1er volet de la liste Wask des 100 films pour Cannes 2023
100
AMELIA’S CHILDREN
Gabriel Abrantes (portugal)
Amelia’s Children signe les débuts en solo derrière la caméra du Portugais Gabriel Abrantes, lauréat en 2018 à la Semaine de la Critique avec l’inclassable Diamantino. Pour ce « thriller psychologique », il retrouve « sa muse » lusitanienne Carloto Cotta (figure habituelle chez Miguel Gomes à son avantage dans Tabou et Journal de Tûoa) avec à ses côtés sa compatriote Alba Baptiste (de la série Netflix Warrior Nune) et la star américaine montante Brigette Lundy-Paine aperçue dans Downsizing et révélée au grand public dans la série Atypical. Impatient donc de découvrir le regard que portera l’insaisissable Abrantes (familier d’un courant de cinéma libre et néo-new-yorkais avec Matias Piñeiro, Mati Diop et Benjamin Crotty notamment) sur une histoire trouble qui verra la recherche qu’Edward entreprend sur sa famille biologique et qui va le conduire, avec sa petite amie, dans une magnifique villa dans les montagnes du nord du Portugal. Excité à l’idée de rencontrer sa mère et son frère jumeau, il va enfin découvrir qui il est et d’où il vient, jusqu’à ce qu’il découvre qu’il est lié à eux par un monstrueux secret.
potentiel // quinzaine des cinéastes
99
DU GRAND FEU NE RESTENT QUE LES BRAISES
Anaïs Tellenne (france) 1er film
Beaucoup d’étoiles s’alignent pour le premier « premier long métrage » français de la liste des 100 films pour Cannes 2023. Le bien nommé Du grand feu ne restent que les braises de Anaïs Tellenne (fille de Karl Zéro pour le point gossip entre-soi) attend patiemment de savoir dans quel grand festival il pourra se dévoiler cette année. Remarquée avec son court Le Mal bleu coréalisé avec Zoran Boukherma, Tellenne a réuni un casting de choix, Emmanuelle Devos et Raphaël Thiéry (de Rester Vertical) pour son passage au long format. Écrit par la réalisatrice, le film est centré sur Raphaël, avec son oeil borgne, sa carrure imposante et ses presque soixante ans, il le sait, il fait peur aux gens. Il vit avec sa mère dans un pavillon situé sur le vaste domaine du manoir dont il est le gardien. Depuis que les propriétaires sont morts, il mène une existence tranquille. Tout bascule la nuit où l’héritière, Garance, revient dans la demeure familiale. Côté filiation cinématographique, certaines sources bien informées font état d’une Vénus noire qui aurait bouffé du Guiraudie. Miam miam.
potentiel // semaine de la critique
98
UNE ANNÉE DIFFICILE
Eric Toledano & Olivier Nakache (france)
Il ne reste plus que ce type de projet qui puisse prétendre à remplir la case du film de clôture, concept mis en mode alternatif depuis quelques éditions. Trouver un grand studio qui accepte de participer au pot de la (dernière) grande sauterie du festival et d’y présenter un film « de qualité » au soir du palmarès n’est plus chose aisée. Le label Toledano-Nakache sous pavillon Gaumont avait rempli la fonction en 2019 avec Hors normes. En sera-t-il de même avec Une année difficile, dont la sortie française est calée en octobre prochain ? Ce nouvel opus a tous les atouts dans la manche. Comédie à l’italienne avec des héros un peu cracra, très cyniques, qui sont prêts à tout pour arriver à leurs fins, le projet Gaumont est l’un des films français les plus attendus de la fin d’année, et sera incarné par les bankables Jonathan Cohen et Pio Marmaï, deux gars surendettés qui intègrent sans conviction un mouvement écolo. Avec aussi Noémie Merlant et Mathieu Amalric.
potentiel // hors compétition
97
JEPOTÁ
Carlos Papa Guarani & Augusto Canani (brésil) 1er film
Ecrit et réalisé par Augusto Canani et Carlos Papa Giarani, Jepotá a été tourné en 2022 dans un village reculé des montagnes du Brésil méridional avec le chef of Pepe Mendes, grand bienfaiteur de la photo du magnifique Carvão (Charcoal) de Carolina Markowicz repéré à San Sebastian en septembre dernier. Aucune information n’a pu filtrer sur l’intrigue si ce n’est qu’il sera tourné dans la langue des Guarani, tribu dont est originaire l’un des réalisateurs, qui y jouera l’un des rôles principaux.
