3e volet de la liste Wask des 100 films pour Cannes 2024
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AIMER PERDRE
Lenny Guit, Harpo Guit (france)
On aurait pu croire que les méchantes plateformes auraient pu drafter les premiers les meilleurs Youtubeurs de la toile. Ce n’est visiblement pas le cas avec les frères Guit qui ont tout l’air de vouloir épouser des trajectoires fléchées « tradi ciné d’auteur ». Déjà coupables de l’ovniesque Fils de Plouc, foutraque sensation de Sundance il y a une paire d’années, les frères Guit (alias « Clubb Guitos » sur le web) se sont lancés dans un deuxième long de fiction, annoncé plus aimable et émouvant que leur premier essai. Le film s’appelle Aimer perdre et raconte l’histoire d’Armande Pigeon (Rim Cavalier Bazan pour la première fois à l’écran). Elle n’a pas de boulot, des dettes à foison. Elle vit dans la précarité, à Bruxelles, elle squatte un petit bout de chambre chez une vieille dame. Elle vit de peu de choses, et est atteinte du virus du jeu. Elle joue beaucoup, et se retrouve toujours un peu plus en galère. Armande est assez solitaire, a du mal à vivre avec d’autres gens, et mais il y a un gars avec lequel la chance va un peu tourner, ce qui va les rapprocher. Elle va tenter un pari peut-être encore plus fou que les autres: celui de l’amour. Avec des guests de compète : Melvil Poupaud et Catherine Ringer.
potentiel // semaine de la critique
59
MORLAIX
Jaime Rosales (espagne)
Après Le Havre par Aki Kaurismaki, au tour d’un des grands pontes du cinéma européen de choisir une ville du grand Ouest comme lieu d’attache de son premier projet « français ». Le plus bressonien des réalisateurs catalans a posé ses valises à Morlaix pour filmer Mélanie Thierry, Samuel Kircher, Alex Brendemühl et Aminthe Audiard dans l’histoire de Gwen, une jeune lycéenne bretonne enferrée dans les doutes que génère un triangle amoureux. Tiraillée entre l’amour raisonnable pour Thomas et son attraction passionnelle pour Jean-Luc, jeune Parisien fraîchement arrivé en Bretagne, Gwen doit choisir, Gwen veut choisir. Un jour qu’elle et son groupe d’amis vont au cinéma, ils découvrent un film où l’intrigue pourrait être le miroir de ce que vit la jeune fille.
potentiel // quinzaine des cinéastes
58
THE LAND IS OUR NAVEL
Zhongchen Zhang (chine)
Après un premier long de fiction en 2021 (The White Cow), le Chinois Zhang Zhongchen s’est lancé dans un projet d’animation. The Land is Our Navel, produit par le réal taïwanais Midi Z (Nina Wu), nous emmène dans un village des plaines centrales. Mao Qing, six ans, et sa mère Hongmei mènent une vie paisible. Un mystérieux enfant fantôme arrive à la recherche de leur propre mère, libérant une force transcendante qui se répand dans tout le village. Au milieu des champs de blé en constante évolution, Mao Qing découvre une vérité cachée et complexe. Ensemble, Mao Qing et l’enfant fantôme entreprennent un voyage surréaliste pour retrouver la mère de ce dernier.
potentiel // quinzaine des cinéastes
57
ALL WE IMAGINE AS LIGHT
Payal Kapadia (inde)
Après son passage à la Quinzaine en 2021, couronné de succès avec L’Œil d’or dans la besace (Toute une nuit sans savoir), son nouveau film All We Imagine as Light, a permis à la cinéaste de retrouver son Inde natale avec le thème de la sororité entre trois femmes issues de castes différentes. En alliant le champ onirique et la réalité sociale, le film suit Praba et Anu, deux infirmières qui délaissent leur quotidien professionnel et personnel et leur milieu urbain partent en voyage dans une ville du bord de mer. Elles trouveront dans une forêt mystique l’espace nécessaire pour permettre à leurs rêves de se réaliser.
potentiel // quinzaine des cinéastes
56
LE ROMAN DE JIM
Arnaud Larrieu, Jean-Marie Larrieu (france)
Karim Leklou, Laetitia Dosch, Sabrina Seyvecou, Bertrand Belin, Noée Abita, Robinson Stevenin, Sara Giraudeau. C’est le parterre d’artistes annoncé dans le neuvième film de Jean-Marie et Arnaud Larrieu (La Brèche de Roland, Un homme, un vrai, Peindre ou faire l’amour). Adaptation des deux frères du roman éponyme de Pierric Bailly, Le Roman de Jim raconte l’histoire d’une famille vivant dans les montagnes du Jura français qui se déchire suite au retour du père biologique du petit garçon.
