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100 films pour Cannes 2018 : classement de 21 à 40

2 avril 2018
Thomas
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4e volet de notre liste des 100 films candidats pour Cannes 2018

 

Les Filles du soleil
Les Filles du soleil

40
LES FILLES DU SOLEIL
Eva Husson (france)

On se souvient avoir mis beaucoup d’espoir dans ces colonnes pour Bang Gang, le premier film de la cinéaste Eva Husson. Sans doute trop. Pour son deuxième long avec Golshifteh Farahani et Emmanuelle Bercot, Wild Bunch serait déçu de ne pas accrocher une place à Cannes ou Venise. Les échos plutôt très positifs en coulisses de cette histoire en plein Kurdistan entre un bataillon de femmes soldats et d’une grand-reporter de guerre française, laissent présager une virée sur la Croisette. Hasard ou coïncidence, une autre production française rentre en tournage sur des thématiques similaires : Red Snake avec Camélia Jordana, Amira Casar, Jasmine Trinca (et une nouvelle fois Golshifteh Farahani) par la novice Caroline Fourest.
notre avis // un certain regard

39
MONOS
Alejandros Landes (uruguay)

Déjà sept ans que son premier, et dernier film en date, Porfirio a connu les honneurs de la sélection à la Quinzaine des Réalisateurs. Fortement soutenu par Le Pacte et Jean Labadie, le deuxième film d’Alejandros Landes fait figure de poids lourd de la colonie sud-américaine pour Cannes cette année. Monos se situe dans la forêt colombienne avec des enfants-soldats dotés d’une étrange mission de protection d’une américaine kidnappée.
notre avis // un certain regard

Dilili à Paris
Dilili à Paris

38
DILILI À PARIS
Michel Ocelot (france)

Un projet de plusieurs années arrive enfin à son terme. La livraison du septième film de Michel Ocelot (Kirikou, Azur et Azmar, Princes et Princesses) est prévue pour cette année. Wild Bunch a calé la sortie sur les écrans en octobre prochain. On ne serait pas surpris que l’équipe de Vincent Maraval fasse le forcing pour lancer sur orbite à Cannes Dilili à Paris, une grande aventure policière dans le Paris de la Belle-Epoque.
notre avis // hors compétition

37
UNTITLED BRILLANTE MENDOZA PROJECT
Brillante Mendoza (philippines)

En mai dernier, Brillante Mendoza parrainait La Fabrique Cinéma de l’Institut Français. Il nous confiait par ailleurs partir en tournage à l’été 2017 pour raconter « l’histoire d’une mère de la communauté musulmane du Sud des Philippines dont le fils est atteint d’un cancer ». Un film hors de tout radar des pronostics cannois lus ici ou là mais dont on mettrait bien une pièce en sélection officielle.
notre avis // un certain regard

Au poste
Au poste

36
AU POSTE
Quentin Dupieux (france)

Avant d’enrôler Jean Dujardin dans son prochain long métrage Le Daim soutenu par ARTE et grosse attente 2019, Quentin Dupieux vient de mettre en boîte Au Poste, son premier projet franco-français depuis Steak, une comédie noire comme il sait bien les faire avec un casting qui donne des envies de voir à Cannes : Benoit Poelvoorde, Grégoire Ludig, Anaïs Demoustier et Orelsan.
notre avis // quinzaine des réalisateurs

35
COLD WAR
Pawel Pawlikowski (pologne)

Le réalisateur de Ida, et son impressionnante moisson de prix internationaux glanés en Festivals jusqu’à l’Oscar 2015 du meilleur film en langue étrangère, est de retour. Le cinéaste polonais Pawel Pawlikowski a choisi de replonger en noir et blanc dans la Pologne communiste des années 1950 et 1960 et sera centré sur l’histoire d’une relation amoureuse compliquée entre une femme et deux hommes avec en toile de fond l’activité d’un groupe de musique et de danse populaire. Avec notamment Jeanne Balibar et Cédric Kahn.
notre avis // compétition

34
JOUEURS
Marie Monge (france) 1er film

Après un court métrage nommé aux César (Marseille la nuit en 2014). Marie Monge réalise son premier film (coécrit avec Julien Guetta avec la collaboration de Romain Compingt), une histoire d’amour dans l’univers des cercles de jeux parisiens. La photo est signée Paul Guilhaume (Ava) avec en têtes d’affiches Tahar Rahim, Stacy Martin, Bruno Wolkowitch, Karim Leklou et Marie Denarnaud.
notre avis // quinzaine des réalisateurs

Cold War
Cold War
Joueurs
Joueurs
The man from the sea
The man from the sea
Domino
Domino

33
THE MAN FROM THE SEA
Kôji Fukada (japon)

On l’avait découvert dans le très rohmérien Au revoir l’été en 2013, puis il avait surpris son monde en dévoilant en 2015 Harmonium à Cannes (Un Certain Regard) un poignant mélodrame familial. Mais Kôji Fukada aime les zones d’ombres et les étrangetés. Il promet, dans The Man from the sea, de construire une fable autour du phénomène Tsunami en Indonésie : un homme est retrouvé sur la côte complètement amnésique mais doté de mystérieux pouvoirs.
notre avis // un certain regard

32
DOMINO
Brian De Palma (états-unis)

Il était prêt et quasi-booké pour Berlin en février dernier. Mais d’après nos informations, Domino le dernier film du maître Brian De Palma a fait l’objet d’une âpre lutte en hautes sphères pour que la Sélection Officielle le récupère. On ne serait pas étonné de retrouver sur le red carpet le nouveau polar du réalisateur de L’Impasse avec Nikolaj Coster-Waldau (la star de Game of Thrones), Guy Pearce et Carice van Houten. Dans les grands chamboulements annoncés par Thierry Frémaux pour cette édition 2018, le délégué général a évoqué le retour d’un film de clôture. Un De Palma ? Pourquoi pas.
notre avis // hors compétition – clôture

Angelo
Angelo
markusschleinzer2

31
ANGELO
Markus Schleinzer (autriche)

Point de Michael Haneke à l’horizon, il faut bien trouver notre quota autrichien pour parfaire notre tour d’horizon 2018. Markus Schleinzer, ancien assistant-réal de Haneke, fait partie du club fermé des cinéastes ayant pu accéder à la compétition avec leur premier film. C’était Michael en 2011, une histoire glaciale de séquestration pédophile qui n’avait pas enthousiasmé la Croisette pour rester poli. Avec Angelo, il tourne un film d’époque avec Alba Rohrwacher, l’histoire d’un enfant vendu et enlevé de son Nigeria natal pour partir en Europe au 18e siècle. Il y sera « européanisé » de force et deviendra valet auprès du prince à Vienne.
notre avis // compétition

30
LETO
Kirill Serebrennikov (russie)

Assigné à résidence dans son pays depuis 2017 pour une sombre histoire de gros sous, le cinéaste et metteur en scène Kirill Serebrennikov fait l’objet de nombreuses pétitions et de soutiens artistiques de premier ordre dans toute l’Europe. Homme de théâtre de génie, Serebrennikov s’est révélé à Cannes avec Le Disciple (Un Certain Regard) brillante évocation de l’intégrisme religieux rampant dans les sociétés contemporaines. Leto son dernier bébé tourné en 2017 est basé sur l’histoire d’une rock-star soviétique au début des années 1980 et la naissance du rock russe sous l’influence de Led Zeppelin, de David Bowie et d’autres vedettes occidentales.
notre avis // compétition

Un amour impossible
Un amour impossible

29
UN AMOUR IMPOSSIBLE
Catherine Corsini (france)

Voilà un film qui pourrait créer la surprise dans la délégation française en compétition. La réalisatrice chevronnée Catherine Corsini a choisi d’adapter le récit éponyme de Christine Angot Un amour impossible, une histoire d’amour racontée sur trois décennies avec Virginie Efira et Niels Schneider.
notre avis // compétition

28
SHOPLIFTERS
Hirokazu Kore-eda (japon)

Quelques mois à peine après la présentation à Venise de The Third Murder et après de très nombreuses sélections cannoises, le réalisateur japonais est déjà prêt pour une aventure de festival avec Shoplifters, l’histoire d’une famille de voleurs à l’étalage qui prend sous son aile une jeune orpheline. Même si Kore-Eda semble réduire de film en film une certaine « ambition de cinéma », Shoplifters ne dénoterait pas en sélection officielle.
notre avis // un certain regard

The Man who killed Don Quixote
The Man who killed Don Quixote
Shoplifters
Shoplifters
Peterloo
Peterloo

27
PETERLOO
Mike Leigh (grande-bretagne)

Quand on commence un top, on se rassure d’abord avec certaines valeurs sures. Peterloo le nouveau film du vétéran Mike Leigh est de celles-là, l’un des premiers films cochés aux prémices de notre liste. Il faut dire que Mike Leigh est un sérieux poids lourds de la compétition, palme d’or en 1996 avec Secrets et Mensonges puis de nombreuses fois primés au palmarès. Après le décevant Mr. Turner, Leigh continue d’expier les affres de l’histoire britannique en racontant le massacre de « Peterloo ».
notre avis // compétition