potentiel // un certain regard
96
L’AUTRE LAURENS
Claude Schmitz (belgique)
Longtemps rangé sous les radars, on était nombreux à attendre des nouvelles de l’auteur de Braquer Poitiers, sommet du moyen métrage 2018 au parcours sans fautes du FIDMarseille à Brive en passant par Clermont-Ferrand, New York et le Champs-Elysées Film Festival, auréolé du prestigieux prix Jean Vigo. Le réalisateur belge, homme de théâtre de renom, vient de livrer Lucie perd son cheval, variation drôlatique avec Lucie Debay (Une vie démente), avant de mettre sur pied L’autre Laurens, film noir avec Olivier Rabourdin, Kate Moran, Marc Barbé, la nouvelle venue Louise Leroy et un rôle de flic pour le musicien Rodolphe Burger. L’intrigue suit Gabriel Laurens, détective qui patauge dans un quotidien fait de soupçons et de filatures. Lorsque sa nièce Jade, quinze ans, surgit dans sa vie pour lui demander d’investiguer sur la mort de son père, le privé voit rejaillir des souvenirs qu’il pensait enfouis pour toujours.
potentiel // quinzaine des cinéastes
95
SOBRE TODO DE NOCHE
Victor Iriarte (espagne)
Touche-à-tout à succès, à la fois écrivain, sélectionneur (à San Sebastian), artiste et réalisateur, le Basque Victor Iriarte a terminé Sodo todo de noche, l’un des nombreux projets ibériques dont la rumeur enfle pour un premier séjour sur la Croisette. Après des passages réussis pendant son développement par le FIDLab et le work in progress aux Arcs et un casting de choix, Lola Dueñas, Ana Torrent et le jeune Manuel Egozkue, le film raconte la rencontre de deux femmes, « un film noir avec trois morts, deux vols et une fuite » précisent même les producteurs. Vera ayant eu trop jeune un enfant dont elle ne pouvait s’occuper, l’a placé en dans une famille d’accueil au moment même où Cora apprenait qu’elle ne pourrait physiquement devenir mère, la seule possibilité pour elle de former une famille étant par conséquent de recourir à l’adoption. Ainsi, elles sont toutes les deux les mères d’Egoz et se retrouvent au Portugal pour récrire leurs destins.
potentiel // un certain regard
94
IL N’Y A PAS D’OMBRE DANS LE DÉSERT
Yossi Aviram (israël, france)
Ultra-présent l’an dernier, de Mia Hansen-Løve à Davy Chou, de Lola Quivoron à Albert Serra en passant par Lionel Baier, Elena López Riera et l’éprouvant De Humani Corporis Fabrica (Paravel/Castaing-Taylor), Les Films du Losange accroche un premier titre à la liste Wask 2023, Il n’y a pas d’ombre dans le désert, deuxième film de Yossi Aviram (La Dune distingué à San Sebastian en 2013), coécrit avec Valeria Bruni-Tedeschi. La Française y joue le rôle de la fille d’un survivant de l’Holocauste qui se rend à Tel-Aviv pour témoigner au procès d’un ancien collabo nazi.
potentiel // un certain regard
93
LA MORSURE
Romain de Saint-Blanquat (france) 1er film
Mardi gras 1967. Françoise a 17 ans, pensionnaire dans un lycée catholique. Persuadée qu’il ne lui reste qu’une seule nuit avant sa mort, elle fait le mur avec son amie Delphine pour se rendre à une fête costumée et pouvoir vivre cette nuit comme la dernière. Ecrit par Romain de Saint-Blanquat, La Morsure est son premier film avec « le cinéma d’horreur et de genre des années 1960 » comme influences revendiquées. Côté coulisses, les prods du film Les Magnétiques sont aux manettes avec une distribution excitante au sang neuf : Léonie Dahan-Lamort, Lilith Grasmug (adepte du micro-ondes dans Oranges Sanguines), Cyril Metzger (L’Événement, Une jeune fille qui va bien), Maxime Rohart et Fred Blin.