potentiel // quinzaine des cinéastes
55
VICE VERSA 2
Kelsey Mann (états-unis) 1er film
Il y a chez Pixar des suites qu’on attend plus que les autres. Vice Versa en fait partie, l’un des films doudous de tous les parents et pédo-psy du monde. Plutôt avare en sequel (Vice Versa est la cinquième franchise à bénéficier de nouvelles aventures grandeur nature après Toy Story, Cars, Le Monde de Nemo et Les Indestructibles), Pixar a souhaité donner vie aux nouvelles émotions de Riley. Notre héroïne a maintenant 13 ans et le film (comme son esprit) devrait voir « anxiété », « envie », « ennui » et « embarras » rejoindre ses copains-copines « joie », « tristesse », « peur », « dégoût » et « colère ».
potentiel // hors compétition
54
JULIE KEEPS QUIET
Leonardo Van Dijl (belgique) 1er film
Si Les Arènes (Camille Perton), notre numéro 85, abordait l’envers du décor et les tourments du foot business, Leonardo Van Dijl, lui, fait la focale sur les relations toxiques entre un coach et une championne de tennis en herbe. Avec Julie Keeps Quiet, le Belge vise une deuxième invitation à Cannes après celle reçue en 2020 grâce à son court Stephanie. Ici, le drame surgit lorsqu’un entraîneur de tennis très réputé fait l’objet d’une enquête. L’attention se porte rapidement sur Julie, une jeune joueuse prometteuse qui l’entoure en permanence. Alors que la pression monte pour qu’elle partage ses expériences, Julie choisit de se taire et de se concentrer sur son jeu, laissant l’enquête et l’avenir de l’entraîneur dans le doute. Pour incarner le coach le puissant Koen De Bouw de L’Homme qui a vendu sa peau (de Kaouther Ben Hania).
potentiel // un certain regard
53
LES INSÉPARABLES
Anne-Sophie Bailly (france) 1er film
Oh que je vous vois venir ! (Encore) Un nouveau Calamy-movie. Certes sur le papier, difficile de ne pas y penser. Mais après enquête, recoupement, analyse ADN et fouille gyroscopique, le doute n’est plus permis, le film va bien au-delà de cette caricature facile. Son année passée à chaperonner notre successful Justine Triet, c’est le producteur David Thion vient protéger avec Les Films Pelléas Les Inséparables, premier film d’Anne-Sophie Bailly. Ecrit par la réalisatrice, le scénario est centrée sur Mona qui vit avec son grand fils trentenaire, Joël, dans un appartement modeste à Créteil. Joël est « en retard », comme on dit. Il travaille dans un centre spécialisé. Il aime passionnément sa collègue Océane, elle aussi en situation de handicap. Mais Mona ignore tout de cette relation. Quand Océane tombe enceinte, un choix doit être fait, et le rapport fusionnel entre mère et fils vacille. Le film promet un morceau de bravoure dans la veine des grands films de duos, un face-a-face bouleversant entre Laure Calamy et Charles Peccia Galletto, acteur en situation de handicap repéré dans Drôle, la série de Fanny Herrero (Dix pour cent).
potentiel // un certain regard
52
PEACHES
Jenny Suen (hong-kong)
Produit par Cate Blanchett, Peaches est le premier film en solo de Jenny Suen après celui coréalisé avec le légendaire DoP Christopher Doyle (The White Girl). Elle y adaptera de nos jours à Hong-Kong l’un des films marquants de la nouvelle vague tchèque des années 1960, Les petites marguerites de Vera Chitylova. Avec Emma Corrin (The Crown) et Lucie Zhang (Les Olympiades).
potentiel // quinzaine des cinéastes
51
LA PLUS PRÉCIEUSE DES MARCHANDISES
Michel Hazanavicius (france)
Le conte de Jean-Claude Grumberg a déjà connu un succès phénoménal sur scène au théâtre, puissante histoire de familles percutées par le destin, alors qu’un train part vers l’enfer d’Auschwitz. C’est Michel Hazanavicius qui a arraché les droits pour adapter cette merveille sur grand écran. Pour ce faire, il a choisi l’animation. Au travail depuis la fin des années 2010, la livraison est proche et on voit mal Cannes se passer de La plus précieuse des marchandises mis en musique par Alexandre Desplat avec les voix de Dominique Blanc, Denis Podalydès, Grégory Gadebois et le (tellement) regretté Jean-Louis Trintignant.
