4e volet de la liste Wask des 100 films pour Cannes 2022
40
CLOSE
Lukas Dhont (belgique)
Depuis l’avènement de Girl, la livraison du deuxième film de Lukas Dhont est scruté avec attention. Avec Emilie Dequenne et Léa Drucker notamment, Close est prêt et très apprécié si l’on en croit les derniers échos. L’été approche à grands pas. Leo (12 ans) profite des derniers jours d’école avec ses camarades de classe. Jusqu’à ce qu’un événement tragique bouleverse le monde de Leo. Lukas Dhont y mêle jeunes talents prometteurs et interprètes reconnus. Le film décrit l’amitié fusionnelle entre deux garçons de treize ans, Leo et Remi, soudain perturbée par leur passage à l’adolescence. Essayant de comprendre ce qui s’est passé, Leo cherche du réconfort en se rapprochant de la mère de Remi. Un parcours de pardon, de vulnérabilité et d’amour. Lukas Dhont a de nouveau fait équipe avec son coscénariste, Angelo Tijssens, ainsi qu’avec de nombreux membres de l’équipe de son premier film.
potentiel // compétition
39
FUMER FAIT TOUSSER
Quentin Dupieux (france)
C’est notre Hong Sang-soo à nous avec ses 2 films par an, série en cours. Son 10ème film s’appelle Fumer fait tousser alors que Incroyable mais vrai, présenté à Berlin il y a moins de 3 mois sortira en salle en juin. Aucune info sur l’histoire mais encore un casting à faire rougir Lelouch lui-même : Gilles Lellouche, Vincent Lacoste, Anaïs Demoustier, Jean-Pascal Zadi, Oulaya Amamra, Grégoire Ludig, Adèle Exarchopoulos, Jérôme Niel, Doria Tillier, David Marsais, Alain Chabat, Julia Faure, Blanche Gardin, Raphaël Quenard, Anthony Sonigo, et Benoît Poelvoorde.
potentiel // hors compétition
38
SAINT-OMER
Alice Diop (france)
Son premier film de fiction Saint-Omer, la documentariste Alice Diop (La Mort de Danton, Nous), césar du court métrage en 2017 (Vers la tendresse), refait équipe avec ses producteurs historiques Toufik Ayadi et Christophe Barral (partis sous leur propre pavillon SRAB Films et plus au Worso). Coécrit avec l’auteure Marie Ndiaye et sa fidèle monteuse Amrita David, le scénario de Saint-Omer est centré sur Rama, une jeune écrivaine sur le point d’être mère. Pour les besoins de son nouveau roman, elle assiste, fascinée, au procès d’une mère infanticide d’une fillette de quinze mois. Ce procès sera pour l’écrivaine l’occasion d’interroger ses propres démons… Inspiré d’un fait divers retentissant en 2013, ce récit devrait permettre à Alice Diop de poursuivre son exploration des frontières entre fiction et réel, et de plonger dans les tabous, les méandres et les mystères, tout en s’attachant à révéler les non-dits d’un traitement médiatique ; le procès d’une femme noire, troublante d’ambiguïté et dont la complexité heurte une certaine France parfois pétrie d’idées reçues sur certaines de ses communautés… À suivre côté distribution la Suissesse Kayije Kagame (très remarquée au théâtre et dans la série H24, 24h de la vie d’une femme) et Guslagie Malanda (Mon amie Victoria).
potentiel // un certain regard
37
PAMFIR
Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk (ukraine) 1er film
L’Ukraine nous a habitué à pourvoir les rangs des cinéastes prometteurs aux noms les plus indéchiffrables possibles. Le cru 2022 ne devrait pas déroger à la règle avec l’irruption de Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk, cinéaste remarqué avec ses premiers courts et moyens métrages (Intersection et Weightlifter). Pamfir est son premier long métrage développé avec le soutien du TorinoFilmLab et Cannes via la Cinéfondation : l’histoire d’un ouvrier qui décide d’augmenter ses revenus en se lançant dans le trafic d’alcool, ce qui le place dans la ligne de mire de la mafia locale.
potentiel // un certain regard
36
REVOIR PARIS
Alice Winocour (france)
Casting de choix (Virginie Efira, Benoît Magimel, Grégoire Colin et Mata Sansa) pour le 4e film d’Alice Winocour après Augustine, Maryland et Proxima. Prestigieux fleuron de l’écurie Pathé, Revoir Paris est écrit par la cinéaste avec Marcia Romano et Jean-Stéphane Bron. L’histoire de Kate Anderson, une écrivaine et journaliste américaine d’une cinquantaine d’années basée à Paris pour écrire un article sur les danseuses du Crazy Horse lorsqu’elle est prise dans une attaque terroriste. Six mois plus tard, Kate retourne à Paris pour tenter de reprendre sa vie là où elle s’est arrêtée. Mais elle ne se souvient de l’évènement que par bribes. Son retour dans la ville fait remonter les souvenirs de l’homme avec qui elle s’est cachée pendant l’attaque. Kate enquête dans sa mémoire. Est-il vraiment mort ? Est-elle encore vivante ?