potentiel // semaine de la critique
92
AMANHÃ SERA OUTRO DIA
Pedro Pinho (portugal)
Six ans ont passé depuis la Quinzaine des Réalisateurs et le rajout in extremis d’un film portugais de 3 heures dans une section peu habituée à ses usages post-conf plutôt réservés à l’Officielle. Le film s’appelait L’Usine de rien. C’était le premier film du Portugais Pedro Pinho, et l’un des plus marquants de Cannes 2017 toutes sélections confondues. L’an dernier, le cinéaste est parti tourner pendant 4 mois en Guinée-Bissau et en Mauritanie Amanhã Sera Outro Dia, l’histoire d’un ingénieur en environnement qui décide de changer de vie en se rendant dans une métropole d’Afrique de l’Ouest pour travailler sur un projet de construction et ainsi œuvrer à faire sortir de terre une route reliant la jungle au désert. Déconcerté par la dureté des éléments, la chaleur accablante et sa solitude, il rencontre deux habitants animés d’un fort désir d’évasion et de rupture avec leurs origines. Une belle hype entoure le projet qui pourrait l’amener très haut.
potentiel // un certain regard
91
SOME RAIN MUST FALL
Qiu Yang (chine) 1er film
Why Not s’est rapidement penché sur le berceau de ce premier long métrage chinois passé par le couloir d’excellence du programme NextStep de la Semaine de la Critique en 2020. Palme d’or du court en 2017 (A Gentle Night) et sélectionné à la Semaine pour son court suivant (She Runs) produit par les inspirés Valseurs Damien Megherbi et Justin Pechberty, tout porte à croire que le Chinois Qiu Yang (passé maître dans des tableaux de mise en scène tout droit sortis de chez Hopper) réussira à poursuivra son idylle cannoise avec son premier long métrage Some Rain must Fall. Cai est femme au foyer et ne semble plus savoir qui elle est, ou qui elle veut être. Durant un match de basket de sa fille, elle blesse accidentellement une dame âgée. Cet événement a priori anodin se révèle le catalyseur d’une vie qui se dérobe sous ses pieds.
potentiel // un certain regard
90
LE RÈGNE ANIMAL
Thomas Cailley (france)
Une série Arte plus tard (Ad Vitam en 2018), revoilà des nouvelles côté cinéma cette fois de l’auteur d’un des premiers films marqueurs du cinéma français des années 2010, Les Combattants, et la révélation plein cadre d’Adèle Haenel. Avec son casting sexy en diable, Adèle Exarchopoulos, Romain Duris, Paul Kircher, Thomas Cailley prépare Le Règne animal, projet d’anticipation qui se déploie deux ans après l’apparition des premières mutations de l’homme vers l’animal. La société s’adapte, prend en charge et tente de soigner ses « créatures » dans des centres spécialisés. Mais un convoi a un accident, et les Créatures se dispersent dans la nature… StudioCanal a déjà calé une sortie salle sur une date forte du mois d’octobre. Si rien ne filtre d’habitude sur les « gros » français en lice pour la Croisette à quelques encablures des annonces de sélection, l’adage est encore plus vrai cette année. Sur le papier on pourrait tenir une belle ouverture pour la Quinzaine new look.