potentiel // hors compétition
50
REOSTAT
Teodora Ana Mihai (roumanie)
Deuxième film après La Civil dans la sélection Un Certain Regard en 2021, on imagine bien Teodora Ana Mihai retrouver Debussy grâce à Reostat. Produit par les sociétés des frères Dardenne et Cristian Mungiu, le film s’inspire de l’histoire vraie d’un vol de tableaux célèbres qui a eu lieu en 2012 aux Pays-Bas, pour discuter, à travers l’histoire de plusieurs immigrés, des conflits croissants et des différences de valeurs entre classes sociales, entre riches et pauvres, entre gens instruits et gens simples. Dans un monde où la liberté de mouvement des individus et la mondialisation font que les conflits, de plus en plus fréquents, entre les cultures et les civilisations, s’intensifient à travers la recherche d’une solution pour la coexistence. La cinéaste roumaine retrouve le chef op des Radu Jude, Marius Panduru, déjà actif sur La Civil, et a confié le rôle principal à la révélation Anamaria Vartolomei (L’Evénement, L’Empire).
potentiel // un certain regard
49
THE VILLAGE NEXT TO PARADISE
Mo Harawe (somalie-autriche) 1er film
C’est bien le genre de projet dont Cannes aime se targuer d’en être le révélateur… Mo Harawe est un cinéaste somalien installé en Autriche. Son premier film The Village Next to Paradise a, semble-t-il tapé dans l’oeil de programmteurs les plus avisés. Passé par la case prestigieuse de Grand Prix du court à Clermont-Ferrand, le cinéaste a passé ses courts métrages à aborder les tourments de son pays natal. Avec son premier long, il a voulu s’éloigner d’une réalité au ton trop dramatique. Le pitch ? Dans un village perdu en plein désert somalien, Mamargade, un père célibataire, cumule les petits boulots pour survivre. Sa sœur Araweelo s’est réfugiée chez lui après une dispute conjugale turbulente. Le potentiel de Cigaal, le fils de Mamargade, est ignoré en raison de la situation au coeur de l’intimité de cette famille fragile. Mamargade et sa sœur se font confiance mais n’auraient pas choisi de vivre ensemble si les circonstances ne les y avaient pas contraints. La vie quotidienne de cette famille est indissociable de la situation sociopolitique d’un pays en proie aux troubles politiques, aux catastrophes naturelles et à l’héritage du colonialisme.
potentiel // un certain regard
48
DANS LA CUISINE DES NGUYEN
Stéphane Ly-Cuong (france) 1er film
Propulsé par les équipes de Sarah Chazelle et Etienne Ollagnier (The Party Film Sales & Jour2fête), voilà un premier film qui prend la forme audacieuse de la comédie musicale. Il faut dire que Stéphane Ly-Cuong en un spécialiste du genre côté spectacle vivant. Il a tourné pendant des années avec son spectacle « Cabaret Jaune Citron » dans lequel s’est révélée Clotilde Chevalier qui fera ses premiers pas au cinéma dans Dans la cuisine des Nguyen. Les chansons seront signées Clovis Schneider et Thuy-Nhân Dao, et les chorégraphies par Caroline Roëlands. À l’écran, on retrouvera Anh Tran Nghia (révélée dans la pièce « Saïgon » de Caroline Guiela Nguyen), Camille Japy, l’acteur-metteur en scène Thomas Jolly (et directeur artistique des cérémonies des Jeux Olympiques de Paris 2024), Gaël Kamilindi (de la Comédie-Française) et Linh-Dan Pham. Écrit par Stéphane Ly-Cuong, le scénario est centré sur Yvonne Nguyen, une jeune comédienne d’origine vietnamienne qui rêve de réussir dans la comédie musicale, au grand dam de sa mère qui aimerait la voir suivre une voie plus sérieuse. C’est dans l’intimité de la cuisine, entre plats familiaux et recettes traditionnelles, que les deux femmes vont finalement parvenir à communiquer, se comprendre et s’accepter.
