4e volet de la liste Wask des 100 films pour Cannes 2021
40
MEDUSA
Anita Rocha da Silveira (brésil)
La quinzaine en point de mire pour le deuxième film de la Brésilienne Anita Rocha da Silveira (Mate-me for favor passé par la case Orizzonti Venise). Les plateformes de développement (Berlinale Talents Project, TorinoFilmLab, Biennale Cinema) ont tous voué aux gémonies sa nouvelle incursion vers un « cinéma pop et trash » Medusa produit par les équipes inspirées derrière Zama (Lucrecia Martel) et Eureka (le prochain Lisandro Alonso). Avec un de ses courts découverts à la quinzaine en 2012, la boucle serait bouclée.
potentiel // quinzaine des réalisateurs
39
COMPARTMENT NUMBER 6
Juho Kuosmanen (finlande)
Après Olli Mäki, Juho Kuosmanen a choisi d’adapter un roman des années 1980 de Rosa Liksom sur l’histoire – claustros s’abstenir – des mésaventures d’une Finlandaise bloquée à l’intérieur d’un compartiment de train entre Moscou et Oulan-Bator. Une jeune femme échappe à une histoire d’amour énigmatique à Moscou et embarque dans un train en direction du port arctique de Mourmansk.
potentiel // un certain regard
38
L’INFILTRÉ
Thierry de Peretti (france)
Après Les Apaches et Une vie violente, le nouveau brûlot politique de Thierry de Peretti s’annonce. À en croire l’ambition du projet et la distribution affichée, on change de braquet. Pio Marmaï, Valeria Bruni-Tedeschi, Mylène Jampanoï rejoints par un duo cher au cœur du délégué général cannois, Vincent Lindon et Roschdy Zem. L’histoire « vraie » de Hubert Avoine, escroc reconverti en agent de renseignements pour les stups français. Un parcours raconté par l’intéressé dans un livre-témoignage « L’Infiltré : de la traque de Chapo Guzman au scandale français des stups ».
potentiel // hors compétition
37
JOURNAL DE TÛOA
Maureen Fazendeiro & Miguel Gomes (france-portugal)
Déjà 6 ans depuis le triptyque des Mille et une Nuits,… le retour de Miguel Gomes sur la planète cinéma sonne comme l’une des plus belles nouvelles entendues depuis des lustres. Miguel Gomes a préparé en confinement avec sa compagne Maureen Fazendeiro un tournage express en condition bulle sanitaire dans une grande demeure en bord de mer près de Lisbonne fin août dernier. Une histoire d’amour à trois racontée avec Carloto Cotta, Crista Alfaiate et João Nunes Monteiro à qui Shellac promet une sortie en juillet très vite après la première mondiale. Journal de Tûoa sonnera le retour du réal de Tabou avant 3 autres projets de longs très bien avancés pour les toutes prochaines années.
potentiel // un certain regard
36
LA CIVIL
Teodora Ana Mihai (roumanie-belgique) 1er film
On ne peut pas dire que 2021 croule sous les propositions d’envergure du côté de l’Amérique latine. Les Reygadas, Escalante, Martel et autres Mendonça Filho en pause c’est vers un premier film d’une belgo-roumaine (!) que nos regards se tournent : La Civil de Teodora Ana Mihai et ses airs de revenge movie à la solde d’une mère à la recherche de son adolescente kidnappée dans le nord du Mexique. Une bonne réputation amplifiée par une solide équipe de coproducteurs : les Dardenne (Les Films du Fleuve), Cristian Mungiu (Mobra Films) et Michel Franco (Teorema). Une réalisatrice passée par la Factory de la quinzaine.
potentiel // quinzaine des réalisateurs
35
RETOUR À REIMS
Jean-Gabriel Périot (france)
Le récit autobiographique et sociologique éponyme de Didier Eribon (2009) a déjà connu la transposition théâtrale par le maître allemand Thomas Ostermeier, l’occasion de travailler pour la première fois avec une distribution française avec plus ou moins de fortune avouons-le. Cette fois c’est Jean-Gabriel Périot (Une jeunesse allemande) qui s’y colle. Une adaptation documentaire fidèle à son précédent film, avant de s’atteler à deux projets de fiction cette fois, du procédé du found footage – montage à partir d’extraits de films existants et d’archives sonores et visuelles – le tout avec une voix off signée Adèle Haenel.
potentiel // quinzaine des réalisateurs
34
PARADIS SALE
Bertrand Mandico (france)
L’intrigue se déroule dans un futur chimérique sur After Blue, une planète d’une autre galaxie, planète vierge où seules les femmes peuvent survivre au milieu d’une flore et d’une faune inoffensives. N’en jetez plus pour la hype. Après Les Garçons sauvages , et avant son projet en cours en travail sur le thème de « Conan la barbare » le nouveau Mandico Paradis sale embarquera Elina Löwensohn, la débutante Paula Luna Breitenfelder, Vimala Pons, Agata Buzek, Pauline Lorillard, Camille Rutherford, Anaïs Thomas et Claire Duburcq. C’est certes difficile de lui trouver un point de chute à Cannes mais l’espoir est de mise.
