxième film de Gilles Lellouche a encore reçu, dans les dernières heures de notre bouclage, de très bons échos ici et là. Avec son impressionnant casting (Mathieu Amalric, Virginie Efira, Guillaume Canet, Vanessa Paradis, Benoit Poelvoorde, Leïla Bekhti, Jean-Hugues Anglade, Philippe Katerine, Félix Moati, Mélanie Doutey, Marina Foïs, Alban Ivanov, Noée Abita, Jonathan Zaccaï) et son pitch loufoque « vaincre la dépression grâce à la natation synchronisée masculine (!) », on se demande si finalement Le grand bain ne pourrait pas finalement plonger direction le sud. L’un des plus gros titres 2018 du catalogue français Studiocanal. Une distribution digne d’une séance hors compétition à Lumière, mais on le préfèrerait à la Malmaison.
notre avis // quinzaine des réalisateurs
68
UN AUTRE MONDE
Stéphane Brizé (france)
Au numéro 68, on commence à causer sérieux du côté des (nombreux) prétendants français pour la course aux places de choix. La fine équipe de La Loi du Marché refait surface. Dans Un autre monde, Stéphane Brizé a choisi de placer Vincent Lindon dans le rôle d’un responsable syndical confronté à la fermeture d’une usine. C’est l’histoire du monde tel qu’il se transforme, où la place des salariés devient une place jetable. La caméra se placera à hauteur des salariés, au moment où une décision est prise à l’étranger par la direction pour fermer un site industriel rentable. Brizé fera encore appel à des acteurs non professionnels. Les premiers retours élogieux laissent présager le meilleur mais le sujet et le dispositif très proche de La Loi du Marché nous fait l’aiguiller vers Un Certain Regard.
notre avis // un certain regard
67
UN ANGE
Koen Mortier (belgique)
Adapté du livre de Dimitri Verhulst (auqul on doit La Merditude des choses), Un Ange du belge Koen Mortier relate les derniers jours du célèbre coureur cycliste belge Frank Vendenbroucke au Sénégal. Le champion avait été retrouvé mort, à l’âge de 34 ans dans une chambre d’hôtel de Dakar. Avec Vincent Rottiers. Les histoires de vélo sont à l’honneur cette année et Thierry Frémaux en raffole…
notre avis // un certain regard
66
LES INNOCENTS
Simon Jaquemet (suisse)
Fort du succès de son premier film, Chrieg, le réalisateur suisse Simon Jaquemet compte bien nous stupéfier de nouveau avec son deuxième long-métrage, Der Unschuldige (« Les Innocents »), proposé et apprécié par les sélectionneurs d’après nos informations. Jaquemet confirme dans Les Innocents son intérêt pour les sujets incisifs qui vont à contre-courant et les effets de mise en scène précis et sophistiqués. Il s’intéresse ici aux églises dites libres avec le portrait d’une communauté religieuse à travers l’histoire personnelle d’une femme qui se retrouve soudain confrontée à son passé. Son amour pour Jésus sera-t-il plus fort que ses sentiments séculiers ? Un sujet atypique et intrigant qui promet des émotions fortes.
notre avis // un certain regard
65
QUIEN TE CANTARA
Carlos Vermut (espagne)
Le réalisateur Carlos Vermut, révélé avec La niña de fuego, (à San Sebastian en 2014) est de retour avec Quien te cantara promis à une place en festival en 2018. Le pitch : Lila, chanteuse célèbre, prépare son retour sur scène, mais perd la mémoire lors d’un accident. Violeta, imitatrice inconnue, l’aide à redevenir celle qu’elle était.
notre avis // quinzaine des réalisateurs
64
PSYCHÉ
Gaspar Noé (france)
Attention événement : Gaspar Noé aurait déjà mis en boîte un nouveau film, Psyché, son premier film français depuis Irréversible. Film de genre, Psyché se situe dans un manoir avec une bande de jeunes. Au milieu des années 1990, une vingtaine de jeunes danseurs de danses urbaines se réunissent pour un stage de 3 jours de répétitions dans un pensionnat désaffecté situé au cœur d’une forêt. Rapidement, l’ambiance devient électrique et une étrange folie va s’emparer d’eux toute la nuit. Love 3D son dernier film avait fait l’objet d’une séance de minuit dantesque encore dans toutes les mémoires.
notre avis // séance de minuit
63
OVERGOD
Gabriel Mascaro (brésil)
Même si on reparlera du cinéma brésilien un peu plus haut dans le classement, les couloirs des comités de sélection cannois bruissent beaucoup du troisième film de Gabriel Mascaro après Ventos de Agosto (Locarno 2014) et Rodéo (Venise 2015) avec Julio Machado (Joaquim, Travailler fatigue). Overgod, décrit comme « un film mystique érotique et gospel dans lequel un pasteur évangélique vient en aide à des couples en difficulté en les invitant dans des clubs de chant religieux ».
notre avis // un certain regard
62
MEKTOUB MY LOVE – SEQUEL
Abdellatif Kechiche (france)
Les acteurs de l’éblouissant Canto Uno l’affirment, le deuxième volet de Mektoub My Love est en boîte, tourné après la présentation du premier film à Venise en septembre dernier. La comédienne Hafsia Herzi en a même confié un peu plus livrant que la suite serait différente du premier avec du suspense, des surprises et encore plus d’amour ». Comment, dès lors, ne pas imaginer, si le film est prêt, que Thierry Frémaux à l’Officielle ou Edouard Waintrop à la Quinzaine essaient de capter le film de Kechiche dans une de leurs sélections ? Et quand on connait l’aversion des journalistes et professionnels étrangers pour le travail du réal de La Vie d’Adèle, on l’imagine bien garnir la dernière sélection d’Edouard Waintrop, comme un dernier pied de nez à la Desplechin (à l’époque Trois Souvenirs de ma jeunesse avaient fini à la Quinzaine au grand dam de Thierry Frémaux). C’est Pathé qui serait content.
notre avis // quinzaine des réalisateurs – ouverture
61
BALCANIC 1: DOG
Florin Serban (roumanie)
Déjà présent l’an dernier (à la même place), nous n’en finissons plus d’attendre le 3e film du roumain Florin Serban (Box) qui a eu la bonne idée de réunir à nouveau à l’écran Valeriu Andriuta et Cosmina Stratan, le duo du magistral Au-delà des collines de Cristian Mungiu (Cosmina Stratan récompensée du prix d’interprétation en 2012). De collines en Transylvanie, il en est encore question dans Balcanic 1: Dog, un voyage dans les années 1930 au beau milieu de la forêt avec un marginal reclus qui découvre une femme errante blessée mystérieusement.
notre avis // un certain regard