potentiel // un certain regard
47
WHEN THE LIGHT BREAKS
Runar Runarsson (islande)
Après Volcano, Sparrows et Echo, Runar Runarsson a soumis son quatrième film When The Light Breaks aux sélectionneurs cannois. L’histoire est inspirée d’un événement personnel vécu par le cinéaste islandais : « Depuis que j’ai perdu un ami dans ma jeunesse, j’ai voulu faire face aux émotions que j’ai ressenties le jour où cela s’est produit en racontant une histoire universelle. Une autre perte récente dans ma vie a réveillé cette envie, et l’intrigue est devenue plus concrète. » Tourné en 16mm, le film suit Una, décrite comme « une étrangère dans les événements qui se déroulent autour d’elle, même si elle est en fait au centre de ces événements ». À cause d’un secret qu’elle traîne avec elle, elle ne peut pas revendiquer l’espace qu’elle mérite dans le deuil qu’elle vit. Una doit faire de la place pour les émotions des autres tout en préservant sa propre dignité.
potentiel // un certain regard
46
THE BOTANIST IN THE WHITE HOUSE
Jing Yi (chine) 1er film
Même si Bi Gan n’a pas de film à présenter et préfère attendre le cru 2025 pour déballer son nouveau chef-d’oeuvre, cela ne l’empêche pas de pousser l’une de ses coproductions chinoises. The Botanist in The White House est le premier film de Jing Yi. Un film d’atmosphère, tourné dans les prairies du nord Xinjiang, qui promet d’utiliser les plantes comme véhicule narratif pour raconter une histoire de « tendresse brumeuse, simple et intemporelle ». Le cinéaste se raconte « Dans les années 1960, mes grands-parents sont venus du sud de l’intérieur du pays pour s’installer dans le nord du Xinjiang, où se trouve ma ville natale. Dans la zone frontalière, des personnes de différents groupes ethniques ont vécu ensemble et se sont influencées mutuellement. L’intégration culturelle a toujours été un miracle dans cette région. Un jour, par hasard, un ami qui avait étudié la botanique au Xinjiang m’a parlé de la « sagesse » unique des plantes. J’ai alors réalisé à quel point la relation entre les plantes et les êtres humains est profonde, mais facilement négligée. » L’histoire du film : un jour d’été, dans les prairies du nord du Xinjiang, Arxin, un jeune Kazakh, et Meiyu, une jeune fille Han, sont sur le point de se séparer. Arxin raconte à Meiyu les souvenirs de sa famille nomade à travers des collections d’herbiers, exprimant des sentiments flous et intimes pour elle. Finalement, face au départ de Meiyu, Arxin semble comprendre comment « grandir » patiemment comme les plantes dans la nature.
potentiel // quinzaine des cinéastes
45
THE NICKEL BOYS
RaMell Ross (états-unis) 1er film
Tiré du prix pulitzer éponyme (Colson Whitehead), The Nickel Boys semble avoir sécurisé une place en mai prochain. L’histoire très forte de deux garçons injustement condamnés à vivre dans une terrible maison de correction en Floride qui a détruit la vie de milliers d’enfants (la Dozier School for Boys) au plus fort de la ségrégation afro-américaine.
potentiel // un certain regard
44
IDDU
Fabio Grassadonia, Antonio Piazza (italie)
Iddu fait suite à Salvo et Sicilian Ghost Story. Protégé par Les Films du Losange, le nouveau film de Fabio Grassadonia et Antonio Piazza se passionne pour la cavale du parrain de la mafia Matteo Messina Denaro. Impliqué dans de nombreux meurtres commis au début des années 1990 en Italie (notamment ceux des juges Falcone et Borsellino), considéré comme un des fugitifs les plus recherchés du monde, la police lui a fait la chasse pendant 30 ans pour le capturer, en janvier 2023, dans une clinique privée de Palerme. C’est Elio Germano qui incarnera le fugitif avec le grand Toni Servillo face à lui. Ecrit par Grassadonia et Piazza, le film souhaite se centrer sur le fugitif au centre d’une valse à nous donner le vertige dans une Italie sous perfusion entre cauchemars tragiques et ridicules.