potentiel // compétition
35
WOMEN TALKING
Sarah Polley (canada)
L’actrice canadienne révélée (et confirmée) chez Egoyan, Cronenberg ou Wenders, n’en est plus à son coup d’essai derrière la caméra. Women Talking, son 3e long de fiction est l’adaptation d’un best-seller récent de Miriam Toews relatant l’histoire de femmes d’une communauté religieuse rurale qui remettent en question leur foi après une série d’agressions sexuelles commises par des hommes de leur entourage. Le projet produit par Plan B (Brad Pitt) et le casting annoncés (Ben Whishaw, Frances McDormand, Rooney Mara, Claire Foy, Jessie Buckley) pourraient marquer une entrée triomphale à Cannes pour la réalisatrice.
potentiel // compétition
34
HIT BIG
J-P Valkeapää (finlande)
Enorme hype autour du nouveau film de J-P Valkeapää réalisateur de Dogs Don’t Wear Pants (Quinzaine des Réalisateurs 2019). Son Hit Big , à haut potentiel culte, violent et trash aux confins d’un Tarantino qui aurait mangé du John Waters, embarque sur la Costa del Sol en Espagne. Marjaleena, une sexagénaire alcoolique, ancienne Miss Finlande, possède le bar Belle, un établissement qui est en déliquescence au bord de la faillite, avec un homme à tout faire, l’arnaqueur et délinquant Mikko et Vili, son fils adulte. Un jour, ils apprennent que Worm, le mari de Marjaleena, va sortir de prison après vingt ans d’incarcération avec la ferme intention de commencer une nouvelle vie grâce à un pactole caché après un hold-up passé. Se sentant trahie, Marjaleena veut sa part des millions.
potentiel // compétition
33
MUSIQUE
Angela Schanelec (allemagne)
Angela Schanelec fait encore partie de cette communauté de grandes réalisatrices européennes dont la réputation ne dépasse que trop rarement les frontières des festivals dans lesquels elles glanent tous les plus grands prix. Auréolé d’un ours d’argent pour son dernier film à Berlin 2019 (J’étais à la maison, mais… avec Maren Eggert et Franz Rogowski), la cinéaste à la filmographie XXL (une dizaine de longs métrages et autant de courts et moyens formats) vient de terminer Musique, tourné en Grèce l’été dernier avec à l’affiche un nouveau venu dans la fratrie Schneider (Aliocha) et Agathe Bonitzer. Librement inspiré du mythe d’Œdipe, Musique raconte l’histoire d’un jeune homme qui, à chaque perte qu’il subit, gagne quelque chose en contrepartie pour voir peu à peu la musique prendre une place essentielle dans son existence.
potentiel // compétition
32
LOVE LIFE
Koji Fukada (japon)
Le nouveau film de Koji Fukada (Harmonium) lui a été inspiré pendant la pandémie. « Durant une telle période, je voulais faire un film sur un couple qui se retrouve faca à face avec la solitude, au moment où l’existence vous échappe ». Avec son époux Jiro et son fils Keita, Taeko vit juste en face du domicile de ses beaux-parents, qui n’ont jamais vraiment accepté que leur fils se marie avec elle. Ils lui auraient préféré son ancienne fiancée, qui ne s’est jamais remise de la rupture d’avec Jiro. Quand Taeko le découvre, un événement vient bouleverser leurs existences et Sangsoo, le père biologique de Keita, réapparait. Le titre est tiré de la chanson japonaise populaire « Love Life » de Akiko Yano.
potentiel // compétition
31
LE LYCÉEN
Christophe Honoré (france)
Christophe Honoré en a pris la bonne habitude, débuter dès les tout premiers frimas de l’hiver un nouveau tournage (le premier clap a eu lieu très tardivement le 27 décembre dernier). Cette fois, le film s’appelle Le Lycéen sur un scénario tenu secret par Les Films Pelléas, avec notamment Juliette Binoche, Vincent Lacoste et le jeune Paul Kircher.