26
THE MAN WHO KILLED DON QUIXOTE
Terry Gilliam (grande-bretagne)

Le projet est une légende. D’abord maudit, puis bien malgré lui sujet d’un documentaire passionnant sur les coulisses d’un tournage impossible, Terry Gilliam a enfin réussi son entreprise : raconter son Don Quichotte. Exit Jean Rochefort et Johnny Depp, c’est Jonathan Pryce et Adam Driver qui incarnent le duo mythique de Cervantes transposée au XXIe siècle, avec aussi Olga Kurylenko et Stellan Skarsgard. Le film est daté à mai 2018. Si le film plaît, il sera hors compétition, s’il plaît beaucoup, il sera en compétition, tout cela si l’imbroglio judiciaire avec le producteur Paolo Branco se dénoue rapidement, mais on voit mal comment il pourrait échapper à une séance de gala.
notre avis // compétition

25
THE SOUVENIR : PART I
Joanna Hogg (grande-bretagne)

On va l’avouer, on l’avait un peu sorti du top ces dernières semaines. Mais sur le fil, avec la remise annoncée du Carrosse d’or à Martin Scorsese en ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs, on se dit que le grand Martin ne viendra pas que pour ça et qu’il pourrait bien venir aussi supporter The Souvenir (première partie), un film de Joanna Hogg qu’il produit himself. Un thriller romantique en deux parties situé dans les années 1980 avec Robert Pattinson, Ariane Labed et Richard Ayoade. La première partie est prête.
notre avis // compétition

La Quietud
La Quietud

24
LA QUIETUD
Pablo Trapero (argentine)

Quand on a croisé Bérénice Bejo fin 2017, elle nous a parlé de son tournage en Argentine, « un tournage éprouvant de huit semaines avec un réalisateur peu commun ». L’actrice franco-argentine de The Artist a en effet accepté l’invitation de Pablo Trapero (Leonera) de venir incarner la soeur de Martina Gusman (madame Trapero à la ville) dans une mystérieuse histoire de famille, avec aussi Edgar Ramirez.
notre avis // compétition

23
VISIONS
Naomi Kawase (japon)

Que serait un Festival de Cannes sans Juliette Binoche ? Dans son planning 2017, elle a tourné avec la japonaise Naomi Kawase, un film sur les femmes qui donnent naissance à des enfants non voulus pour celles qui ne peuvent pas en avoir. « Un film de société qui explorera les racines de l’existence humaine » raconte Kawase.
notre avis // compétition

Long Day's Journey into Night
Long Day’s Journey into Night

22
LONG DAY’S JOURNEY INTO NIGHT
Bi Gan (chine)

Si comme nous, vous avez été impressionnés par Kaili Blues son premier film éblouissant, vous devez, comme nous, prier Thierry Frémaux d’enrôler Long day’s journey into night (d’après nos informations le délégué général venait de recevoir une version définitive du film dans les premiers jours d’avril) le nouveau film de Bi Gan avec la star chinois Tang Wei (Lust Caution).
notre avis // compétition

21
WHERE LIFE IS BORN
Carlos Reygadas  (mexique)

Serial-polémiqueur à succès sur la Croisette, le cinéma de Carlos Reygadas est de ceux qui font le plus causé dans les vieux bars de la rue d’Antibes les jours de projection. On ne va pas cacher qu’on aime ça, bien peu pour nous les robinets d’eau tiède. Avec Reygadas on est servi (réal époustouflant de Japon à La Bataille dans le ciel). Son nouveau film, longtemps espéré à Cannes 2017, semble prêt cette fois. Une histoire d’amour dans l’univers des ranchs de toros avec le chef op de Cemetery of Splendour à la manette. Les premiers échos font état d’un nouveau choc formel reygadassien.
notre avis // compétition

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10 bonnes raisons d’avoir fait le voyage à Cannes

27 mai 2017
Thomas
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Déjà l’heure des bilans alors que la compétition touche à sa fin aujourd’hui avec la présentation du nouveau film de Lynne Ramsay

Arnaud Valois, Adèle Haenel, Nahuel Perez Biscayart - 120 BATTEMENTS PAR MINUTE
Arnaud Valois, Adèle Haenel, Nahuel Perez Biscayart – 120 BATTEMENTS PAR MINUTE

10
Nahuel Perez Biscayart, révélation de 120 BATTEMENTS PAR MINUTE de Robin Campillo
(compétition)

Celui-là, on ne l’avait pas vu venir. Mais alors pas du tout. Les premières images dévoilées avant Cannes du nouveau film de Robin Campillo mettait davantage à l’honneur l’autre rising star du film, la belle gueule Arnaud Valois. Mais non c’est ce petit argentin aux yeux d’anges et au nom de pilote de Formule 1, Nahuel Perez Biscayart qui nous a surgi à la gueule et au cœur. Comme un Tahar Rahim, ou une Adèle Exarchopoulos en leur temps, la grande salle Lumière a vu éclore une nouvelle coqueluche. Dans 120 battements par minutes l’éblouissante fresque des années SIDA de Robin Campillo, ce natif de Buenos Aires jaillit sans prévenir. Jeune militant d’Act Up exalté et exaltant, il symbolise à lui seul ce film aux multiples angles (film d’amour, film d’époque, film social, et surtout grand film de bande) se croyant invincible dans sa colère et son combat au cœur de ces années des illusions perdues. Son dernier passage à Cannes datait de 2008 à la Semaine de la Critique chez le cinéaste Pablo Fendrik (La Sangre Brota). D’autres suivront, à n’en pas douter en attendant de prochaines récompenses (la révélation masculine aux prochains César, ce sera lui) dès dimanche au palmarès de Cannes ? Qui sait.

09
Gérard Depardieu et Juliette Binoche face-à-face dans UN BEAU SOLEIL INTÉRIEUR de Claire Denis
(quinzaine des réalisateurs)

Comment rester insensible à une telle scène. 90 minutes durant, Juliette Binoche a tout fait, même nous laisser croire qu’elle galérait avec les mecs. Passée de blaireaux à pervers narcissique en chef, de Xavier Beauvois à Bruno Podalydès en passant par Nicolas Duvauchelle, l’actrice-monstre s’est laissée emporter – comme à son habitude – au gré des désirs d’un nouvel auteur. Claire Denis en l’occurence et l’écriture de Christine Angot. Pour clore ce morceau de choix, un autre monstre. L’irruption de Gérard Depardieu, éclaireur et scène finale virtuose dans un mano a mano de légende. Entre improvisation, jeu de rôle et directives de réalisatrices, l’épilogue d’Un beau soleil intérieur fait chavirer le film vers le chef-d’oeuvre. Une de nos scènes préférées de ce Cannes 2017.

08
Tout ou presque dans THE SQUARE de Ruben Östlund
(compétition)

Il est définitivement l’un des auteurs contemporains les plus intéressants de sa génération. Le suédois Ruben Östlund, qui parvenait enfin en compétition cette année après ses précédents passages l’échelon en-dessous (Quinzaine des Réalisateurs puis Un Certain Regard), présentait The Square, nouvelle participation pamphlétaire sur l’état du monde occidental. À travers le portrait d’un directeur de musée d’art contemporain à Stockholm (l’impeccable Claes Bang), Östlund démonte toutes de nos certitudes de nantis. Effeuillant une à une nos certitudes d’ordre bien établi. Cet aristocrate social ne va avoir de cesse de subir toutes les humiliations possibles, amoureuses, professionnelles, familiales. Rien n’y échappe. Et comme à chaque fois chez Östlund (Play, Snow Therapy), le grand cinéma n’est jamais. Dans une écriture au-dessus de la moyenne, chaque scène est un morceau de bravoure laissant le spectateur dans une tension continuelle. Comédie ? Drame ? Film d’horreur ? Polar ? Le tout est trop long mais on passe. Des longueurs comme ça on en redemande.

Gérard Depardieu - UN BEAU SOLEIL INTÉRIEUR
Gérard Depardieu – UN BEAU SOLEIL INTÉRIEUR
PRIX DU JURY - The Square (Ruben Östlund)
PRIX DU JURY – The Square (Ruben Östlund)
Kim Min-hee - LE JOUR D'APRÈS
Kim Min-hee – LE JOUR D’APRÈS
CAMÉRA D'OR - Tesnota, une vie à l'étroit (Kantemir Balagov)
CAMÉRA D’OR – Tesnota, une vie à l’étroit (Kantemir Balagov)

07
TESNOTA, UNE VIE À L’ÉTROIT de Kantemir Balagov, premier film intense et douloureux
(un certain regard)

Sa réputation d’avant-Cannes n’était pas usurpée (le film était paraît-il même sérieusement envisagé comme un possible prétendant à la compétition dans la dernière ligne droite du processus de compétition). Tesnota c’est une plongée aride dans une Russie des plus profondes s’inspirant d’un fait divers de 1998 à Naltchik dans le Caucase du Nord, où cohabitent trois communautés : les russes, les kabardes et les balkars. Trois peuples qui ne communiquent pas sinon par la violence et la guerre du quotidien. Élève d’Alexandre Sokourov, le jeune Kantemir Balagov (25 ans) fait partie de ces révélations que l’on aime faire à Cannes. Combo assez iconoclaste entre Xavier Dolan et Alexandre Sokourov (dont il fut l’élève), le réalisateur maîtrise sa forme et sa direction d’acteurs, tous remarquables à commencer par la bouleversante Darya Zhovner dont c’est aussi le premier film. S’il fallait une pépite de cru 2017, elle serait là.