potentiel // quinzaine des cinéastes (ouverture)
89
L’ÉTOILE FILANTE
Dominique Abel & Fiona Gordon (belgique, canada)
On ne présente plus le duo Abel & Gordon. Indissociable depuis leurs débuts sur scène dirigé d’abord par l’immense Simon Mac Burney, ils s’émancipent rapidement pour se forger une place à part dans l’univers burlesque d’un comique visuel très physique qui puise beaucoup chez Keaton, Chaplin et Tati. Avec L’Etoile filante, leur 5e film depuis Rumba ou L’Iceberg, l’intrigue suit Boris, barman, qui vit dans la clandestinité depuis 35 ans, suite à son implication dans un attentant qui a mal tourné. Son passé refait surface quand une victime le retrouve et veut se venger. L’apparition de Dom, un dépressif qui ressemble comme deux gouttes d’eau à Boris, fournit à l’ex-activiste le moyen parfait d’échapper à la justice. Boris et sa femme, Kayoko, épaulés par leur portier, Tim, tissent une toile funeste autour de Dom. Ils ignorent l’existence de son ex-femme, Fiona, détective privée…
potentiel // quinzaine des cinéastes
88
LA SAVEUR DE LA MORT
Jean-Luc Herbulot (france, république démocratique du congo)
C’est Joeystarr lui-même qui l’a laissé filtrer dans une émission de radio venu parler de sa passion pour la bonne bouffe. Il a prévu « un passage à Cannes pour défendre le film ». Le film ? C’est le troisième de Jean-Luc Herbulot, cinéaste franco-congolais à la trajectoire atypique. Il débute à la réal avec des clips de rap. Puis parvient à produire Dealer, un premier film bien violent comme il faut influence Pusher sur les 24 heures de la vie d’un dealer. Le film ouvre L’Etrange Festival et devient par la même occasion le premier film « français » enrôlé par un Netflix des tout débuts. Le suivant Saloum est un thriller horrifique entre la Guinée et le Sénégal à base de mercenaires et de trafic de drogue, qui vaut à Herbulot un retour en 2021 à L’Etrange Festival épicé d’un prestigieux slot de minuit à Toronto. Une sortie très limitée, sans distributeur installé, en ce tout début d’année, n’a attiré que 3 000 curieux. Et puis vient La Saveur de la mort (Interstate), polar surnaturel avec Asia Argento, Joeystarr et Riccardo Scarmaccio, l’histoire d’un tueur à gages dont les plans pour mener une nouvelle vie avec la femme qu’il aime sont perturbés par un jeune homme mystérieux et son ancien patron impitoyable. KMBO distribuera le film en France.
potentiel // séance de minuit
87
LE RETOUR DES MORTS
Thea Hvistendahl (norvège) 1er film
Avec Le Retour des morts, c’est une nouvelle adaptation au cinéma d’une des oeuvres de John Ajvide Lindqvist (Morse, Border) qui s’avance. Rajoutez à cela le duo norvégien Renate Reinsve et Anders Danielsen Lie à l’affiche d’un premier film norvégien acheté par l’Américain Neon qui guette souvent les bons coups, vous avez l’un des films de genre les plus séduisants du plateau, tête de gondole du vendeur TrustNordisk. Par une journée d’été anormalement chaude à Oslo, un étrange champ électrique entoure la ville tandis qu’une migraine collective se propage à travers la ville. Les téléviseurs, les ampoules et les appareils électroniques se détraquent, le chaos atteignant un crescendo assourdissant quand soudain, tout est fini. Les disparus reviennent à la vie…
potentiel // quinzaine des cinéastes
86
LE TEMPS D’AIMER
Katell Quillévéré (france)
Du bel ouvrage made by Gaumont. Je demande de la grande saga familiale sur deux générations directement inspiré de l’histoire de l’aïeule de la réalisatrice de Réparer les vivants qui revient au cinéma après l’intermède TV sur NTM (Le Monde de demain) showrunné avec le compagnon Hélier Cisterne. Le Temps d’aimer (avec Anaïs Demoustier et Vincent Lacoste, et coécrit avec Gilles Taurand) démarre au lendemain de la seconde guerre mondiale. Sur une plage, Madeleine, serveuse dans un hôtel restaurant, mère d’un petit garçon, fait la connaissance de François, étudiant riche et cultivé. La force d’attraction qui les pousse l’un vers l’autre est à la mesure du secret dont chacun est porteur. Si l’on sait ce que Madeleine veut laisser derrière elle en suivant ce jeune homme, on découvre avec le temps, ce que François tente désespérément de fuir en mêlant le destin de Madeleine au sien. Le brillant Tom Harari s’occupe de la photo.