potentiel // quinzaine des réalisateurs
30
THE ETERNAL DAUGHTER
Joanna Hogg (grande-bretagne)
La double exposition The Souvenir (part I & II) l’an dernier à la Quinzaine avait permis de (re)mettre le nom de Joanna Hogg sur la carte. Le prolongement de la sortie en salle avec l’accompagnement fort de l’équipe Condor a fini le travail. Tourné en secret en fin d’année 2020 avec toujours la fidèle et indispensable Tilda Swinton (elles ne se quittent plus depuis le premier court-métrage de sortie d’école Caprice en 1986 sur lequel elles ont collaboré), The Eternal Daughter, est prêt pour la bataille avec Joseph Mydell, Carly-Sophia Davies et Alfie Sankey-Green, et la promesse de secrets de famille, mystères cachés, fantôme et manoir de famille…
potentiel // compétition
29
POOR THINGS
Yorgos Lanthimos (grèce)
Venise fait les yeux doux à Poor Things le Lanthimos nouveau, adapté avec Tony McNamara (déjà sur La Favorite) du roman éponyme d’Alasdair Gray, dans la perspective de la course aux Oscars 2023. Son prochain film sera une relecture moderne et second degré du classique de Mary Shelley, Frankenstein, se déroulant en pleine époque victorienne, l’histoire racontera comment Bella Baxter, une jeune femme libre et érotomane, est ramenée à la vie par un brillant scientifique grâce au cerveau d’un nouveau-né. Pour cette nouvelle démonstration de style, le réalisateur va de nouveau s’associer à Emma Stone, et aussi Willem Dafoe, Mark Ruffalo, et Ramy Youssef.
potentiel // compétition
28
LES BLANCS
Robin Campillo (france)
Après Eastern Boys et 120 battements par minute, le nouveau film de Robin Campillo, fortement soutenu par Memento, plonge à Madagascar, au tournant des années 1960 et 1970. Sur une base aérienne de l’armée française, les militaires vivent les dernières années insouciantes du colonialisme. Influencé par ses lectures de Fantômette, Thomas, un enfant qui n’a pas encore 10 ans, se forge progressivement un regard sur le monde qui l’entoure… Au casting figurent l’Espagnol Quim Gutiérrez (Azul, Wùlu, Madeleine Collins), Nadia Tereszkiewicz, le jeune Charlie Vauselle, Sophie Guillemin, Hugues Delamarliere, le chanteur d’opéra David Serero, Luna Carpiaux, Mathis Piberne et Sacha Cosar-Accaoui. Côté collaborateurs de choix, Campillo compte sur Jeanne Lapoirie à la photo et de nouveau Arnaud Rebotini à la musique.
potentiel // compétition
27
AMORE MIO
Guillaume Gouix (france) 1er film
Dans la longue liste des premiers films français, il fait partie des plus courtisés du plateau 2022. Remarqué avec ses courts (notamment Alexis Ivanovitch vous êtes mon héros qui avait remporté une mention spéciale à la Semaine de la Critique 2011 ou encore Mademoiselle présenté à Venise 2014), l’acteur Guillaume Gouix a réuni au casting de Amore Mio Alysson Paradis, Elodie Bouchez, Félix Maritaud et le jeune Viggo Ferreira-Redier. Coécrit avec Camille Lugan (Ibrahim) et Fanny Burdino (L’économie du couple, La Prière), le scénario débute par l’enterrement de Raphaël. Lola ne sait pas quoi faire de sa colère, elle ne sait pas quoi faire non plus de la tristesse des autres. Alors elle décide de fuir le cortège et force sa grande sœur Margaux, dont elle n’est plus si proche, à les emmener elle et son fils Gaspard loin de cette triste cérémonie. Durant ce voyage improvisé les deux sœurs vont se redécouvrir et réapprendre la liberté. Celle notamment de ne pas vouloir enterrer l’homme que l’on aime…
potentiel // semaine de la critique
26
LES CINQ DIABLES
Léa Mysius (france)
Léa Mysius pourrait monter très haut avec son deuxième film après Ava (révélé à la Semaine de la Critique 2017, Prix Louis-Delluc 2018, César 2018 du meilleur second rôle). Avec Adèle Exarchopilous, de nouveau Noée Abita et Moustapha Mbengue (Amin), le film coécrit avec Paul Guilhaume (déjà collaborateur sur Ava) et qui assurera encore la photo (c’était le chef op’ sur Les Olympiades), est centré sur Vicky, une petite fille de 7 ans, qui vit avec ses deux parents dans une petite ville montagneuse de France autour d’un grand lac dénommé « Les Cinq Diables ». L’enfant est très proche de sa mère, de telle sorte que son père a du mal à trouver sa place dans le cercle familial. Mais l’arrivée de Julia, la tante de Vicky, va venir troubler ce lien fusionnel.