06
Kim Min-hee chez Hong Sang-soo tout le temps et surtout dans LE JOUR D’APRÈS
(compétition)

Cannes 70e du nom fut gâté. Alors que les autres grands festival mondiaux n’ont droit qu’à un film du coréen, Cannes en a deux. Une sorte de cadeau d’anniversaire bienvenu. HSS est comme ça. Réalisateur de l’éclair et du sentiment. Toujours plus intense et intime. Deux (grands) films présentés à 2 jours d’intervalle. L’un en séance spéciale, l’autre en compétition. Mais toujours avec la splendide Kim Min-hee. Dans Le Jour d’après – celui en compétition – elle sublime ce mélodrame parfait, 92 minutes, pas plus, en noir et blanc dans une narration mêlée de va-et-vient entre passé proche (?) et faux-semblant. Qui de la maîtresse, de la légitime, de l’alibi ? HSS filme sérieusement et appliqué une histoire déchirante de cruauté ordinaire. Une Palme ordinaire.

05
L’énergie salvatrice de Sean Baker avec THE FLORIDA PROJECT
(quinzaine des  réalisateurs)

La première venue à Cannes du nouveau prodige du cinéma indé américain était épiée. Sean Baker fut révélé aux yeux du monde entier grâce à son cinquième long métrage Tangerine, bombe sur la communauté trans de Los Angeles, révélée à Sundance en 2015, et entièrement tournée à l’iPhone en 24 heures avec des amateurs. Pour The Florida Project, retour au 35mm classique. Mais toujours la même fougue pour ce « gamin » de 46 ans, parti suivre les aventures d’une nouvelle communauté en déserrance, celle des motels miteux jouxtant les abords de Disneyworld près d’Orlando en Floride. Le résultant est un bol d’air et de liberté mixé à une sobriété toute nouvelle signée Willem Dafoe.

THE FLORIDA PROJECT (Sean Baker)
THE FLORIDA PROJECT (Sean Baker)
VERS LA LUMIÈRE (Naomi Kawase)
VERS LA LUMIÈRE (Naomi Kawase)
WONDERSTRUCK (Todd Haynes)
WONDERSTRUCK (Todd Haynes)
PRIX D'INTERPRÉTATION MASCULINE - Robert Pattinson (Good Time, Josh/Benny Safdie)
PRIX D’INTERPRÉTATION MASCULINE – Robert Pattinson (Good Time, Josh/Benny Safdie)

04
L’élégance forcée chez Naomi Kawase dans VERS LA LUMIÈRE
(compétition)

Embourbé en début d’année dans une sombre histoire de mœurs à coups d’échanges de SMS inopportuns avec une de ses (trop jeunes) élèves trompettistes, le titre du nouveau film de Naomi Kawase pourrait évoquer le chemin de rédemption que tente de reprendre Ibrahim Maalouf, compositeur inspiré de la musique de Vers la lumière. Kawase raconte une histoire d’amour sur fond de cessité – on pense à Sur mes lèvres, le polar en moins, la perte de la vue remplaçant celle de l’ouïe – entre un photographe déclinant vers l’obscurité et une jeune femme chargée d’élaborer des programmes d’audiodescription pour le cinéma. Le film signe un retour apprécié de la réalisatrice de Shara dans le Japon urbain même si la tentation de la nature – et ses (excessivement) belles images – n’est jamais bien loin. En sortie de projection, on avait peur d’une Palme de consensus, sans aspérités ni risques, du (petit) Kawase sans éclats mais cela reste du Kawase…

03
Todd Haynes, conteur de génie dans WONDERSTRUCK
(compétition)

Une merveille absolue. Un conte sur l’enfance, à New-York, sur trois périodes différentes. On pense à Spielberg, on pense à Dickens, on pense à Méliès. Avec son apparence de simplicité mièvre, Wonderstruck ne cesse prendre de l’ampleur après une installation un peu laborieuse. Tout y est plus beau et travaillé que dans 95% des films que l’on peut voir tous les jours. La photo signée Lachman, la musique de Carter Burwell (que l’on retrouvera aux Oscars 2018 sans aucun doute), l’un des personnages principaux du film là le muet et le silence a une importance primordiale dans la narration. Encore aussi des références à Murnau, des scènes de réél/irréél, New-york en maquette, New-york en images, Todd Haynes s’amuse et nous amuse, réussissant, pour rien gâcher, l’un des plus vibrants épilogues de sa riche filmographie ? Et puis Julianne Moore parce que Julianne Moore quoi. Alors que c’était notre premier film du cru Cannes 2017, le dernier 1/4 heure du film résonne encore dans nos mémoires comme sans doute l’un des plus beaux moments de ce Festival rétrospectivement.

02
Robert Pattinson électrique dans le polar sous acides GOOD TIME des frères Safdie
(compétition)

En fin de Festival, certaines projections matinales ressemblent davantage à de grands dortoirs à l’odeur de rames de métro estivales. Il nous fallait bien un trip exutoire comme Good Time pour nous laisser éveiller si tôt. On avait un peu délaissé le cinéma des frères Safdie, découvert à la Quinzaine des Réalisateurs sous l’ère Olivier Père, empêtrés dans une veine indé et underground new-yorkaise un peu fertile dirons-nous poliment. On les retrouve pour notre plus grand plaisir dans une virée à mille à l’heure dans la grosse pomme. Un film de braquage raté, entre frères, un Robert Pattinson movie à son plus haut niveau. Blond décoloré et magnétique à souhait, une sorte de M. Pokora qui aurait trouvé la sortie. Le rythme est dingue. La musique électro signée Oneohtrix Point Never tient cette cavale au bout de l’enfer dans un tourbillon nocturne suffoquant – on pense à Scorsese et After Hours et surtout à À tombeau ouvert. Un prix d’interprétation pour Robert. Au minimum.

FAUTE D'AMOUR (Andrei Zviaguintsev)
FAUTE D’AMOUR (Andrei Zviaguintsev)

01
L’Empire russe contre-attaque avec FAUTE D’AMOUR et UNE FEMME DOUCE
(compétition)

Un film russe fait déjà partie de nos 10 moments notoires (v. plus haut). En voilà deux ou presque au somment de nos plaisirs de cinéma. Ou presque parce qu’on ne pourras enlever la nationalité ukrainienne à Sergei Loznitsa, auteur du geste cinématographique le plus fort sans doute en compétition cette année avec Une femme douce. Itinéraire à la fois intime et grandiose, entre rêve (grotesque) et réalité glaçante, flirtant souvent avec la perfection visuelle avec la photo d’Oleg Mutu. Nouvelle preuve de la puissance de Loznitsa une nouvelle en compétition avec ses deux premières oeuvres de fiction (My Joy, Dans la brume). Et puis Loveless d’Andrei Zviaguintsev. Le maître russe revient avec ce qu’il sait faire de mieux. Une chronique ciselée de la Russie d’aujourd’hui, cliniquement parfaite, des cadres chirurgicaux, une photo désarmante de beauté. Malgré tout, l’ampleur de ses précédents films n’est pas au rendez-vous. Quelque chose ne prend pas, peut-être au niveau du scénario, aucune emphase pour ses personnages et l’intérêt (secondaire) de l’intrigue. Qui devient accessoire. Alors oui, on reste soufflé par un tel niveau de technicité cinématographique.

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Veillée d’armes : Michael Haneke en tête des sondages

12 avril 2017
Thomas
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Ipsos, BVA, Elabe et tous les sondages sont formels : 100% des cinéphiles de la planète attendent fébrilement la journée de demain, jour de la conférence de presse du 70e Festival de Cannes

 

À l’heure où la France croule sous les pourcentages, les intentions de vote et autre scepticisme électoral, la terre du milieu (du cinéma) s’arrêtera de tourner ce jeudi à 11h. Le moment de la grand’ messe annuelle du délégué général (en chef) Thierry Frémaux déclinant 30 à 45 minutes durant les quelques 50 heureux films garnissant la sélection officielle du Festival anniversaire 70e du nom. Au programme dans l’ordre des arrivants : les séances spéciales, les séances de minuit, les hors compétitions, un certain regard et la liste des concourrant à la palme d’or en compétition. Une sélection officielle sans doute incomplète ce 13 avril avec son lot de compléments de sélection annoncés la semaine prochaine « comme il est de tradition ».

Toujours pas d’ouverture

À festival exceptionnel, dispositif exceptionnel ? Une fois n’est pas coutume, le film d’ouverture, traditionnellement annoncé en amont de la conférence de presse, n’a toujours pas été annoncé. Tergiversation ? Refus (la déception Chris Nolan) ? Annonce surprise avec (auto)célébration glamour ? Rarement la rue d’Amélie (où siège l’équipe du Festival de Cannes) n’aura mérité son surnom de bunker. À cette heure-ci l’an dernier, Woody Allen était officiellement annoncé sur le premier tapis du mois de mai, et quelques grands noms avaient déjà commandé officieusement leur smoking (Cristi Puiu, Xavier Dolan, Pedro Almodovar, Jean-Pierre Luc Dardenne, Sean Penn)

Haneke la course en tête, la remontée Bigelow & Ceylan invité de dernière minute ?