potentiel // quinzaine des réalisateurs
33
STILLWATER
Tom McCarthy (états-unis)
A priori non, ce ne sera pas lui le « blockbuster planétaire » promis par l’Officielle. Une chose est sûre, Matt Damon accompagnera Stillwater sur la Croisette hors compétition au mois de juillet. Le film Focus Features signé Tom McCarthy (Spotlight) en grande partie tourné à Marseille – l’occasion de voir le Vélodrome jauge pleine sur l’écran du Théâtre Lumière puisqu’un match de l’OM a eu les honneurs d’une séquence du film – vient de sécuriser une présentation en grande pompe avant sa sortie mondiale fin juillet. La couleur française ne s’arrête pas là retrouvant Noé Debré et Thomas Bidegain à l’écriture, et Camille Cottin en guest de choix.
potentiel // hors compétition
32
SPEAK NO EVIL
Christian Tafdrup (danemark)
Ce nouvel ovni TrustNordisk sera à Cannes quelque part. Il faut dire que le genre horrifique tordu danois poursuit une jolie idylle avec la Croisette. Et le film de Christian Tafdrup est taillé pour la bataille : en vacances en Toscane, une famille danoise se lie d’amitié avec une adorable famille allemande. Des mois plus tard, les Danois reçoivent une invitation des Allemands à venir séjourner dans leur maison isolée le temps d’un week-end. Tout ne va pas se passer comme prévu…
potentiel // quinzaine des réalisateurs
31
IN FRONT OF YOUR FACE
Hong Sang-soo (corée du sud)
Alors que son Introduction, toujours inédit en France, vient fraîchement de lui octroyer une énième récompense internationale (prix du scénario), on imaginait bien Hong Sang-soo ne pas se laisser trop dorer la pilule sur une plage de sable fin aux Philippines. Pas dans les habitudes d’un des cinéastes majeurs les plus prolifiques du 21ème siècle – on a compté jusqu’à 24 longs métrages – et déjà prêt pour retrouver les joies d’une compétition cannoise. Passé la déception de l’absence de Kim Min-hee à l’écran, on se console en apprenant que In Front of Your Face marquera le retour du maître à une forme fictionnelle plus ambitieuse.
potentiel // compétition
30
BABYSITTER
Monia Chokri (canada)
Le deuxième film de l’actrice québécoise (Les Amants imaginaires), après La Femme de mon frère (en sélection un certain regard en 2019), sera l’adaptation éponyme de la pièce de Catherine Léger consacrée à la question du féminisme. Comme elle en a pris l’habitude, Monia Chokri s’adjugera un rôle, aux côtés de la jeune Française qui monte Nadia Tereszkiewicz (Seules les bêtes, la série Dix pour cent) dans le rôle-titre.
potentiel // un certain regard
29
LA PIRE PERSONNE AU MONDE
Joachim Trier (norvège)
Le film viendra clore la trilogie de Joachim Trier autour de Oslo (après Reprise, Oslo 31 août) avec les retrouvailles annoncées avec son acteur fétiche Anders Danielsen Lie. Julie, une jeune femme pleine de ressources, a 30 ans et se cherche encore. Bien qu’heureuse avec Aksel, un dessinateur à succès, aimant et protecteur, elle refuse l’enfant qu’il désire. Quand Julie le quitte pour Eivind, elle espère une fois de plus commencer une nouvelle vie. Au rayon des rares confirmations en compétition, La pire personne au monde, sous pavillon MK2, y aurait déjà son rond de serviette.
potentiel // compétition
28
RED ROCKET
Sean Baker (états-unis)
Comédie noire tournée en secret au Texas à l’automne 2020, Sean Baker (Tangerine, The Florida Project) y a comme à son habitude fait confiance à une galerie d’acteurs non-professionnels choisis en personne auxquels il a adjoint la star de la franchise Scary Movie Simon Rex. Après deux premiers films unanimement salués qui ont fini de consacrer Baker comme l’un des auteurs US les plus prometteurs de sa génération, on cache notre impatience de voir le travail à la photo de ce Red Rocket de Drew Daniels le génial chef op de It comes at night, Krisha et Waves.
potentiel // quinzaine des réalisateurs – ouverture
27
LES INTRANQUILLES
Joachim Lafosse (belgique)
C’est avec une rumeur des plus laudatives que le nouveau film de Joachim Lafosse se présente comme un sérieux candidat à la compétition. Malgré quelques récents projets en demi-teinte, Les Intranquilles, toujours produit par Sylvie Pialat pour Les Film du Worso, confirmerait le retour en très grande forme du cinéaste belge avec des prestations annoncées de haut vol, du duo Leila Bekhti et Damien Bonnard.