potentiel // compétition
43
TARDES DE SOLEDAD
Albert Serra (france)
Après Pacifiction, et avant Out of this World prévu en tournage courant 2024 autour de la rivalité Russie et Etats-Unis avec la guerre en Ukraine en toile de fond, Albert Serra a tourné un doc sur Roca Rey, l’un des plus grands toteros actuels. Début 2024, Albert Serra se confiait dans Les Cahiers du Cinéma : « J’avais beau chercher un sujet de documentaire, autour de moi je les trouvais anodins et bourgeois. Avec les années j’ai fini par me dire que la seule chose proche de moi qui me semblait unique et porteuse d’une certaine tension, d’une intensité, d’un déchirement, c’était la tauromachie. J’ai donc décidé de suivre pendant plusieurs mois le plus grand torero actuel, le Péruvien Andrés Roca Rey. Le film, évidemment, n’entre pas dans des polémiques pour ou contre la tauromachie : ce n’est pas parce qu’on filme quelque chose qui existe qu’on en fait l’apologie. Mais le côté humain du phénomène m’intéresse beaucoup, et c’est pour ça que le film s’appelle Tardes de soledad (« Après-midi de solitude »). Dans un dispositif ultra-développé, micros HF à l’appui, le cinéma viendra entendre des choses auparavant inaudibles : la respiration du taureau, les mots du torero, son visage. Espérons que le sujet, le propos, la forme et les polémiques n’empêcheront pas de le découvrir dans une sélection trop confidentielle…
potentiel // quinzaine des cinéastes
42
LES FEMMES AU BALCON
Noémie Merlant (france)
Déjà citée dans la liste des 100 films 2024, revoilà Souheila Yacoub dans le nouveau film. Celui de Noémie Merlant (elle-même déjà griffée dans Emmanuelle… on tourne en rond non ?! Tourné à Marseille, Les Femmes au balcon est une comédie sanglante aux allures surréalistes (?) Jugez plutôt. Trois femmes vivent en coloc dans un appartement. Un homme est en face et devient l’objet de tous leurs fantasmes. Ce fenêtre sur cour va vite virer au gore et on nl’espère à un peu d’humour !
potentiel // séance spéciale
41 ex æquo
LE COMTE DE MONTE-CRISTO
Matthieu Delaporte, Alexandre de La Patellière (france)
Il a tout l’air d’une séance de clôture parfaite. Gros distributeur, lancement prochain en salles déjà programmée (fin juin, la date a même été avancée de 6 mois), la nouvelle « visitation » de Dumas et des grands héros de la littérature française par Pathé et Dimitri Rassam (Chapter 2) continue avec Le Comte de Monte-Cristo. Avec Pierre Niney dans le rôle-titre, et aussi Bastien Bouillon, Anaïs Demoustier, Anamaria Vartolomei, Laurent Lafitte, Pierfrancesco Favino, Patrick Mille et Vassili Schneider, l’adaptation du livre a été confiée aux deux réalisateurs (ils étaient déjà crédité sur celui des deux films Les Trois Mousquetaires de Martin Bourboulon). Le scénario plonge à Marseille en 1815. Tous les rêves du jeune Edmond Dantès sont sur le point de se réaliser : promu capitaine de navire, il peut enfin épouser l’amour de sa vie, Mercedes. Mais son succès suscite des jalousies de toutes parts. Trahi par ses rivaux et dénoncé comme membre d’une conspiration pro-Bonaparte, il est emprisonné sans jugement au château d’If, sans espoir de retour. Après quatorze ans d’instruction secrète par l’abbé Faria, son co-détenu, Dantès parvient à s’évader et à s’emparer du légendaire trésor caché sur l’île de Monte-Cristo. Doté d’une fortune colossale, il met au point un plan extraordinaire pour assouvir sa soif de vengeance. Sous de multiples identités, dont celle du « comte de Monte-Cristo », Dantès fait d’abord la cour à ses ennemis, devenus de hauts dignitaires, pour mieux les abattre. Mais le prix de la vengeance est lourd pour l’âme…
potentiel // hors compétition (film de clôture)
41 ex æquo
MONSIEUR AZNAVOUR
Grand Corps Malade, Mehdi Idir (france)
Le premier ex aequo 2024 fait cohabiter deux des plus grosses productions françaises de l’année. Après Le Comte de Monte-Cristo, j’ai nommé Monsieur Aznavour, le premier film tourné sur le destin de Charles Aznavour. Derrière ce projet, l’équipe des succès Patients et La Vie scolaire (Jean-Rachid de Kallouche Cinéma à la prod, et le duo Grand Corps Malade-Mehdi Idir derrière la caméra). Avec Mandarin à la prod pour compléter et assurer les arrières d’un budget de plus de 25 millions d’euros tout de même, une visite en majesté à Cannes avec un slot prestigieux hors compétition ne sera pas de trop.
potentiel // hors compétition