Quand on parle de paris en ligne, on n’est pas très de la vérité chez Neil Young qui répertorie sur son site Film Lounge les cotes des films candidats à la palme d’or à la façon d’un Cannes Turf. En tête des listes cannoises, depuis le début de la campagne, le nouveau film de Michael Haneke Happy End. On vous laisse découvrir la suite des cotes, et surtout (re)lire attentivement notre listes des 100 films pour Cannes.

kathrynbigelow3
Detroit

 

Depuis la publication de nos 5 épisodes, qui n’ont jamais connu un tel engouement médiatique depuis que nous nous sommes lancés dans cette entreprise un peu folle il y a 4 ans, quelles sont les dernières tendances ?

Avec Michael Haneke, Les Proies le nouveau Sofia Coppola fait figure de grandissime favori dans le quota américain. Au même niveau, A Gentle Creature de Sergueï Loznista, The Square de Ruben Östlund, et April’s Daughter de Michel Franco ont leur ticket en poche. Heureuse surprise, deux titres qui étaient classés hors course, seront bien là : The Killing of a Sacred Deer de Yorgos Lanthimos et surtout Loveless d’Andrei Zviaguintsev.

Pour finir deux cerises du chef : l’américaine Kathryn Bigelow – dont Thierry Frémaux avouait les regrets d’avoir raté Démineurs dans son livre-journal Sélection Officielle (éd. Grasset), vient de dévoiler la bande-annonce de son dernier-né Detroit, prêt donc et sortie US programmé au 4 août) et le turc Nuri Bilge Ceylan, dont Le Poirier sauvage est rentré en post-production. Pour ce dernier, ce serait une grosse surprise s’il était prêt à temps, par contre la réal de Zero Dark Thirty, ce serait une énorme prise pour Frémaux.

Reste la colonie française, dont les spéculations sont quasi-impossible à deviner tant les réponses sont données aux principaux interessés tard dans la nuit. Aux dernières nouvelles, un quatuor Desplechin-Campillo-Doillon-Hazanavicius se détache pour la compétition, Amalric et Cantet se dirige vers Un Certain Regard, et Beauvois vers une séance de gala Hors Compétition. Pas de Claire Denis ni de Bruno Dumont (vers la Quinzaine ?) ni d’Erick Zonca (Venise ?).

La sélection officielle 2017 sera dévoilée de la conférence de presse de Thierry Frémaux et Pierre Lescure le 13 avril à 11h. Un événement à suivre en live sur Youtube et Dailymotion

arnauddesplechin
Les Fantômes d’Ismaël

 

Notre pronostic pour la Compétition

[EDIT dernière mise à jour 10:10]

Les Fantômes d’Ismaël (Arnaud Desplechin) – film d’ouverture (hors compétition)

In The Fade (Fatih Akin)
Okja (Bong Joon-ho)
120 battements par minute (Robin Campillo)
Les Proies (Sofia Coppola)
Rodin (Jacques Doillon)
Happy End (Michael Haneke)
Wonderstruck (Todd Haynes)
Le Redoutable (Michel Hazanavicius)
La Caméra de Claire (Hong Sang-soo)
Radiance (Naomi Kawase)
Les Dés sont jetés (Abdellatif Kechiche)
The Killing of a Sacred Deer (Yorgos Lanthimos)
A Gentle Creature (Sergei Loznitsa)
Foxtrot (Samuel Maoz)
Superfluous Man (Kornel Mondruczo)
The Square (Ruben Östlund)
L’Amant double (François Ozon)
You were never really here (Lynne Ramsay)
Thelma (Joachim Trier)
Loveless (Andrei Zviaguintsev)

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100 films pour Cannes 2017 : classement de 21 à 40

28 mars 2017
Thomas
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4e volet de notre liste des 100 films candidats pour Cannes 2017

Patti Cake$ - Still 1
Patti Cake$

40
PATTI CAKE$
Geremy Jasper (états-unis) 1er film

Ce fut la sensation du dernier Festival de Sundance et Cannes ne s’en privera pas. Les raccourcis un peu hâtifs en font un 8 Mile au féminin (le destin d’une jeune rappeuse pas comme les autres qui essaie de percer dans sa petite bourgade du New Jersey entre sa mère alcoolique et sa grand-mère addict). C’est vrai, il y a de quoi faire le parallèle. Mais Patti Cake$ c’est aussi et surtout la révélation de Danielle Macdonald. L’australienne est ovationnée partout où le film est présenté (après Sundance, le SxSW à Austin n’en est toujours pas revenu). Déjà une candidate sérieuse dans la course aux Oscars 2018. On tient les paris. Les américains de Variety envoyait récemment le film clôturer la prochaine Quinzaine des Réalisateurs. On ne serait pas aussi définitifs, tant « Patti » semble faire l’objet d’une jolie danse du ventre de la part des différents comités de sélection.
notre avis // un certain regard – ouverture

39
SOLEIL BATTANT
Clara Laperrousaz, Laura Laperrousaz (france) 1er film

On avait espéré Agathe Bonitzer l’an dernier dans notre liste 2016 avec La Papesse Jeanne, le film de Jean Breschand. Sans résultat. Sera-t-elle sur la Croisette cette année ? L’hyperactif producteur Paolo Branco (Alfama) fait tout pour en tout cas. Le producteur pèse de tout son poids pour emmener à Cannes le premier long de fiction de Clara et Laura Laperrousaz. Remarquées notamment pour leur moyen-métrage Retenir les Ciels avec Lolita Chammah, les deux réalisatrices, filles du documentariste Jérôme Laperrousaz, ont enrôlé aussi Ana Girardot dans Soleil battant.
notre avis // un certain regard

38
GAUGUIN
Edouard Deluc (france)

Après Rodin… Gauguin !? 5 ans après Mariage à Mendoza, Edouard Deluc coécrit avec Thomas Lilti et Etienne Comar son deuxième long métrage consacré au peintre post-impressionniste. À Vincent Cassel le soin d’incarner Gauguin aux côtés du trop rare Malik Zidi. Le film, tourné l’été dernier du côté de Tahiti, qui raconte l’exil du peintre en Polynésie, est un des gros projets 2017 de StudioCanal, mis en musique par le précieux Warren Ellis.
notre avis // quinzaine des réalisateurs

Gauguin (Edouard Deluc)
Gauguin (Edouard Deluc)
Radiance
Radiance
Lean on Pete
Lean on Pete

37
LEAN ON PETE
Andrew Haigh (grande-bretagne)

Avant de se lancer dans un film autour du styliste Alexandre McQueen, le britannique Andrew Haigh pourrait bien faire ses débuts à Cannes avec Lean on Pete. Célébré à Berlin via la prestation de Charlotte Rampling dans son précédent 45 ans, le metteur en scène, qui a déjà réalisé Week-end (version contemporaine et gay de Brève rencontre) et la série Looking pour HBO, a choisi de raconter l’histoire d’un jeune garçon de 15 ans livré à lui-même en plein voyage initiatique, son vieux cheval de course volé sous le bras. On ne va pas se mentir, ce n’est pas le pitch le plus fou de notre listing… Into the wild meets Seabiscuit ? Why not. Tout ça sous le regard de Steve Buscemi et Chloë Sevigny.
notre avis // un certain regard

36
RADIANCE
Naomi Kawase (japon)

On ne se lasse pas du rendez-vous récurrent sur la Croisette avec le cinéma de Naomi Kawase. Deux ans après le très beau Les Délices de Tokyo « déclassé » au Certain Regard, voici venu Radiance dont la sortie japonaise est déjà calé à la fin du mois de mai. Disons-le tout net, la rumeur parle d’un « petit Kawase », un film qui tient de la romance et du drame avec un de ses acteurs découverts dans Les Délices de Tokyo, Masatoshi Nagase.
notre avis // un certain regard

35
VISAGES, VILLAGES
Agnès Varda, JR (france)

C’est la rencontre de deux artistes hors cadre. La liberté faite femme : la « glaneuse » Agnès Varda, et JR le photographe des collages grand format pourfendeur de la  réppropriation des villes par leurs habitants. Visages, Villages c’est leur aventure commune, partis sur les routes de France, ils filment un documentaire façon road-movie en quête de rencontres spontanées ou organisées.
notre avis // séance spéciale

34
DIANA A LES ÉPAULES
Fabien Gorgeart (france) 1er film

Après des courts métrages remarqués à Clermont-Ferrand, ce Diana a les épaules a des faux airs de Grave ’17. En tout cas, pour ce qui est de la trajectoire (déjà sélectionné à la Semaine de la Critique section courts en 2013, et le premier long produit par Petit Film), et pas sur le fond et la forme qui devrait s’éloigner du premier film retentissant de Julia Ducournau : l’héroïne porte l’enfant de ses deux copains mais s’entiche de l’artisan qui rénove sa maison, qui de plus en plus possessif se verrait bien prendre la place du père. Avec Clotilde Hesme et Fabrizio Rongione.
notre avis // semaine de la critique