potentiel // compétition
26
TROMPERIE
Arnaud Desplechin (france)
Adapté du best-seller de Philip Roth (Deception), cette histoire d’adultère avec Léa Seydoux, Denis Podalydès, Emmanuelle Devos et Gennadi Famin (Les Leçons persanes) est classé par le producteur Pascal Caucheteux de chez Why Not parmi ces « films à un million » comprendre au tournage rapide avec peu d’acteurs. Quand débute 2020, Desplechin était à mille lieux de s’imaginer tourner Tromperie. Il raconte. « En juillet, j’ai tourné une adaptation de la pièce de théâtre Angels in America avec des acteurs du Français, avec en développement un scénario qui supposait une grosse distribution, des figurants, un planning compliqué, etc… J’ai alors exhumé un très vieux projet que j’ai repris de A à Z avec ma coscénariste Julie Peyr. » Tout s’est enchaîné très vite avec des étoiles alignées comme il faut et Léa Seydoux et Denis Podalydès disponibles tous les deux malgré leurs mille projets en cours.
potentiel // un certain regard
25
BELLE
Mamoru Hosoda (japon)
Annoncé au Japon en juillet, le nouveau film de Mamoru Hosoda (Les Enfants loups, Ame & Yuki) raconte l’histoire de Suzu, une lycéenne à la timidité maladive qui vit dans un village rural avec son père. Un jour en se rendant à « U », un monde virtuel où « vivent » cinq milliards de membres en ligne, elle devient Belle, une chanteuse à la renommée mondiale. Sa rencontre avec une créature mystérieuse l’embarque dans une voyage d’aventure et d’amour en quête de sa vraie nature.
potentiel // quinzaine des réalisateurs
24
TOUT S’EST BIEN PASSÉ
François Ozon (france)
C’est le signe avant-coureur du grand retour de Sophie Marceau dans le giron du cinéma d’auteur après plus de vingt ans « d’absence ». Alors qu’elle tournait sous les ordres de Jean-Paul Civeyrac au printemps, c’est François Ozon qui a déclenché les hostilités en l’enrôlant dans Tout s’est bien passé son 20ème film adapté avec Emmanuèle Bernheim d’après son roman éponyme (le tandem à l’œuvre sur Sous le sable et Swimming Pool). L’histoire d’un père victime d’un AVC qui demande à sa fille de l’aider à mourir, avec aussi André Dussolier, Jacques Nolot et Laëtitia Clément.
potentiel // hors compétition
23
THE VELVET UNDERGROUND
Todd Haynes (états-unis)
Pour sa première incursion dans l’univers documentaire, Todd Haynes a choisi le Velvet. Après quelques chefs-d’œuvres de fiction inspirés de l’univers musical, Velvet Goldmine d’après Bowie ou l’immense I’m Not There d’après Dylan, Todd Haynes s’en va tout droit retrouver la Croisette avec The Velvet Underground. Un Cannes qui annonce une couleur décidemment très musicale si l’on en juge par l’ouverture sparksienne Annette, le doc de Edgar Wright sur les Sparks justement ou Peter Jacskon prêt à présenter The Beatles : Get Back.
potentiel // hors compétition
22
GUERMANTES
Christophe Honoré (France)
Alors qu’il travaille avec la troupe de la Comédie-Française au printemps 2020 à l’adaptation théâtrale de l’œuvre de Marcel Proust, Christophe Honoré subit un premier report de la pièce au moment du confinement saison I. Le travail continue pendant l’été et les répétitions font l’objet d’un projet qui devient cinématographique. Alors que Le Côté de Guermantes est finalement monté au Théâtre Marigny à la rentrée 2020, le film lui s’annonce prêt pour une présentation cannoise.
potentiel // quinzaine des réalisateurs
21
MI IUBITA (MON AMOUR)
Noémie Merlant (france)
Tout en continuant de produire des courts remarqués, Noémie Merlant a tourné l’été 2019 en Roumanie Mi iubita (« Mon amour » en roumain). « J’ai décidé d’écrire cette histoire et de le tourner au tout dernier moment. C’est un projet à micro-budget auto-financé sans producteur tourné en 16 jours. J’y joue le rôle d’une femme qui va se marier et part en Roumanie pour son enterrement de vie de jeune fille quand elle rencontre un gitan ». C’est Gimi-Nicolae Covaci qui lui donnera la réplique, déjà présent dans son court Shakira, et avec qui, la révélation de Portrait de la jeune fille en feu et Jumbo, a coécrit le film. Une rumeur insistante le compare déjà à un « mini-Kechiche fourmillant de sensibilité ». Très très hâte.
potentiel // un certain regard