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sébastien lifshitz

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Cannes, Jour 5 : Andrea Arnold réussit son « American Tour »

18 mai 2016
Thomas
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La réalisatrice anglaise confirme, après le triomphe Maren Ade, que le pouvoir est aux femmes en Compétition cette année. Et ça nous fait bien plaisir.

Lundi 16 mai. Ce lundi de Pentecôte était marqué d’une pierre blanche au planning. Non pas que nous étions impatients de retrouver Jeff Nichols (Loving). Même si (on l’adore). Non pas que l’on recherche encore un quelconque frisson à la Quinzaine des Réalisateurs. Même si (Sébastien Lifshitz). Mais c’était le débarquement annoncé de nos amis Les Chiens de Navarre avec non pas un happening sur la Croisette façon Armoires Normandes, mais leur premier long métrage de cinéma Apnée directement sélectionné en séance spéciale à la Semaine de la Critique. On y était.

Compétition. Après son exercice de style en forme d’adaptation de Les Hauts de Hurlevent, Andrea Arnold revient à ses premières amours : Cannes – elle fait partie des rares à avoir connu la Compétition dès son premier long (Fish Tank). Pour ce faire, un trip dans l’Amérique profonde des sans-grades. La jeunesse perdue, celle des oubliés, celle que même Bernie Sanders ne fera pas rêver à un monde meilleur.

andrea-arnold

Pour gage de portrait d’une anglaise chez l’oncle Sam, Arnold a trouvé un Van rempli de garçons et filles sans familles, lancés de ville en ville dans un écosystème de vente au porte-à-porte. En lieutenant de la meute, la star Shia LaBeouf, que l’on avait quitté chez Lars Von Trier (Nymphomaniac), retrouvé sur les marches de Berlin affublé d’un sac sur la tête (« I’m not famous anymore »), ou en slip dans une cage vidéoclipé pour Sia. Il est prodigieux. Animal révolté, brutal et tendre. La meilleure interprétation côté bonhomme vu jusqu’ici à Cannes. Le cinéma d’Andrea Arnold ne cache rien du sordide. Caméra à l’épaule, format resserré, plongeant dans la merde pendant 2h45. Ne manque qu’une ou deux scènes chocs qui auraient pu épicées l’emballage et parfaire le puissant en inoubliable. Fier d’en avoir fait notre numéro 1 au Top 100 pour Cannes cette saison. Sans parler de la bande-son (Juicy J, The Raveonettes, Bonnie Prince Billy, E-40, Rihanna) qui irrigue insuffle au film une force inégalée depuis le début du Festival.

Semaine de la Critique. De la scène à l’écran, il n’y a qu’un pas. Franchi à coup de pelles par la troupe de théâtre Les Chiens de Navarre, Jean-Christophe Meurisse le chef de meute de meute a rameuté Thomas Scimeca, Maxence Tual et consorts à prolonger leur folie au cinéma. Apnée est leur premier long métrage. Tous les ingrédients qui font du collectif l’une des meilleures nouvelles que les planches françaises ont reçues ces dernières années, sont bien. Le non-sens, l’acte politique viscéralement collé aux bottes, l’anti-conformisme… ce premier jet au cinéma ne va pas sans rappeler à certains un certain des Valseuses ‘2016…

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Un « trouple » vient se marier devant l’Officier d’Etat-civil. Tout leur paraît naturel. Ils s’aiment et veulent officialiser leur amour. « Comment ça, pas possible ? Mais on s’aime ! ». La première demi-heure est survoltée, improvisée dans l’exigence de l’écriture de la troupe. Puis cela s’étiole un peu. Pour les (heureux) spectateurs de leurs spectacles (Les Armoires Normandes notamment), quelques coups d’éclat et trouvailles sont reprises et amplifiées (William Sheller, le Christ misanthrope, les fameux kukeris -ces géants de poils façon Chewbacca, véritables stars de ce Festival 2016 depuis leur irruption dans Toni Erdmann-). Dommage, la surprise ne nous est que moins éclatante. Enfin, ne boudons pas notre plaisir.

Autres films. Le gars a donc casé 2 films la même année à Berlin (Midnight Special) et en Compétition cannoise 3 mois plus tard (Living). Respect pour le réalisateur de Take Shelter. Première petite bataille des clochers à la sortie de Loving : trop académique pour les uns, d’un classicisme splendide pour les autres. On fera partie des seconds perso. Tiré d’une histoire vraie, celle du couple Loving dans la Virginie des années 50. Lui est blanc, elle est noire. Et l’État du sud des Etats-Unis les condamnent à partir vivre leur amour vers Washington… Le réal de Mud poursuit sa quête des grands mythes américains contemporains, allant jusqu’à s’effacer devant son sujet et sa forme. Une humilité que l’on lui reconnaît bien volontiers. À l’écran, Joel Edgerton parfait sudiste péroxydé et renfrogné, et la divine Ruth Negga. Pour finir, dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs, le 52 minutes commandé par Canal+ à Sébastien Lifshitz (Les Invisibles) : Les Vies de Thérèse suit la fin de l’existence de la féministe et intellectuelle Thérèse Clerc. C’est la grande dame qui a souhaité se faire suivre dans ses derniers instants. Le résultat est impressionnant d’amabilité et de tendresse. La caméra ne dessert pas l’étreinte avec le visage de Thérèse. On y lit sa vie, son crépuscule et ses tumultes. Et l’occasion d’une des scènes les plus poignantes du Festival, celle d’un dîner avec les 4 enfants de Thérèse où tout se dit, entre larmes, rires et vérités inavouées. Une merveille à découvrir sur la chaîne cryptée à l’automne.

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