33
LE SOMMET
Santiago Mitre (Argentine)

3e long après le remarqué Paulina (Grand Prix 2015 de la Semaine de la Critique), Santiago Mitre passe à l’étage supérieur avec un thriller fantastique incarné par un duo inattendu, Ricardo Darin et Christian Slater. Lors d’un sommet latino-américain, le président argentin est frappé par un drame politique et familial sur fond de corruption. L’une des plus belles promesses du cinéma sud-américain cette année. (Projet présenté à l’Atelier de la Cinéfondation à Cannes en 2016)
notre avis // compétition

32
JEANNETTE
Bruno Dumont (france)

À peine 1 an après la bourrasque formelle Ma Loute en compétition, le réalisateur de Twentynine Palms est déjà (re) dans le « game » avec Jeannette « une petite Jeanne d’Arc » sur la jeunesse du personnage mystique, « un film musical chanté et dansé, sur un registre plutôt tragique ». La musique est confiée à Igorrr, inclassable entre le classique moyenâgeux et la drum’n’bass, le gros rock qui tache et le chant lyrique. La chorégraphie, elle, sera signée Philippe Decouflé. Avant de s’atteler à la saison 2 de P’tit Quinquin (tournage cet été), cette Jeannette, promise à un double format (ciné pour une sortie en salles / TV pour diffusion sur ARTE courant 2017), ne fera certainement pas partie de la Sélection Officielle après l’échec retentissant de Ma Loute en 2016 (surtout à l’international). Edouard Waintrop, le délégué général de la Quinzaine, sautera-t-il sur l’occasion pour en faire son ouverture ?
notre avis // quinzaine des réalisateurs – ouverture

Le Sommet
Le Sommet
L'Amant d'un jour
L’Amant d’un jour
Kings
Kings
Jeannette
Jeannette

31
L’AMANT D’UN JOUR
Philippe Garrel (france)

Philippe Garrel poursuit une oeuvre à part : voilà déjà son 26e long métrage, coécrit avec Jean-Claude Carrière, Caroline Deruas et Arlette Langmann. Avec Eric Caravaca et Esther Garrel. L’histoire d’un père et de sa fille de 23 ans qui rentre un jour à la maison parce qu’elle vient d’être quittée, et de la nouvelle femme de ce père qui a elle aussi 23 ans et qui vit avec lui.
notre avis // un certain regard

30
KINGS
Deniz Gamze Ergüven (turquie)

La révélation de Cannes 2015 (son puissant Mustang avait enthousiasmé les festivaliers) a traversé l’Atlantique. Deniz Gamze Ergüven n’a lancé le tournage de son deuxième film qu’à la toute fin 2016 à New York, mais tout porte à croire que le bouclage sera terminé pour Cannes. Kings c’est l’histoire (vraie) pendant les fameuses émeutes de Los Angeles dans les années 80 d’une mère de famille vivant à South Central. Avec Halle Berry et Daniel Craig.
notre avis // hors compétition

29
A CIAMBRA
Jonas Carpignano (italie)

Jonas Carpignano a le profil de Santiago Mitre : un premier long réussi et sélectionné à la Semaine de la Critique (Mediterranea) et un deuxième long très attendu, A Ciambra. C’était d’abord le nom d’un premier court avant Mediterranea (déjà à Cannes d’ailleurs). C’est maintenant un long : un jeune Rom, le petit d’une fratrie de 10 enfants dans le Sud de l’Italie, veut grandir vite, fume, boit, tout en suivant partout son frère aîné. Mais un jour, le petit groupe vole la voiture qu’il ne fallait pas, celle du boss local…
notre avis // quinzaine des réalisateurs

28
BARBARA
Mathieu Amalric (france)

Après le récital de Gérard Depardieu aux Bouffes du Nord en début d’année, et avant le récit musical de Juliette Binoche (accompagné du pianiste Alexandre Tharaud) à Avignon cet été, l’année-hommage à la chanteuse Barbara (les 20 ans de sa mort), se poursuit sur grand écran avec Jeanne Balibar et Mathieu Amalric (devant et derrière la caméra). Sans parler d’un biopic, Amalric a construit une histoire de metteur en scène essayant de monter un film sur Barbara. Ses deux précédents films ont été accueillis en Sélection Officielle, pourquoi pas un passage à la Quinzaine ?
notre avis // quinzaine des réalisateurs

davidlowery
A Ghost Story

27
A GHOST STORY
David Lowery (états-unis)

Présenté à Sundance 2017, le distributeur A24 a déjà calé la sortie américaine début juillet. Une rampe de lancement cannoise n’est pas à exclure pour A Ghost Story le nouveau film de David Lowery (Ain’t Them Bodies Saints à la Semaine de la Critique en 2013). C’est d’ailleurs avec le même duo vedette, Casey Affleck et Rooney Mara, que Lowery est parti tourné cette histoire de fantôme qui observe sa femme endeuillée dans leur grande maison.
notre avis // un certain regard

26
GOOD TIME
Ben Safdie, Joshua Safdie (états-unis)

Après James Gray (The Lost of City Z) et avant Claire Denis (High Life), Robert Pattinson est parti jouer au braqueur de banque en fuite auprès des frères Safdie, popularisés à Cannes par Olivier Père quand il dirigeait la Quinzaine des Réalisateurs, et chefs de file du cinéma indépendant new-yorkais. Une jolie rencontre en perspective.
notre avis // compétition

25
DARK RIVER
Clio Barnard (grande-bretagne)

Il paraît déjà loin son premier film de fiction The Selfish Giant, révélation 2013 de la Quinzaine des Réalisateurs. Une fable tragique dans le Nord de l’Angleterre qui avait bouleversé la Croisette et impressionné les observateurs. Thriller mystérieux sur une femme qui retourne dans sa ville natale après la mort de son père, Dark River est le nouveau film de la réalisatrice Clio Barnard, avec Ruth Wilson et Sean Bean.
notre avis // compétition

24
LES PROIES
Sofia Coppola (états-unis)

S’il y a un film américain qui tient la corde pour l’Ouverture c’est sans doute le nouveau Sofia Coppola. Remake du de Don Siegel (lui-même adapté du roman éponyme de Thomas P. Cullinan), la réalisatrice de Somewhere s’attaque à un nouveau genre, le western. Mais le western tendance thriller gothique comme le laisse penser les premières images, avec un casting 4 étoiles : Elle Fanning, Kirsten Dunst, Nicole Kidman et Colin Farrell.
notre avis // hors compétition – ouverture

Les Proies
Les Proies
Un Saison en France
Un Saison en France

23
UNE SAISON EN FRANCE
Mahamat-Saleh Haroun (tchad)

Le réalisateur tchadien fait partie des meubles cannois. Sélectionné à plusieurs reprises, récompensé en compétition, et membre du jury, Mahamat-Saleh Haroun occupe une place à part sur la Croisette, toujours militante à l’idée de pouvoir faire une place au (trop peu représenté) cinéma venu du continent africain. Mais une fois n’est pas coutume, son nouveau film est plus français que jamais avec notamment Sandrine Bonnaire sur le thème de la situation tragique d’une famille de demandeurs d’asile centrafricains.
notre avis // compétition

22
STROLLING INVADER
Kiyoshi Kurosawa (japon)

Il fait sans doute partie des réalisateurs les plus prolifiques de la planète. Pas une année, et bientôt pas un festival, sans que Kiyoshi Kurosawa n’y présente son nouveau film. Naviguant aussi aisément à travers les styles et les genres, le réalisateur élevé au super 8, aux séries B et aux téléfilms, n’a encore jamais connu les honneurs de la compétition. Sa dernière venue à Cannes remonte à 2015 avec le magnifique Vers l’autre rive au Certain Regard. Cela ne semble pas encore pour cette fois avec Strolling Invader, plutôt dans sa veine film de genre fantastique.
notre avis // hors compétition-séance de minuit

21
LA CAMÉRA DE CLAIRE
Hong Sang-soo (corée du sud)

Alors qu’elle triomphait sur la Croisette l’année dernière avec la projection de Elle de Paul Verhoeven, Isabelle Huppert tournait, en même temps pendant le festival, des scènes de La Caméra de Claire, le nouveau film du stakhanoviste Hong Sang-soo. C’est la deuxième collaboration entre la française et le passionnant réalisateur coréen après In Another Country, déjà en compétition.
notre avis // compétition

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100 films pour Cannes 2015 : #40-21

23 mars 2015
Thomas
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4è volet de notre revue des 100 films candidats pour une sélection sur la Croisette lors du 68è Festival de Cannes: les 20 films classés de 40 à 21.