potentiel // compétition
25
EL ESTADO DEL IMPERIO
Amat Escalante (mexique)
Il n’a pas concouru à la palme d’or depuis près de 10 ans (c’était pour Heli en 2013), le réalisateur mexicain Amat Escalante serait prêt à présenter El Estado del Imperio, son nouveau film dans lequel il s’attachera au regard d’un jeune homme commençant à travailler dans la maison de campagne d’une famille opulente de célébrités jusqu’à en devenir otage du dysfonctionnement comme de la criminalité du lieu.
potentiel // compétition
24
RODÉO
Lola Quivoron (france) 1er film
Si le parcours de Julia Ducournau a fait des émules, celui de Lola Quivoron semble pouvoir/vouloir prendre le même chemin. Très remarquée avec ses courts métrages comme Fils du loup (Locarno 2015), très attachée à la forme et la direction artistique de tous ses projets, Rodéo sera le premier long métrage de cette diplômée de la Fémis en 2016. Elle nous y plongera dans l’univers des motards du cross-bitume et des rodéos urbains clandestins, univers qu’elle avait exploré dans Au loin, Baltimore (en format court distingué à Locarno en 2016). Au casting, la cinéaste a réuni une brassée de débutants comme Julie Ledru, Yannis Lafki, Louis Sotton, Junior Correia et Ahmed Hamdi, épaulés notamment par Antonia Buresi (Les héros ne meurent jamais, C’est ça l’amour). Écrit par Lola Quivoron et Antonia Buresi (duo qui avait co-réalisé pour La Lucarne d’Arte le documentaire Headshot – Roulette russe), le scénario est centré sur Julia, une jeune femme marginale vivant de petites combines et vouant une passion dévorante, presque animale, pour la pratique de la moto. Un jour d’été, elle va faire la rencontre d’une bande de motards adeptes du cross-bitume, cette mode qui consiste à rouler à pleine vitesse et effectuer des figures acrobatiques avec sa machine, la plupart du temps sans casque. Julia va infiltrer ce milieu clandestin, constitué majoritairement de jeunes hommes, avant qu’un accident ne fragilise sa position au sein de la bande… Autre enjeu symbolique fort, Rodéo s’affichera comme le premier du genre à naviguer sous pavillon Les Films du Losange depuis la nouvelle association CG Cinéma (Charles Gilibert) et le Losange.
potentiel // semaine de la critique
23
WHEN IT MELTS
Veerle Baetens (belgique) 1er film
Décidément les comédiennes prennent la main. Après Dinara Droukarova et Jasmine Trinca déjà listées pour leur premier film respectif, au tour de la comédienne flamande Veerle Baetens (Alabama Monroe) de passer derrière la caméra avec When It Melts repéré au Work In Progress Les Arcs 2021. La hype est très forte pour cette adaptation du premier roman choc de l’autrice flamande Lize Spit (Débâcle) valeur montante de la littérature belge. L’histoire d’Eva qui, de nombreuses années après un été caniculaire devenu complètement incontrôlable, retourne dans son village natal pour faire face à son passé et y laisser un message qui restera à jamais.
potentiel // un certain regard
22
HOURIA
Mounia Meddour (algérie)
Nouvelle association Mounia Meddour-Lyna Khoudri après la révélation Papicha (Un Certain Regard 2019). Écrit par la réalisatrice, le film a pour cadre Alger où Houria, une jeune et talentueuse danseuse en devenir, est violemment agressée par un ancien terroriste et se retrouve à l’hôpital. Ses rêves de carrière s’envolent. Elle doit alors accepter et aimer son nouveau corps. Entourée d’une communauté de femmes, Houria va retrouver un sens à sa vie en inscrivant la danse dans la reconstruction et sublimation des corps blessés…
potentiel // un certain regard
21
LA BÊTE DANS LA JUNGLE
Patric Chiha (autriche)
Après Si c’était de l’amour, son documentaire libre sur le travail de Gisèle Vienne (Berlinale 2020), l’Autrichien Patric Chiha adapte avec Axelle Ropert La Bête dans la Jungle (la nouvelle de Henry James), avec Anaïs Demoustier et Tom Mercier : l’histoire d’un homme qui a refusé d’épouser sa promise car persuadé que sa vie était en sursis. le scénario de ce « huis clos vertigineux » (avec aussi Béatrice Dalle qui retrouve ici le réalisateur après Domaine). Pendant 25 ans, dans une immense boîte de nuit, un homme et une femme guettent ensemble un événement mystérieux. De 1979 à 2004, l’histoire du disco à la techno, l’histoire d’un amour, l’histoire d’une obsession. La « chose » finalement se manifestera, mais sous une forme autrement plus tragique que prévu…
potentiel // quinzaine des réalisateurs