potentiel // cannes première
85
TIGER STRIPES
Amanda Nell Eu (malaisie) 1er film
En voilà un, sauf erreur, évoqué quasi nulle part dans les papiers cannois pondus depuis quelques semaines. Et pourtant… Après un court métrage en compétition à Venise, Amanda Nell Eu s’est construit une solide réputation dans le film de genre avec un tropisme autour du corps féminin, moteur narratif de tous ses films. Son premier long métrage Tiger Stripes est passé par Rotterdam, le Groupe Ouest, l’atelier de la Cinéfondation et Locarno à toutes les phases de son développement, et suit une jeune fille victime d’horribles changements physiques qu’elle tente de dissimuler au collège par tous les moyens. Alors que ses émotions et ses pulsions passent constamment d’un extrême à l’autre, elle se rend compte que son corps lui-même se transforme à une vitesse alarmante et effrayante.
potentiel // semaine de la critique
84
LE SYNDROME DES AMOURS PASSÉES
Ann Sirot & Raphaël Balboni (belgique)
Le deuxième long métrage du duo belge Ann Sirot et Raphaël Balboni (Une vie démente) fait partie des projets lauréats de l’aide sélective du CNC courant « comédie » après celle du « genre » et de la « comédie musicale ». Rémy et Sandra n’arrivent pas à avoir d’enfant car ils sont atteints du “Syndrome des Amours Passées”. Pour guérir, il n’y a qu’une seule solution, il doivent recoucher une fois avec tou.te.s leurs ex. Avec Lucie Debay, Florence Loiret-Caille et Nora Hamzawi.
potentiel // quinzaine des cinéastes
83
MADEMOISELLE KENOPSIA
Denis Côté (canada)
Si Julien Rejl a besoin d’un ovni filmique minimaliste d’un auteur reconnu et bien installé sur la carte, pas la peine d’aller beaucoup plus loin que cette Mademoiselle Kenopsia. « Side project » de Denis Côté (Curling, Vic + Flo ont vu un ours) d’à peine plus d’1 heure, le film fait partie des « petits » films auto-produits du Canadien (comme Hygiène sociale récemment) dans une économie de moyens, tourné avec une équipe commando ultra-light à la fin de l’été 2022 avec la fidèle muse Larissa Corriveau à l’écran (première image exclusive).
potentiel // quinzaine des cinéastes
82
LES FILLES D’OLFA
Kaouther Ben Hania (tunisie)
Le film revient chez beaucoup de bookmakers et semble ne plus avoir trop besoin d’être montré aux autres festivals (si vous voyez ce que je veux dire…). Les Filles d’Olfa est le nouveau projet de Kaouther Ben Hania (La Belle et la Meute, L’Homme qui a vendu sa peau), annoncé comme un retour aux sources documentaires de la réalisatrice tunisienne. Une oeuvre hybride qu’elle développe et tourne depuis plus de 5 ans sur une mère et ses quatre filles, dont deux ont suivi leurs petits amis en Libye embrigadés par l’Etat islamique et s’y sont faites prisonnières.
potentiel // cannes première
81
PUÁN
Maria Alché & Benjamin Naishat (argentine)
La merveilleuse actrice Maria Alché révélée dans La Niña Santa (de Lucrecia Martel) s’est aussi distinguée derrière la caméra en 2018 à Locarno avec Familia sumergida (multi-primé à travers le monde de San Sebastian à Mexico). Pour son 2e essai, elle s’associe à son compatriote argentin Benjamin Naishat (Rojo) pour coréaliser Puán (primé au TorinoFilmLab 2021). Le pitch ? Marcelo, 50 ans, a consacré sa vie à l’enseignement de la philosophie à l’Université publique et, soudain, son mentor et patron, le professeur Caselli, meurt. Désorienté dans ce nouveau paysage, Marcelo suppose qu’il héritera du poste laissé vacant par son mentor. Ce à quoi il ne s’attend pas, c’est que Rafael Sujarchuk, un philosophe charismatique et pédant formé dans les meilleures universités européennes, convoite également le poste. Entre ses multiples emplois de professeur de philosophie dans les bidonvilles locaux, à l’université et, à titre privé, auprès d’un millionnaire de 80 ans, il doit également se préparer à se présenter aux élections face à cet adversaire de taille qui semble avoir tout le monde à ses côtés. Les efforts maladroits de Marcelo ne semblent pas suffisants pour obtenir le poste, mais est-ce vraiment ce qu’il veut ?
potentiel // un certain regard