#40 THE WITCH de Robert Eggers (US)

roberteggers

Et si le film le plus attendu de Sundance n’était pas celui que l’on croit ? On vous parlait plus bas dans le classement de Me and Earl and The Dying Girl, le dernier Grand Prix, mais c’est The Witch, le premier long métrage de Robert Eggers qui pourrait bien valoir la plus belle lutte inter-comités de sélection cannois. Produit par RT Features, la société de production brésilienne avec laquelle Martin Scorsese s’est associé pour promouvoir le cinéma d’auteur (responsables des derniers Ira Sachs, Kelly Reichardt, Noah Baumbach, et des prochains Gaspar Noé et James Gray), The Witch tiré du conte horrifique des « Sorcières de Salem », a valu à Robert Eggers le titre de Meilleur Réalisateur à Park City.
[notre avis: Quinzaine des Réalisateurs]

#39 EL CLAN de Pablo Trapero (Arg)

pablotrapero

El Clan, le nouveau film de Pablo Trapero (Leonera, Carancho, Elefante Blanco) est très attendu en Argentine. Pas seulement parce qu’il est signé du brillant chef de file de la cinématographie locale, El Clan relate l’histoire vraie du clan Puccio – les Corleone du coin – coupables d’avoir fomenté de nombreux enlèvements dans l’Argentine des années 1980. Le film est produit par les frères Almodovar déjà responsables des Nouveaux Sauvages en Compétition l’an dernier. Seule ombre au tableau, point de Martina Gusman à l’écran, la compagne de Trapero passe son tour cette fois.
[notre avis: Compétition]

#38 THE LAST FACE de Sean Penn (US)
« Cannes serait un endroit fantastique pour montrer le film, mais je ne sais pas, nous devons nous assurer de (le) finir d’abord, chaque chose en son temps. » Bluffeur le Sean Penn interrogé par USA Today le 16 mars dernier ? The Last Face c’est : le premier rôle américain pour la palmée Adèle Exarchopoulos, Charlize Theron filmée par son new boyfriend, et puis Javier Bardem. Autant de raisons d’inviter cette plongée en Afrique du Sud en pleine mission humanitaire à Cannes, plutôt Hors Compétition (Clôture ?).
[notre avis: Hors Compétition – Clôture]

#37 THE ENDLESS RIVER de Oliver Hermanus (AfSud)

oliverhermanus

Amour, repris de justice, vengeance, meurtre mystérieux : programme chargé pour The Endless River, le troisième film d’Oliver Hermanus, avec Nicolas Duvauchelle. Encore en mixage il y quelques jours, Oliver Hermanus, qui confiait sur Twitter soumettre le films aux comités de sélection cannois le week-end dernier, lorgnera sur un nouveau voyage sur la Croisette après Beauty en 2011 (Un Certain Regard).
[notre avis: Un Certain Regard]

#36 PEUR DE RIEN de Danielle Arbid (Lib-Fra)

daniellearbid

Aucun de ses trois premiers films n’a échappé à un focus festivalier (une fois Locarno et deux fois Cannes à la Quinzaine), la libanaise Danielle Arbid a terminé son 4è long métrage Peur de rien. L’itinéraire d’une jeune libanaise débarquant à Paris ou le portrait en creux de Danielle Arbid à travers les trois hommes qu’elle rencontre. Co-écrit avec Pierre Schoeller (L’Exercice de l’Etat), c’est Golshifteh Farahani qui prendra les traits du personnage principal face à Vincent Lacoste, Melvil Poupard, et Orelsan pour la première fois au cinéma.
[notre avis: Un Certain Regard]

#35 TRESPASS AGAINST US de Adam Smith (GB)
Star des video-clips (The Streets, The Chemical Brothers), Adam Smith réalise ici son premier long métrage. Centré autour d’une famille de marginaux, on attend énormément de Trespass Against Us et surtout de la confrontation à l’écran de deux acteurs majeurs, Michael Fassbender et Brendan Glesson. Pour couronner le tout, The Chemical Brothers signent la musique originale.
[notre avis: Quinzaine des Réalisateurs]

#34 L’OMBRE DES FEMMES de Philippe Garrel (Fra)

philippegarrel

25è film et la promesse inépuisable de Philippe Garrel : filmer une énième variation sur l’amour, le couple, Paris, le noir et blanc… Celui qui a sanctuarisé très tôt le tournage chronologique de ses scènes et les pellicules 35mm, s’est attaché les services de Jean-Claude Carrière pour l’écriture et d’un des grands serviteurs de la Nouvelle Vague, Renato Berta, chef op’ de Godard, Rohmer ou Resnais à la grande époque. Le (trop) rare Stanislas Mehrar y donnera la réplique à Clotilde Courau. Pour la première fois depuis 2001, le fils Louis ne fait pas partie de l’aventure, peut-être trop occupé avec son 1er long (dont on parlait ici dans ce classement #100pourcannes2015).
[notre avis: Un Certain Regard]

#33 SICARIO de Denis Villeneuve (Can)
Denis Villeneuve n’est venu que très dicrètement à Cannes (Quinzaine 2009 avec Polytechnique). Le réalisateur canadien à succès (Incendies, Prisoners) a souvent préféré la douceur de Toronto. Il pourrait bien en être autrement avec Sicario, son nouveau thriller avec Emily Blunt et Benicio Del Toro au coeur des trafics de drogues entre Mexique et Etats-Unis.
[notre avis: Hors Compétition]

#32 TOMORROWLAND de Brad Bird (US)

bradbird

Disney, qui a choisi Brad Bird le réal de Pixar (Les Indestructibles, Ratatouille) et de M:I-4 Mission Protocole pour mettre sur pied «l’extension» cinéma de ses célèbres Parcs aux US (Tomorrowland en est une attraction futuriste), a stratégiquement calé le lancement mondial du film pendant le Festival de Cannes. Hasard ou coïncidence ? Belle montée des marches potentielles avec Britt Robertson (Under The Dome), George Clooney et Hugh Laurie ?
[notre avis: Hors Compétition]

#31 EVOLUTION de Lucile Hadzihalilovic (Fra)

lucilehadzihalilovic

10 ans déjà depuis le glacial Innocence. 10 ans sans nouvelles ou presque cinématographiques de Lucile Hadzihalilovic. Cette « grande complice » de Gaspar Noé avait soufflé avec son premier long métrage par sa maîtrise, cadrée, intime, suffocante, pour dépeindre un mystérieux campus de jeunes filles. C’est la célèbre productrice Sylvie Pialat (Timbuktu) qui produit Evolution au beau milieu d’une île et ses mystérieuses expériences scientifiques sur les garçons…
[notre avis: Semaine de la Critique – Séance Spéciale]

#30 HIGH-RISE de Ben Wheatley (GB)

benwheatley

Changement de braquet pour le britannique Ben Wheatley (Touristes) avec High-Rise une adaptation de l’auteur SF J.G. Ballard (Crash). Un casting dingue – Tom Hiddleston, Jeremy Irons, Sienna Miller, Elisabeth Moss, Luke Evans et Stacy Martin – enfermés dans un gratte-ciel ultra-moderne et gigantesque dans l’Angleterre de Thatcher. Un Transperceneige en altitude ?
[notre avis: Compétition]

#29 MARGUERITE ET JULIEN de Valérie Donzelli (Fra)
On l’espère prêt à temps. Valérie Donzelli s’attaque à un bout d’histoire, l’un des plus célèbres faits de société du XVIIè siècle : les amours interdites de Marguerite et Julien Ravalet, frère et soeur. Donzelli a tourné fin 2014 dans le Château de Tourlaville, le lieu même du scandale. Les deux personnages seront portés par Anaïs Demoustier et Jérémie Elkaïm.
[notre avis: Compétition]

#28 IN THE ROOM de Eric Khoo (Sin)
6 couples, 6 époques des années 1940 à nos jours, 6 histoires d’amour et de sexe dans une même chambre d’hôtel. Voilà le procédé du nouveau film du singapourien Eric Khoo (Be With Me, My Magic, Tatsumi). Alors qu’on le croyait bien engagé sur The Charming Rose (dans notre classement l’an dernier), l’histoire de Rose Chan, figure des nuits de Singapour des années 1950 et 1960, le multi-sélectionné table sur un retour sur la Croisette avec In The Room.
[notre avis: Un Certain Regard]

#27 ICON de Stephen Frears (GB)
Pour ce premier film au cinéma sur le parrain controversé du vélo des années 2000 Lance Armstrong, l’ancien Président du jury cannois a choisi Ben Foster pour incarner le cycliste clinique. On connaît l’attrait de Thierry Frémaux pour les questions sportives, cet Icon est un candidat cannois idéal.
[notre avis: Hors Compétition]

#26 THE COMMUNE de Thomas Vinterberg (Dan)

thomasvinterberg

Point de Loin de la foule déchaînée ici – hors course pour Cannes 2015 sortant avant le Festival dans plusieurs pays, Thomas Vinterberg a enchaîné directement fin 2014 avec le tournage d’un projet beaucoup plus personnel The Commune. Malgré les timings très serrés, on fait le pari audacieux que Thierry Frémaux voudra coûte que coûte projeter cette « évocation d’une parenthèse enchantée des années 1970 au Danemark au cours desquelles liberté et communauté étaient synonymes de vie idyllique ».
[notre avis: Compétition]

#25 LA TÊTE HAUTE de Emmanuelle Bercot (Fra)
Après l’avoir filmée dans le road movie Elle s’en va (2013), Emmanuelle Bercot met de nouveau en scène Catherine Deneuve dans un tout autre emploi, juge pour enfants. Adolescence et délinquance, un milieu que Bercot connaît bien (La puce, Clément); elle qui, avec sa co-scénariste Marcia Romano, a effectué de nombreuses et longues recherches. Benoît Magimel et Sara Forestier complètent la distribution.
[notre avis: Un Certain Regard]

#24 BEASTS OF NO NATION de Cary Fukunaga (US)

caryfukunaga

Récemment remarqué pour son travail de réalisateur sur la série True Detective, Cary Fukunaga part en Afrique avec cette histoire d’enfant-soldat embrigadé de force auprès d’un chef terrifiant. Le chef, c’est Idris Elba (aussi coproducteur du film). Le nouveau mastodonte VOD Netflix  a d’ailleurs déjà lorgné sur Beasts of No Nation en voulant l’acquérir pour mettre un pied sur l’exploitation en salles. On en fait l’un des films américains les plus près de la Compétition.
[notre avis: Compétition]

#23 AN: SWEET RED BEAN PASTE de Naomi Kawase (Jap)

naomikawase

Un an après Still the water, la grande perdante de la Compétition 2015, Naomi Kawase a déjà mis en boîte son nouveau film An : Sweet Red Bean Paste (le film est annoncé sur les écrans japonais pour le mois de mai) : une vieille femme atteinte de la lèpre voit les regards et les attitudes changer et évoluer face à elle… Une nouvelle sélection paraît bouclée pour l’une des plus grandes figures du cinéma d’auteur mondial.
 [notre avis: Compétition]

#22 MACBETH de Justin Kurzel (Aus)

justinkurzel

Il a connu Cannes du côté de l’Espace Miramar à la Semaine de la Critique (Court Métrage en 2005, Long Métrage en 2011 pour Snowtown), l’australien Justin Kurzel pourrait bien revenir par la grande porte cette année avec l’un des films dont on parle le plus depuis l’annonce de sa production : l’adaptation Macbeth avec Michael Fassbender et Marion Cotillard. Le trio Kurzel-Fassbender-Cotillard s’est tellement bien entendu qu’ils ont déjà dit « oui » pour une autre aventure, l’adaptation du jeu vidéo Assassin’s creed.
[notre avis: Compétition]

#21 MON ROI de Maïwenn (Fra)
Primé lors de son premier passage en Compétition (Polisse, prix du jury 2011), Mon Roi est le quatrième long-métrage réalisé par Maïwenn avec Emmanuelle Bercot et Vincent Cassel : un couple s’aimant d’un amour passionnel qui, suite à un blocage psychologique, va voir l’héroïne perdre l’usage de ses jambes.
[notre avis: Compétition]

A (re)lire >> les 20 films classés de 100 à 81.
A (re)lire >> les 20 films classés de 80 à 61.
A (re)lire >> les 20 films classés de 60 à 41.
A (re)lire >> les 20 films classés de 20 à 1.
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Les 100 films candidats pour Cannes 2014: #20-01

16 avril 2014
Thomas
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5è et dernier volet de notre revue des 100 films candidats pour une sélection sur la Croisette lors du 67è Festival de Cannes: fin du suspense demain. Jusqu’à la fin, le suspense reste entier et les projections continuent pour amadouer les comités de sélection.
Deux grands noms viennent de jeter l’éponge, Fatih Akin et Alejandro Gonzalez Inarritu.

#20 LOIN DE LA FOULE DECHAINEE de Thomas Vinterberg (Dan)
Après le très actuel La Chasse, prix d’interprétation à Cannes pour Mads Mikkelsen en 2012, le danois Thomas Vinterberg s’est attaqué à un film en costumes dans l’Angleterre du XIXè siècle, l’adaptation du roman de Thomas Hardy Loin de la Foule Déchaînée avec Carey Mulligan, Michael Sheen, Tom Sturridge et Matthias Schoenaerts.
[notre avis: Compétition]

#19 KNIGHT OF CUPS de Terrence Malick (US)

knight of cups

Terrence Malick l’absent est devenu Malick le stakhanoviste; tout juste fini A la merveille (Venise 2012), le voilà reparti au travail. Malgré l’accueil pour le moins glacial de son dernier film à Venise, une nouvelle venue de Terrence Malick à Cannes après sa Palme d’Or serait un événement. Knight of Cups réunit un trio appétissant, Christian Bale, Natalie Portman et Cate Blanchett, et revêt une note d’intention aussi lapidaire que malickienne « l’histoire d’un homme entre tentations, célébrité et excès ».
[notre avis: Compétition]

#18 AMOUR FOU de Jessica Hausner (Aut)

amour-fou

Les premières images du nouveau film de Jessica Hausner (Lourdes) font partie des plus belles que l’on ait eu à voir durant tout cet exercice de pronostics cannois. En souhaitant raconter l’histoire d’amour à mort de l’écrivain Heinrich von Kleist et de sa compagne Henriette Vogel, la réalisatrice autrichienne pourrait bien connaître à Cannes une consécration méritée.
[notre avis: Un Certain Regard]

#17 DEUX JOURS, UNE NUIT de Jean-Pierre et Luc Dardenne (Bel)

Deux-jours-une-nuit

Mario Cotillard chez les Dardenne. Que dire de plus sinon que les double-palmés belges sont partis pour remettre leur titre en jeu dans une Compétition cannoise qu’ils ne quittent décidément plus.
[notre avis: Compétition]

#16 EDEN de Mia Hansen-Løve (Fra)
Depuis le début des bruissements sur la préparation du nouveau long métrage de Mia Hansen-Løve, l’attente et l’envie ne font qu’accroître: tanké au beau milieu des années 1990, au cœur de la French Touch versaillo-parisienne, Eden suit le parcours d’un DJ depuis le début des années 1990. Annoncé comme une certaine « Dolce Vita » des années 1990-2000, une chose est sûre, si Eden est prêt à temps pour Cannes, la fête du film sera LA fête du Festival à ne pas rater !
[notre avis: Compétition]

#15 MR TURNER de Mike Leigh (GB)
Ce n’est vraiment pas le film qui fait swinguer les slips à première vue, un biopic du peintre Turner par le conventionnel Mike Leigh. Ouais et alors serait-on tenté de dire. Sauf que le britannique nous a toujours réservé des surprises et que l’entreprise ici est de taille pour le moins !
[notre avis: Compétition]

#14 EVERY THING WILL BE FINE de Wim Wenders (All)
Il avait tendance à s’éparpiller quelque peu ces derniers temps entre ses tributes à Pina Bausch, entre ses documentaires – on l’a vu plus haut dans ce classement aux côtés du fils Salgado – mais Wim Wenders semble bien de retour pour un projet cinématographique d’envergure. Avec James Franco et Rachel McAdams, il tentera même l’aventure de la 3D dans Every Thing Will Be Fine.
[notre avis: Compétition]

#13 THE ROVER de David Michôd (US)

the rover

Deuxième gros film avec Robert Pattinson dans l’anti-chambre de Cannes après le Cronenberg, The Rover de David Michôd avec Guy Pearce se place dans la lignée de There Will Be Blood de Paul Thomas Anderson sur le papier. Western dans une Australie dans laquelle l’économie occidentale s’est effondrée, les mines sont encore en activité, et cette industrie attire les hommes les plus désespérés et les plus dangereux.
[notre avis: Compétition]

#12 LA RANÇON DE LA GLOIRE de Xavier Beauvois (Fra)
Quatre ans après la déferlante Des Hommes et des Dieux, Xavier Beauvois aurait terminé son dernier film avec Benoît Poelvoorde et Roschdy Zem. Noel 1977, Chaplin vient de mourir et le monde entier est en deuil. Sur les bords du lac Léman, Eddy, un belge alcoolique, convainc son pote Osman, un immigré algérien, de kidnapper le cercueil du cinéaste et d’en exiger une rançon pour sortir de la misère.
[notre avis: Un Certain Regard]

#11 L’AMOUR ET LA PAIX de Emir Kusturica (Bos)

l'amour et la paix

On aime prendre un peu d’avance. D’ores et déjà repoussé pour (Cannes ?) 2015, le nouveau de l’Emir est sur nos tablettes.  Il devait se retirer définitivement « des crampons »; on l’a vu les rechausser avec Diego Maradona. Le double-palmé (Papa est en voyage d’affaires, Underground) Emir Kusturica sera de retour avec l’incandescente Monica Bellucci, pour ce qui sera une trilogie « C’est une histoire d’amour, de guerre, avec une dimension mythologique, celle du serpent et ce qu’il représente dans la vie des humains depuis avant l’Ancien Testament ». Cannes 2015 donc ! Rendez-vous est pris.
[notre avis: Compétition – Cannes 2015]

#10 FRANCOFONIA – LE LOUVRE SOUS L’OCCUPATION de Alexandre Sokourov (Rus)

francofonia

L’esthète russe avait déjà plongé sa caméra dans l’éblouissant(e) Arche Russe. Pour son nouveau long métrage accompagné par ARTE, Sokourov plante son décor au Louvre pendant l’occupation cinématographique pour un « récit-fiction sur un sujet historique » comme il aime à le définir en se concentrant sur la relation le comte Franziskus Wolff Metternich, représentant officiel de l’administration nazie et Jacques Jaujard, le directeur du Musée pendant cette sombre période.
[notre avis: Compétition]

#09 JIMMY’S HALL de Ken Loach (GB)

Jimmy-s-Hall

On n’ose le croire, mais si : Ken Loach met un terme à une carrière exceptionnelle. Il affirme à qui veut l’entendre que Jimmy’s Hall sera son film-testament. Un film d’époque signant le portrait d’un grand activiste communiste irlandais, James Gralton.
[notre avis: Compétition]

#08 QUEEN AND COUNTRY de John Boorman (GB)
Troisième britannique de cette dernière partie des pronostics, 80 printemps et 17è film pour un monstre sacré du 7è art, John Boorman. Queen and Country sera la suite de Hope and Glory, qui, en 1987, mettait en scène les souvenirs du petit John Boorman, élevé dans un foyer déchiré, sous les bombes allemandes.
[notre avis: Compétition]

#07 DEUX FENÊTRES de Naomi Kawase (Jap)
Nouvelle production ARTE, pour celle qui truste les sélections en Compétition cannoise de films en films, la japonaise Naomi Kawase continue de tracer son sillon sur la l’Homme et la Nature. Dans Deux Fenêtres elle « voudrait que les spectateurs se rendent compte que nous, les êtres humains, ne sommes pas au centre de toutes choses ; nous ne sommes qu’une partie du cycle de la nature. Il me faut construire une histoire qui mène à la conclusion que cet immense cycle dans lequel nous sommes contenus est d’essence divine. Notre âme est complexe, vague et imprévisible. J’espère, par cette histoire, voir mûrir l’homme au contact du dieu que l’on appelle Nature. Que le temps du film puisse enrichir son âme »
[notre avis: Compétition]

#06 FOXCATCHER de Bennett Miller (US)

foxcatcher

Steve Carrell méconnaissable (voir photo) et à contre-emploi, Channing Tatum et Mark Ruffalo; ça donne un des trios les surprenants de la production cinéma américaine cette année sous la direction de Bennett Miller. Foxcatcher c’est l’histoire vraie de John Du Pont, riche philanthrope grand amateur de sport qui avait aider l’équipe de lutte américaine en vue des Jeux Olympiques d’Atlanta. Mais en 1996, il fut accusé du meurtre du champion olympique Dave Schultz.
[notre avis: Compétition]

#05 LEVIATHAN de Andreï Zviaguintsev (Rus)
On connaît notre goût pour le travail du méticuleux russe Andreï Zviaguintsev (Le Retour, Le Bannissement, Elena). Chef de file d’une école de cinéma classique et rude que semble prendre un réalisateur comme Sergeï Loznitsa ou Yury Bykov, Zviaguintsev revient avec un projet encore mystérieux dont le point de départ est l’expulsion arbitraire d’une famille de sa maison, sujet qui n’est pas sans rappeler Sotchi ou la crise en Ukraine.
[notre avis: Compétition]

#04 BIRD PEOPLE de Pascale Ferran (Fra)

Bird People

En tournage en 2012, le nouveau film de Pascale Ferran (Lady Chatterley), Bird People était un candidat naturel au Festival de Cannes déjà l’année dernière. Plusieurs mois plus tard et après un très lours passage en post-production, le film revient sur nos tablettes pour une très probable place en Sélection Officielle. Entre rêve et réalité, entre fantastique et chronique sociale, Bird People raconte des histoires de vie dans une zone de transit dans un hôtel international près de Roissy. Un mix à attendre entre Le Terminal et Lost in Translation ? Avec Anaïs Demoustier pour la confirmation de son talent. L’affiche du film vient d’être dévoilée aujourd’hui en attendant d’y apposer officiellement les lauriers de sélection officielle ?
[notre avis: Compétition]

#03 SOMMEIL D’HIVER de Nuri Bilge Ceylan (Tur)
Au royaume des habitués cannois, Nuri Bilge Ceylan est le roi. Alors que son « compatriote » Fatih Akin vient de jeter l’éponge dans la course à la Croisette avec son nouveau film The Cut, le réalisateur turc de [Les] Climats nous promet une fresque de près de 4h pour son nouveau film Sommeil d’Hiver. Bonne chance aux organisateurs pour planifier une projection au Grand Théâtre Lumière alors même que le Festival se clôturera le samedi 24 mai au lieu du dimanche pour cause d’élections européennes.
[notre avis: Compétition]

#02 A PIGEON SAT ON A BRANCH REFLECTING ON EXISTENCE de Roy Andersson (Suè)

PigeonSatOnABranch

Quelques années aussi que l’on parle du retour en Compétition du génial suédois Roy Andersson (Chansons du Deuxième Etage). Déjà vainqueur au point du titre le plus long et le plus énigmatique, A Pigeon sat on a branch reflecting, en tournage dans ses studios de Stockholm depuis maintenant près de quatre ans, saura sans nul doute satisfaire aux exigences formelles du réalisateur.
[notre avis: Compétition]

#01 CLOUDS OF SILS MARIA de Olivier Assayas (Fra)

clouds of sils maria

Olivier Assayas + Juliette Binoche ou comment se garantir tranquillou une place bien au chaud sur les bancs d’une sélection au Festival de Cannes. L’un des chouchous de la Croisette et l’une des actrices les plus emblématiques du Festival (on l’a vu dans de nombreux films, en maîtresse de cérémonie et même icône picturale sur l’une des affiches du Festival) se retrouvent sous cette bannière mystérieuse des Clouds of Sils Maria: une intrigue de faux-semblant énigmatique entre auteur, interprète, disparition mystérieuse,… et quand on sait que Chloé Moretz et Kristen Stewart seront aussi de la fête ! Hop 1ère place de notre classement. Petite anecdote de Festival: la sélection à la fois d’Assayas et de Mia Hansen-Løve en Compétition créerait un précédent tout à fait inédit d’un couple à la ville qui se ferait face sur la Croisette.
[notre avis: Compétition]

A (re)lire >> les 20 films classés de 100 à 81.
A (re)lire >> les 20 films classés de 80 à 61.
A (re)lire >> les 20 films classés de 60 à 41.
A (re)lire >> les 20 films classés de 40 à 21.
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Cannes 2013: le Jury de Steven Spielberg au complet

24 avril 2013
Thomas
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Le Festival de Cannes vient de dévoiler la liste complète des jurés qui entoureront le Président Steven Spielberg du 15 au 16 mai prochain.

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Annonce officielle très matinale pour dévoiler la liste complète du Jury du 66è Festival de Cannes. 8 jurés, 4 femmes, 4 hommes, une parité bien respectée pour un jury qui, présidé par Steven Spielberg semble se confondre avec l’ADN même du Festival de Cannes, à la fois (très) cinéphile et glamour.

Exit des rumeurs folkloriques comme Karl Lagerfeld, comme on a pu déjà souffrir de voir MC Solaar ou Jean-Paul Gaultier faire partie de jury cannois. Les instances du Festival ont préparé un jury particulièrement cinéphile avec des figures bien connues de la Croisette: le Palmé Cristian Mungiu, Ang Lee, Lynne Ramsay, Naomi Kawase, mais aussi très glamour avec la star Nicole Kidman, l’acteur polyglotte fétiche de Tarantino Christoph Waltz, et l’un des acteurs français les plus populaires Daniel Auteuil.

Pour la petite anecdote, l’un des jurés, Lynne Ramsay, qui a défrayé la chronique il y a quelques semaines en abandonnant le 1er jour de tournage l’aventure de son nouveau film, fait partie des films sélectionnés à la Quinzaine des Réalisateurs cette année pour un court métrage (The Swimmer).

JURY DU 66È FESTIVAL DE CANNES

Steven Spielberg – Président
Vidya Balan (Actrice indienne)
Naomi Kawase (Réalisatrice japonaise)
Nicole Kidman (Actrice/productrice australienne)
Lynne Ramsay (Scénariste/réalisatrice/productrice britannique)
Daniel Auteuil (Acteur/réalisateur français)
Ang Lee (Réalisateur/producteur/scénariste taïwanais)
Cristian Mungiu (Scénariste/réalisateur/producteur roumain)
Christopher Waltz (Acteur autrichien)

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Cannes 2011: Noël des cinéphiles J-3

11 avril 2011
Thomas
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Quatre nouveaux films semblent être certains de figurer dans la Compétition de la Sélection Officielle qui sera annoncée jeudi 14 avril par l’équipe du Festival de Cannes.

Selon le journal américain Variety, un coup de théâtre serait sur le point de se tramer à trois jours de la Conférence de Presse cannoise.

Le nouveau film de Pedro Almodovar La piel que habito que l’on croyait hors course – le réalisateur espagnol semblait décidé à éviter le tumulte cannois afin de préserver son film de fuites quant au dénouement du scénario jusqu’à la sortie prévue à l’automne – ferait son retour dans la catégorie-reine. Les arguments de Thierry Frémaux et son équipe sembleraient avoir porté leurs fruits.

Trois autres réalisateurs feraient également partie des vingt élus de la Compétition: deux cinéastes présents dans tous les pronostics depuis quelques semaines, le jeune grec Yorgos Lanthimos et le russe Andrei Zviaguintsev.
Par contre, le nom du dernier réalisateur révélé par Variety est une vraie surprise: la japonaise Naomi Kawase, absente de toutes les rumeurs pré-cannoises, serait également de la partie.

Les trois jours qui viennent risquent d’être bouillants; toute la sphère cinématographique ressemble un peu à des enfants à l’approche du 25 décembre… « petit papa Frémaux, fais-nous plaisir, et apporte-nous ce que l’on a commandé…! ».

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